Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Contre les mutilations génitales féminines, des progrès insuffisants

Le nombre de femmes et de filles ayant subi des mutilations continue d’augmenter, alors qu’un objectif d’éradication a été fixé à 2030. La hausse, surtout due à la croissance démographique dans les pays concernés, illustre la difficulté à lutter contre des pratiques enracinées.

Par 

Publié le 26 mars 2024 à 05h00, modifié le 26 mars 2024 à 15h40

Temps de Lecture 4 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Les mutilations génitales féminines (FGM, selon leur sigle anglais) continuent de peser lourdement sur les filles et les femmes à travers le monde. En huit ans, le nombre de femmes de tous âges ayant enduré une forme ou une autre de ces pratiques est passé de 200 millions à 230 millions, soit une hausse de 15 %, selon un rapport de l’Unicef publié le 7 mars. D’après l’agence onusienne, cette augmentation est due « avant tout » à la croissance rapide de la population dans plusieurs pays où sont pratiquées les FGM. Le pourcentage de la population touchée est d’ailleurs en baisse dans plusieurs pays.

Mais ce déclin « n’est pas assez rapide », commente Wisal Ahmed, la coordinatrice du programme commun du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et de l’Unicef contre les FGM. Elle ajoute qu’il faudrait aller « vingt-sept fois plus vite » pour atteindre l’éradication en 2030, qui fait partie des objectifs de développement durable visés par l’ONU.

« Les filles font l’objet de cette pratique préjudiciable de plus en plus jeunes, souvent avant leur cinquième anniversaire, ce qui réduit davantage notre fenêtre d’intervention », a souligné la directrice générale de l’Unicef, Catherine Russell, dans un communiqué.

Les FGM sont justifiées la plupart du temps par le souci de la chasteté et d’une supposée pureté. D’après l’UNFPA, il s’agit notamment de contrôler la sexualité des femmes et de garantir leur virginité – dans certaines communautés, les FGM sont une condition d’accès au mariage. Elles peuvent s’avérer un facteur décisif d’inclusion sociale et faire partie de rituels de passage à l’âge adulte, et sont souvent perçues comme un commandement religieux – en particulier dans certaines communautés musulmanes.

Risques sanitaires élevés

L’UNFPA et l’Organisation mondiale de la santé distinguent trois types principaux de mutilation. Le premier consiste en une clitoridectomie – ablation totale ou partielle du clitoris voire du prépuce clitoridien ; le deuxième, communément appelé excision, y ajoute l’ablation totale ou partielle des petites lèvres et éventuellement des grandes lèvres ; le troisième type, ou infibulation, consiste à rétrécir l’ouverture vaginale en sectionnant et repositionnant les lèvres, parfois au moyen d’une suture. Il peut s’ajouter à une ablation du clitoris.

Les risques sanitaires à court terme sont élevés (douleurs violentes, hémorragie, infections) et peuvent conduire à la mort. A moyen et long terme surviennent souvent des complications telles que des difficultés à uriner, des règles douloureuses, des douleurs pendant les rapports sexuels et un accouchement difficile avec risque vital pour le nouveau-né.

Il vous reste 62.69% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.