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L’accès très inégal aux traitements contre les hépatites B et C, qui ont causé 1,3 million de morts en 2022

Dans un rapport publié mardi, l’Organisation mondiale de la santé souligne que ces maladies ont tué autant que la tuberculose en 2022.

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Publié le 09 avril 2024 à 10h01, modifié le 09 avril 2024 à 11h07

Temps de Lecture 3 min.

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Des représentants du ministère de la santé mexicain vaccinent gratuitement des migrants contre la grippe, l’hépatite B, le tétanos et les maladies infantiles préventives au refuge Barretal à Tijuana, au Mexique, le 6 décembre 2018.

Elles ont moins tué que le Covid-19 mais autant que la tuberculose. Les hépatites virales ont causé 1,3 million de morts dans le monde en 2022, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié mardi 9 avril à l’occasion d’un sommet à Lisbonne consacré à ces maladies. L’agence onusienne s’alarme d’une augmentation de la mortalité depuis 2019, quand on déplorait 1,1 million de morts. L’hépatite B est à elle seule responsable de 87 % de ces décès, et l’hépatite C, de 13 %. Sur la même période cependant, le nombre de nouvelles contaminations a baissé de 2,5 millions à 2,2 millions.

Une hépatite désigne une inflammation du foie qui peut être causée par des virus de cinq types différents. Les hépatites B et C sont susceptibles de formes chroniques pouvant provoquer cirrhose et cancer du foie. Elles se transmettent de la mère à l’enfant au moment de la naissance, ou par le sang, notamment en cas de mauvaise stérilisation de matériel médical ou de consommation de drogue par injection. L’hépatite B se transmet aussi par la salive et par rapport sexuel.

Selon l’OMS, 254 millions de personnes vivaient avec l’hépatite B en 2022. Parmi elles, seules 13 % ont été diagnostiquées et à peine 3 % ont reçu un traitement antiviral. L’Afrique a représenté 63 % des nouveaux cas. Concernant l’hépatite C, elle concernait 50 millions de personnes cette année-là, parmi lesquelles 36 % ont reçu un diagnostic et 20 % un traitement. Au sein des pays riches, les Etats-Unis, notamment, enregistrent une hausse des hépatites C parmi les usagers de drogues.

Des écarts de prix importants

Un vaccin est disponible contre l’hépatite B, mais pas contre l’hépatite C. Les malades d’une hépatite B peuvent faire l’objet d’un traitement à base de tenofovir ou d’entecavir, et ceux touchés par une hépatite C peuvent se voir prescrire du sofosbuvir et du daclatasvir.

Or, d’après l’OMS, peu de pays achètent les traitements – y compris ceux qui ne sont pas sous brevet – aux prix « benchmark », c’est-à-dire les tarifs établis au terme de négociations entre les fournisseurs de génériques et les grandes structures d’accès aux soins telles que la Clinton Health Access Initiative ou le Hepatitis Fund.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les hépatites B et C pourraient être éliminées d’ici à 2030

Ainsi, sur vingt-six pays ayant fourni des données à l’OMS, seuls sept paient le tenofovir (contre l’hépatite B) à un prix égal ou inférieur au prix de référence de 2,40 dollars (2,21 euros) par mois. Les prix rapportés vont de 1,22 dollar en Chine à 34,20 dollars en Russie.

Concernant le traitement sofosbuvir-daclatasvir (contre l’hépatite C), seuls quatre pays sur vingt-quatre ayant fourni des données le paient à un tarif équivalant ou inférieur au prix de référence de 60 dollars pour douze semaines. Les tarifs pour un traitement de base vont de 33 dollars au Pakistan à 10 000 dollars en Chine.

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