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Le traitement Beyfortus confirme son efficacité dans la prévention des cas graves de bronchiolite

Les résultats de deux études, publiées par l’Institut Pasteur et Santé publique France, vendredi, font état de l’impact positif de l’anticorps monoclonal. Son administration aux nourrissons a évité 5 800 hospitalisations cet hiver.

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Publié le 26 avril 2024 à 12h00, modifié le 26 avril 2024 à 12h53

Temps de Lecture 3 min.

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Une mère et son nourrisson à la maternité du CHU de Dijon, le 21 septembre 2023.

Deux cent quinze mille nourrissons immunisés, et combien d’hospitalisations évitées ? La question est posée depuis le lancement, le 15 septembre 2023, d’une première campagne sanitaire visant à protéger les nouveau-nés des formes graves de bronchiolite. Une campagne victime de son succès : les doses de Beyfortus, cet anticorps monoclonal développé par les laboratoires Sanofi et AstraZeneca, ont rencontré une forte adhésion des familles – dépassant 80 % d’acceptation de la part des parents, contre 30 % escomptés par les autorités de santé. Au point que la délivrance en pharmacie a dû être interrompue, quelques jours après l’administration des premières doses, pour donner la priorité aux maternités.

Deux études complémentaires, l’une menée par Santé publique France (SPF), l’autre par l’Institut Pasteur, et rendues publiques vendredi 26 avril, livrent l’évaluation scientifique, attendue, de l’impact du traitement nirsévimab, le nom scientifique du Beyfortus. Selon les modélisations opérées par l’équipe du chercheur en épidémiologie Simon Cauchemez, de l’Institut Pasteur, 5 800 hospitalisations pour bronchiolite, après passage aux urgences, ont été évitées entre le 15 septembre 2023 et le 31 janvier 2024. Soit une réduction de 23 % des hospitalisations pour bronchiolite chez les jeunes enfants, chiffre-t-il, et de 35 % parmi les bébés de 0 à 2 mois.

Alors que la bronchiolite touche, chaque année, 30 % des nourrissons et que le virus respiratoire syncytial (VRS), ciblé par le Beyfortus, en est la principale cause, 2 % à 3 % des bébés de moins de 1 an doivent être hospitalisés, ce qui contribue largement à l’engorgement de services pédiatriques déjà saturés. L’impact positif du Beyfortus se mesure très fortement chez les nourrissons de 0 à 2 mois : « Dans tous les autres groupes d’âge, entre 2 mois et 1 an, le pic d’hospitalisation de cet hiver a été similaire à celui attendu, décrit Simon Cauchemez. En revanche, chez les nouveau-nés, il a été divisé par deux. »

600 000 doses sécurisées pour l’hiver 2024

Des résultats que confirme l’étude menée par Santé publique France : il ne s’agit pas, cette fois-ci, d’une modélisation mais d’une enquête « en vie réelle » portant sur 288 nourrissons hospitalisés pour bronchiolite dans vingt services de réanimation pédiatrique. Parmi eux, 238 étaient infectés par le VRS. L’efficacité du traitement Beyfortus a été évaluée entre 76 % et 81 % pour les formes graves menant à une hospitalisation en réanimation, selon SPF. Autrement dit, le risque d’être admis en réanimation pour une bronchiolite à VRS est réduit d’environ 80 % pour les nourrissons ayant reçu le traitement.

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