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Paris 2024 : l’objectif climatique des Jeux ne sera pas tenu en raison des déplacements en avion, selon un rapport indépendant

L’organisation de Paris 2024 s’est engagée à diviser par deux l’empreinte carbone des Jeux olympiques. Mais, selon l’association The Shifters, les émissions liées aux visiteurs étrangers ont été largement sous-estimées.

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Publié le 20 juin 2024 à 18h00

Temps de Lecture 3 min.

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C’est l’un des objectifs les plus ambitieux de Paris 2024 : diviser par deux l’empreinte carbone des Jeux olympiques et paralympiques par rapport aux éditions précédentes pour être « les premiers Jeux alignés sur l’accord de Paris sur le climat ». Il ne sera pas atteint, estime un rapport indépendant publié jeudi 20 juin par l’association The Shifters, proche du Shift Project, le cercle de réflexion spécialisé dans la transition écologique fondée par Jean-Marc Jancovici. En cause, les déplacements internationaux, en particulier en avion, des spectateurs qui devraient faire flamber le budget carbone de l’événement.

Le comité d’organisation s’est engagé à diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre des Jeux par rapport à la moyenne des éditions de Londres 2012 et de Rio 2016, Tokyo s’étant déroulé sans spectateurs en 2021 en raison de la pandémie de Covid-19. Il s’est ainsi fixé un budget carbone de 1,5 million de tonnes équivalent CO2, corrigé à 1,58 million, à ne pas dépasser. Les organisateurs prévoient que les déplacements représentent 34 % de ce budget, soit 540 000 tonnes de CO2. Or, selon les estimations de The Shifters, l’impact carbone des déplacements pourrait dépasser 1,2 million de tonnes, soit plus du double.

Comparaison avec Londres

Pour aboutir à ce chiffre, l’association – qui rassemble plus de 22 000 experts bénévoles – s’est appuyée sur les données des Jeux de Londres, l’édition la plus proche d’un point de vue géographique de Paris 2024. En 2012, 700 000 visiteurs étrangers (munis d’un billet) s’étaient rendus à Londres. En 2024, 770 000 pourraient débarquer en France en prenant en compte la hausse du nombre de billets mis en vente (12,8 millions, soit + 10 % par rapport 2012). A Londres, 60 % des visiteurs étaient européens et le reste provenait d’Amérique, d’Asie, d’Océanie et d’Afrique. Les Américains étaient ainsi près de 100 000 à Londres.

Le rapport part sur la même hypothèse pour Paris. En appliquant les facteurs d’émissions de gaz à effet de serre recommandés par le Comité international olympique, les « Shifters » arrivent à un total de 1 120 000 tonnes de CO2. C’est une hypothèse « conservatrice », précisent les auteurs : elle ne prend en compte que des vols sans escales et n’inclut pas les visiteurs sans billets (en les comptabilisant, le bilan carbone grimperait à 1,5 million de tonnes). Il faut encore ajouter les émissions des spectateurs sur le sol français, équivalentes à environ 116 000 tonnes, pour obtenir le bilan total estimé à 1 226 000 tonnes de CO2.

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