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Grève des trains : le gouvernement envisage de réformer le service minimum

Face au mouvement social lancé par des contrôleurs, l’exécutif a annoncé vouloir réfléchir à un « cadre » permettant d’assurer la continuité des services publics.

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Publié le 22 décembre 2022 à 18h58, modifié le 23 décembre 2022 à 06h55

Temps de Lecture 3 min.

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Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse depuis l’Elysée, le 22 décembre 2022.

Emmanuel Macron est « excédé ». Une fois de plus, pourrait-on dire. Après ses accès d’humeur sur la lenteur de la vaccination contre le Covid-19, sur les pénuries d’essence ou sur les sorties solitaires de ministres jugés trop ambitieux, c’est la grève à la SNCF, en passe de gâcher les fêtes de Noël de quelque 200 000 Français, qui a fait les frais de la colère présidentielle. Inadmissible, a fait savoir le chef de l’Etat, lors du conseil des ministres du jeudi 22 décembre. Cette fois, le gouvernement n’était pas la cible directe de la foudre de « Jupiter », mais les syndicats et la mollesse de la SNCF en ont pris pour leur grade. « On a une entreprise qui s’habitue à tolérer la grève », a-t-il tonné.

Pour éviter, à l’avenir, le blocage des trains en période de fêtes, l’exécutif phosphore. Allonger les délais requis pour déposer un préavis de grève est, entre autres, une piste à l’étude. Elle nécessiterait un projet de loi qui modifierait la loi de 2007 sur le service minimum.

« On constate qu’un service public essentiel comme celui du train se voit percuter quasiment du jour au lendemain et impacte durement, inutilement et injustement la vie de très nombreux de nos concitoyens. Ça nous invite à réfléchir au cadre permettant d’assurer en toutes circonstances la continuité d’accès aux services publics », a expliqué le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, à la sortie du conseil des ministres, regrettant « que le dialogue social soit parfois dévoyé » pour servir d’« étendard à des luttes individuelles ».

Un tel dispositif, qui restreindrait sensiblement la capacité à faire grève, ne pourra toutefois pas être mis en place à court terme. Il est aussi peu probable que le gouvernement se lance dans un tel projet, à même de faire bondir les syndicats, avant de boucler l’épineuse réforme des retraites, qui sera présentée le 10 janvier 2023.

Dans l’immédiat, que faire, hormis partager la rage des usagers ? Décréter des réquisitions serait illégal, a prévenu le ministre des transports, Clément Beaune. Et « ce n’est pas le gouvernement qui négocie avec les grévistes, il ne faut pas tout inverser. C’est la SNCF, qui est une entreprise publique, et qui est chargée de négocier avec les syndicats », a aussi rappelé Olivier Véran.

« Ubérisation du dialogue social »

De retour d’une tournée internationale qui l’a mené du vestiaire des Bleus au Qatar jusqu’aux bords de la mer Morte, en Jordanie, pour une conférence sur la stabilisation de l’Irak, en passant par le porte-avions Charles-de-Gaulle, pour le Noël des troupes, le chef de l’Etat est d’autant plus agacé qu’il pensait vivre une fin d’année sans heurt.

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