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Gabriel Attal s’approprie la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale

A compter du 3 avril, le premier ministre sera le seul membre du gouvernement à répondre aux députés, le mercredi. Une nouvelle formule, « expérimentée » pendant cinq semaines, qui prive les ministres de parole.

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Publié le 27 mars 2024 à 01h00, modifié le 27 mars 2024 à 09h45

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Le premier ministre, Gabriel Attal, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 12 mars 2024.

Lui seul face à la représentation nationale. A compter du 3 avril, Gabriel Attal répondra « personnellement » aux députés, lors de la séance des questions au gouvernement du mercredi. Cinquante ans après la création des « QAG » par l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing, les chefs des groupes politiques sont parvenus à un compromis, mardi 26 mars, autour de la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, afin d’« expérimenter » pendant cinq semaines cette nouvelle formule qui était, au départ, loin de faire l’unanimité.

Gabriel Attal, seul au banc pendant quarante-cinq minutes, répondra à dix questions de députés – soit une par groupe – de deux minutes chacune. Cette nouvelle formule vise à « booster l’intérêt pour les QAG », explique-t-on dans l’entourage de Yaël Braun-Pivet, à l’origine de cette innovation parlementaire. En novembre 2023, le format avait déjà changé avec deux séances, le mardi (d’une heure et quinze minutes) et le mercredi (de quarante-cinq minutes), au lieu d’une seule, plus longue, durant deux heures le mardi.

Mardi, autour de la table, les quatre groupes de gauche (« insoumis », écologistes, socialistes et communistes) se sont prononcés contre ce qu’ils considèrent d’abord comme une tribune supplémentaire octroyée au locataire de Matignon. « Ma crainte, c’est que cela finisse en une sorte d’Attal show », souligne la présidente du groupe Europe Ecologie-Les Verts, Cyrielle Chatelain. Celui du groupe socialiste, Boris Vallaud, a refusé de soutenir ce nouveau format, qui prive les députés du dernier mot.

Plus inattendu, le MoDem et Horizons se sont également élevés contre cet exercice inédit, inspiré de la pratique à la Chambre des communes, au Royaume-Uni. Pour Jean-Paul Mattei, président du groupe MoDem, il relève d’une « vision très verticale » du pouvoir et « limite la capacité des députés à interpeller les ministres », pourtant plus à même de leur apporter une réponse précise. « Même s’il est brillant, Gabriel Attal ne pourra pas répondre à tout », observe l’élu des Pyrénées-Atlantiques.

Des doutes qui sont partagés au-delà des alliés de la majorité. « Je ne suis pas sûr que ce soit le rôle du premier ministre de répondre aux questions les plus techniques », confie Marc Ferracci, vice-président du groupe Renaissance. « L’idée, c’est que ça soit une séance très politique. Si les députés s’en servent pour poser des questions extrêmement techniques, ça n’aura pas d’intérêt », convient Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance.

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