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Déficit public : à l’Assemblée nationale, le RN et LFI confirment vouloir déposer une motion de censure avant les élections européennes

Sans enjeu, car sans vote, le débat d’orientation budgétaire qui s’est tenu au Palais-Bourbon, lundi 29 avril, a été l’occasion, pour les oppositions de gauche comme de droite, de fustiger l’incurie du gouvernement après le dérapage du déficit public à 5,5 % du PIB.

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Publié le 29 avril 2024 à 22h12, modifié le 30 avril 2024 à 09h12

Temps de Lecture 2 min.

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Eric Coquerel, député « insoumis » de Seine-Saint-Denis et président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, lors d’un débat sur l’orientation des finances publiques, au Palais-Bourbon, le 29 avril 2024.

Le soulagement du gouvernement sur le dossier des finances publiques n’aura été que de courte durée. Le maintien de la signature française par les agences de notation, Moody’s et Fitch, vendredi 26 avril, n’a pas étouffé la véhémence des oppositions à l’endroit de l’exécutif.

Lors du débat sans vote sur les finances publiques, organisé lundi 29 avril à l’Assemblée nationale, la gauche, la droite et l’extrême droite ont ciblé l’incurie budgétaire du pouvoir macroniste après le dérapage du déficit public à 5,5 % du produit intérieur brut pour 2023, contre les 4,9 % escomptés.

« Oui, il y a eu un accident de recettes en 2023, je le reconnais bien volontiers. Oui, il ne doit pas se renouveler. Mais n’essayons pas de confondre un accident sur une année avec les années durant lesquelles nous avons tenu nos objectifs de déficit et nos objectifs de croissance », s’est justifié le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, devant une petite cinquantaine de députés présents dans l’Hémicycle à cette occasion.

« La cote d’alerte est atteinte »

Le numéro deux du gouvernement a déclaré vouloir « tendre la main à tous les parlementaires de l’opposition qui ont la volonté, comme nous, de revenir sous les 3 % de déficit public. » Un objectif maintenu à l’horizon 2027, alors que plusieurs organismes indépendants, à l’instar du Haut Conseil des finances publiques, s’inquiètent du manque de « crédibilité » et de « cohérence » des prévisions de croissance présentées dans le cadre du programme de stabilité du gouvernement.

Des arguments repris par les détracteurs du gouvernement au Palais-Bourbon. « L’année 2023 restera d’ailleurs comme une année noire pour nos finances (…). Ressaisissez-vous, car la cote d’alerte est atteinte en ce qui nous concerne », a mis en garde Véronique Louwagie, députée (Les Républicains) de l’Orne. « Vos orientations budgétaires ne disent qu’une chose : à l’incompétence et au mensonge, vous ajoutez désormais la brutalité sociale, l’inefficacité économique et l’impasse financière », a fustigé, de son côté, le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, demandant le programme national de réforme pour 2024, un document annexe au programme de stabilité et transmis à Bruxelles, finalement obtenu au cours de la discussion après plusieurs suspensions de séance.

De ces deux heures de débat sans grand enjeu pour le gouvernement restera toutefois un ultimatum. Celui du Rassemblement national (RN) d’un côté, puis de La France insoumise (LFI) de l’autre, qui ont confirmé leur volonté de vouloir renverser le gouvernement par le biais d’une motion de censure. Et ce, avant les élections européennes du 9 juin.

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