Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Assemblée nationale : deux motions de censure rejetées et un scrutin européen au cœur des débats

Le Rassemblement national et une partie de la gauche ont défendu lundi des motions de censure. Rejetées, elles ont été l’occasion pour les oppositions d’attaquer l’exécutif sur sa gestion des finances publiques à l’approche des européennes.

Par  et

Publié le 03 juin 2024 à 19h02, modifié le 04 juin 2024 à 10h18

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Les résultats du vote de censure déposé par La France insoumise, lors d’une session parlementaire à l’Assemblée nationale à Paris, le 3 juin 2024.

Les 33e et 34e motions de censure déposées sous cette législature ont connu, lundi 3 juin, le même sort que les précédentes : un échec prévisible sans le soutien des députés Les Républicains (LR). Celle portée par La France insoumise (LFI), les communistes et une dizaine d’écologistes a recueilli 222 voix sur les 289 requises. La seconde, défendue par le Rassemblement national (RN), n’a obtenu que 89 voix, soit la quasi-totalité du groupe d’extrême droite et deux députés non inscrits.

Les élus de gauche et du RN avaient déposé, vendredi 31 mai, leur motion pour contester le choix du gouvernement de ne pas déposer de projet de loi de financement rectificative après le dérapage du déficit public, établi à 5,5 % du PIB pour 2023 au lieu des 4,9 % escomptés. Ces élus d’opposition dénoncent ainsi un supposé « plan caché du gouvernement », prêt à mener selon eux « une politique d’austérité » une fois passées les élections européennes.

Un acte de défiance parlementaire qui a pris une autre dimension avec la décision, vendredi soir, de l’agence de notation américaine Standard & Poor’s d’abaisser la note souveraine française de AA à AA–, une première depuis 2013. A une semaine du scrutin des européennes du 9 juin, les oppositions ont saisi l’opportunité d’attaquer l’exécutif sur sa compétence économique.

« Est-on encore en démocratie quand vous faites passer l’ensemble des budgets par 49.3, quand vous refusez même un budget rectificatif pour corriger votre faillite ? Car ce n’est pas la France qui est en faillite, mais le macronisme », a martelé le député « insoumis » de Loire-Atlantique Matthias Tavel. « [J’ai] face à moi l’équipe de France de la loose de l’économie », a vitupéré le vice-président RN de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu, s’en prenant à la « gestion lamentable des finances publiques ».

« Pompiers pyromanes de la démocratie »

Dès la fin février, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait dû annoncer au pied levé un décret d’annulation de 10 milliards d’euros de crédits, suscitant l’ire des oppositions. Durant le week-end précédant le débat sur ces deux motions, le locataire de Bercy s’est employé dans Le Parisien, sur BFM-TV puis sur LCI, à réhabiliter sa politique économique tout en minimisant l’impact de la dégradation de Standard & Poor’s. « Si, aujourd’hui, nous avons un niveau de dette élevé, c’est pourquoi ? C’est parce que j’ai sauvé l’économie française », a-t-il lancé, bravache, samedi sur BFM-TV, en référence aux dépenses massives liées à la crise du Covid-19 depuis 2020 et au bouclier tarifaire sur l’énergie. Lundi, le ministre de l’économie a fait une fugace apparition sur les bancs de l’Assemblée, sans prendre la parole devant la représentation nationale.

Il vous reste 57.37% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.