« Faire plus » : Volodymyr Zelensky a profité de sa visite à Paris, vendredi 7 juin, pour implorer ses alliés, dont la France, de muscler encore et toujours leur soutien à son pays, tandis que la Russie grignote des portions du territoire ukrainien. Le chef de l’Etat ukrainien ne veut pas se contenter des applaudissements nourris et des multiples encouragements dont il a fait l’objet, la veille, lors des célébrations des 80 ans du Débarquement sur la côte normande, ni de l’ovation reçue de la part des parlementaires français, aux premières heures de sa journée parisienne.
« Cette guerre peut s’étendre, tout comme il y a quatre-vingts ans. (…) Dans les années 1930, Hitler a franchi ligne après ligne. Poutine fait de même », a assuré M. Zelensky devant les députés. S’il a remercié les élus et dirigeants français de leur soutien, c’est pour mieux les convaincre de le prolonger autant que nécessaire, voire de l’amplifier encore.
Dans la foulée, l’exécutif français a donc cherché à concrétiser ces promesses d’appui, qu’elles soient militaires ou diplomatiques. Volodymyr Zelensky a été reçu à l’Elysée en fin d’après-midi, pour un entretien et un dîner en tête-à-tête avec Emmanuel Macron. Les annonces les plus spectaculaires avaient été faites la veille, à la télévision, par le locataire de l’Elysée, en particulier la cession de Mirage 2000-5 à Kiev.
Compter les alliés diplomatiques
Vendredi, le président de la République n’a pas voulu préciser le nombre d’aéronefs fournis, ni les délais de livraison, tout en assurant que la formation des pilotes ukrainiens commencerait en France « dans les prochains jours ». En complément des F-16 promis par d’autres alliés, dont la Belgique et les Pays-Bas, l’idée est de contester au plus vite l’avantage dont disposent les Russes dans le ciel ukrainien.
A défaut d’une annonce en bonne et due forme, Emmanuel Macron a par ailleurs confirmé son intention de « finaliser » une coalition de pays volontaires, afin d’envoyer des instructeurs occidentaux en Ukraine, en dépit des réserves que suscite ce projet chez certains alliés, à commencer par les Etats-Unis, et des menaces proférées par la Russie contre ces personnels.
« Je sais d’ores et déjà que nous ne sommes pas seuls et donc, nous allons utiliser les jours à venir pour finaliser une coalition la plus large possible qui aura vocation à accéder à la demande de l’Ukraine », a-t-il affirmé, sans donner plus de détails, tandis que Volodymyr Zelensky s’est dit, à ses côtés, « reconnaissant pour l’initiative » prise par son homologue.
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