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Législatives 2024 : l’« immense capharnaüm » des étiquettes politiques rend le scrutin illisible pour les électeurs

Le ministère de l’intérieur a dévoilé la liste des 4 011 candidats en lice pour le scrutin des 30 juin et 7 juillet. La dissolution, et la recomposition qui s’est ensuivie, a fragmenté un peu plus le système.

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Publié le 20 juin 2024 à 11h04, modifié le 20 juin 2024 à 12h04

Temps de Lecture 4 min.

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A l’approche des élections législatives, le paysage politique connaît une relative éclaircie. Après une première semaine de campagne marquée par les revirements et les coups d’éclat, liés aux tractations des partis pour investir des candidats dans un délai très court, le ministère de l’intérieur a dévoilé, mardi 18 juin, la liste des 4 011 candidats en lice pour le scrutin des 30 juin et 7 juillet. Soit un tiers de candidatures en moins qu’en 2022 (6 290) et presque moitié moins qu’en 2017 (7 877). La dissolution surprise d’Emmanuel Macron a eu pour effet de réduire drastiquement le nombre de candidatures dans les 577 circonscriptions, faute de temps pour les plus petits partis mais aussi du fait de la concentration des candidatures liées aux coalitions formées au niveau national.

La convocation de ces législatives anticipées a fait émerger une nouvelle tectonique des plaques entre les différentes forces politiques. A gauche, le Nouveau Front populaire (NFP), cet accord électoral conclu en quatre jours réunit aussi bien l’ancien président de la République socialiste François Hollande, La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon que le triple candidat à la présidentielle du Nouveau Parti anticapitaliste, Philippe Poutou. Une alliance à marche forcée face au péril de l’extrême droite, après une campagne des élections européennes à couteaux tirés entre les gauches.

A droite et à l’extrême droite, le surgissement d’une alliance entre le Rassemblement national (RN) et le président du parti Les Républicains (LR), Eric Ciotti, a fait vaciller la formation héritière du gaullisme mais également Reconquête !, le parti d’Eric Zemmour, face à la tentative avortée d’une alliance avec Marine Le Pen et ses élus.

Au sein du camp présidentiel, la perspective d’une perte d’autonomie du bloc central, coincé entre deux forces polarisantes, celles de l’union de la gauche et du RN, pousse les soutiens d’Emmanuel Macron à s’émanciper de son autorité, le chef de l’Etat étant devenu une figure repoussoir. « Les lignes politiques ont plus bougé en sept jours qu’en sept ans », souligne Raphaël Llorca, expert associé à la Fondation Jean Jaurès.

« Les électeurs ne connaissent pas les candidats »

Cette dissolution a pour effet principal de fragmenter un peu plus un système partisan dominé, selon l’expression du politiste Rémi Lefebvre, par les « partis personnels » depuis 2017 (Renaissance autour d’Emmanuel Macron, LFI et Jean-Luc Mélenchon, le RN et Marine Le Pen, Horizons et Edouard Philippe, Reconquête ! et Eric Zemmour…).

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