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Emmanuel Macron juge que les programmes des « deux extrêmes » vont mener « à la guerre civile »

Le chef de l’Etat était l’invité du podcast « Génération Do It Yourself », dans lequel il a encore justifié sa décision de dissoudre l’Assemblée et dit que les résultats des législatives ne seraient « la faute de personne » mais l’expression de la « responsabilité des Français ».

Le Monde

Publié le 24 juin 2024 à 20h31, modifié le 24 juin 2024 à 21h02

Temps de Lecture 2 min.

Emmanuel Macron, le 24 juin 2024 à l’Elysée.

A six jours du premier tour d’élections législatives qu’il a voulues anticipées, Emmanuel Macron continue de faire campagne, contre l’avis d’une partie de son camp, avec des phrases particulièrement chocs. Après la lettre ouverte aux Français diffusée par la presse quotidienne régionale, le chef de l’Etat était l’invité, lundi 24 juin, du podcast « Génération Do It Yourself », dans lequel il a, encore une fois, renvoyé dos à dos le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI) « et ceux qui suivent » ces « deux extrêmes » dont les programmes vont mener, selon lui, « à la guerre civile ».

« La réponse de l’extrême droite » en matière d’insécurité, « parce qu’elle renvoie les gens à une religion ou à une origine (…) divise et (…) pousse à la guerre civile », a-t-il dit. Les « insoumis », eux, proposent « une forme de communautarisme » mais, selon lui, « ça, c’est aussi la guerre civile derrière ».

« Les gens ne sont pas des idiots »

« Quand on en a ras le bol de tout, que la vie est dure au quotidien, on peut être tenté par des extrêmes qui ont des solutions plus rapides. Mais la solution, elle sera jamais dans le rejet de l’autre », a-t-il poursuivi. S’il reconnaît que « le Rassemblement national et La France insoumise répondent à des vrais problèmes, (…) des vraies colères, des vraies angoisses », il pense qu’ils y « répondent mal à [ses] yeux (…) en accroissant la conflictualité ». « Moi, je crois qu’il y a une réponse par plus d’efficacité, mais dans la République », a-t-il insisté.

« Par rapport à ceux qui sont tentés par les deux extrêmes, ce qu’on doit faire dans les deux ou trois ans qui viennent, c’est dire, on doit être beaucoup plus ferme, beaucoup plus fort partout où la République n’est pas au rendez-vous de la sécurité et de l’impunité » ou « au rendez-vous de l’égalité des chances ».

« Les gens ne sont pas des idiots. Tout le système pense que les gens sont idiots. Vous pensez que les gens sont fous et veulent le blocage ou les extrêmes, si on explique calmement quels sont les projets ? Moi je ne crois pas, j’ai toujours fait ce pari », a-t-il poursuivi. Avant de conclure que les résultats, au soir du second tour, le 7 juillet, ne seraient « la faute de personne » mais l’expression de la « responsabilité des Français ».

Attal ne reprend pas les mêmes termes, mais reste alarmiste

Interrogé, dans la foulée, sur France 5, le premier ministre, Gabriel Attal, qui mène la campagne sur le terrain pour le camp présidentiel, n’a pas repris les termes de « guerre civile » mais s’est tout de même montré alarmiste, reprochant au RN et à LFI d’avoir la « haine comme carburant » et de contribuer « à dresser les uns contre les autres » avec une « forme de confessionnalisation de la politique ». « Probablement que la victoire des extrêmes, de l’extrême droite, libérerait » des « pulsions et pourrait conduire effectivement à des violences », a-t-il ajouté.

Certains candidats du camp présidentiel, comme Christophe Marion, député sortant qui se représente dans le Loir-et-Cher, constatent que « le rejet » du chef de l’Etat « est très fort ». M. Marion précise d’ailleurs sur son affiche de campagne qu’il est le « candidat de Gabriel Attal, premier ministre » pour Ensemble, sans photo d’Emmanuel Macron.

A ceux qui critiquent la présence médiatique du président de la République, son entourage, cité par l’Agence France-Presse (AFP), répond qu’il est « à sa place, répond[ant] à des interrogations que se posent les Français ». « Ceux qui lui reprochent de parler aujourd’hui l’accuseraient de se planquer s’il ne le faisait pas. Son seul intérêt, ce sont les Français, pas le microcosme parisien », ajoute un proche, toujours cité par l’AFP.

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