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Bruxelles le 28 Juin 2024 - Conseil Européen // Doorstep d'Emmanuel Macron, dans la nuit,  après les réunions
Cyril Bitton / Divergence pour « Le Monde »

Législatives 2024 : après la sidération de la dissolution, récit des trois folles semaines d’une campagne express

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Publié le 30 juin 2024 à 06h00, modifié le 30 juin 2024 à 18h35

Temps de Lecture 8 min.

Trois semaines de campagne qui auront déboussolé tout un pays. Rythmées par des rebondissements quasi quotidiens, les législatives anticipées, convoquées le 9 juin par Emmanuel Macron, ont souvent défié les limites de l’entendement politique. Sous l’œil médusé de leurs concitoyens, 4 011 candidats à la députation se présentent pour le premier tour du scrutin, dimanche 30 juin. Affichée comme « un temps de clarification indispensable » par le chef de l’Etat au soir de sa défaite aux européennes, la campagne la plus courte de la Ve République expose les Français comme rarement auparavant à la possibilité de voir l’extrême droite accéder au pouvoir.

Lundi 10 juin, lendemain de la dissolution. Emmanuel Macron réunit pour un dîner à l’Elysée les chefs de partis, Stéphane Séjourné (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et François Bayrou (MoDem). Ce dernier veut convaincre le chef de l’Etat qu’il faut à tout prix « démacroniser » la campagne des législatives. Comprendre : qu’Emmanuel Macron se mette en retrait. Mais le président de la République ne l’entend pas de cette oreille. « Ça tombe bien, je tiens demain une conférence de presse », rétorque-t-il à son allié historique, un brin provocateur.

Contre l’avis de ses soutiens, le chef de l’Etat se déploie sur tous les terrains ; à la télévision, dans une lettre aux Français et même dans un podcast d’une heure quarante-cinq, faisant de sa parole sa seule arme électorale. Mais le chef de l’Etat semble être dans le déni du rejet qu’il suscite, alors que ses députés, sur le terrain, sont plombés par son omniprésence médiatique.

Dans cette campagne éclair, un autre phénomène les menace tout autant : la polarisation du débat entre l’extrême droite et les partis de gauche unis. Le 9 juin au soir, quand sur les écrans de télévision installés à la Bellevilloise, à Paris, où se tient la soirée électorale de la tête de liste du Parti socialiste (PS)-Place publique, Raphaël Glucksmann, Emmanuel Macron annonce la dissolution, il faut moins d’une minute à la gauche pour retrouver ses réflexes historiques d’union face au danger de l’extrême droite. Dans la salle, les militants scandent « unité », « unité », « unité ». Les guerres fratricides de la campagne électorale entre « insoumis » et socialistes ne sont pas oubliées, mais la responsabilité l’emporte.

Photo de famille

Les partis de gauche s’accordent, lundi 10 juin, pour constituer un Nouveau Front populairePendant quatre jours et autant de nuits, cinq délégations du PS, des Ecologistes, de La France insoumise (LFI), du Parti communiste (PCF) et de Place publique planchent pour établir un programme commun de gouvernement et investir un candidat unique par circonscription. Fumée blanche dans la soirée du 13 juin.

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