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Législatives 2024 : les partis se divisent sur les réponses face aux déserts médicaux

Au-delà de promesses consensuelles affichées par les partis engagés dans la campagne électorale pour répondre à la crise du système de santé, le Nouveau Front populaire est le seul à défendre une contrainte à l’installation des médecins.

Par  et

Publié le 03 juillet 2024 à 13h42, modifié le 04 juillet 2024 à 01h20

Temps de Lecture 4 min.

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Un travailleur sans papiers ausculté par un médecin, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 6 novembre 2023.

Les questions de santé sont l’une des premières préoccupations des Français et, pourtant, elles demeurent largement absentes de cette campagne législative. Sans surprise, pour les acteurs du secteur : malgré des difficultés d’accès aux soins qui s’aggravent, il est rare que la thématique s’impose dans les débats électoraux.

Il a fallu attendre les toutes dernières minutes du débat télévisé entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard, mardi 25 juin, à cinq jours du premier tour, pour que les représentants des trois principaux blocs – Renaissance et ses alliés dans Ensemble ; le Rassemblement national (RN) à l’extrême droite ; l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire – croisent le fer sur le sujet. Sans vrai débat. Nombre d’engagements pris sont assez consensuels : lutter contre les déserts médicaux, répondre à la crise de l’hôpital, former, embaucher, revaloriser les soignants, permettre aux Français d’être soignés au plus près de chez eux…

Au-delà de ces quelques déclarations d’intention, les mêmes que celles défendues durant la campagne présidentielle de 2022, les mesures avancées, souvent succinctes, révèlent des lignes de fracture. En premier lieu sur la question sensible de la contrainte à l’installation des médecins dans les territoires qui en manquent. Ecartée par l’extrême droite, de même que par la coalition présidentielle, la régulation à l’installation, réclamée par de nombreux parlementaires et élus locaux, et qui hérisse la profession médicale, s’est trouvé une place parmi les promesses du Nouveau Front populaire. Et même l’une des premières places, dans une « future grande loi santé » que la gauche ferait adopter « dans les cent premiers jours » en cas d’accession au pouvoir.

A plusieurs reprises ces dernières années, le député socialiste sortant Guillaume Garot (Mayenne), qui a pris l’initiative d’un groupe transpartisan sur le sujet, a défendu le principe d’un « conventionnement sélectif », conditionnant au départ d’un autre praticien l’installation des médecins dans des zones jugées suffisamment dotées. Sa mesure a été rejetée lors de l’examen de la proposition de loi Valletoux sur l’accès aux soins, à l’été 2023. Dans les rangs des médecins, on n’a de cesse de dénoncer un levier « inefficace » alors qu’aucun territoire n’est épargné par les tensions démographiques.

Incitations ou obligations

Face aux déserts médicaux, l’alliance de gauche défend un autre chiffon rouge : rétablir une obligation de permanence de soins des médecins libéraux, alors que les gardes obligatoires (le soir, la nuit, le week-end) ont été supprimées depuis 2003. Le Nouveau Front populaire voudrait aussi y impliquer de manière contraignante les cliniques privées. La gauche ne dit mot, en revanche, d’une réforme régulièrement réclamée dans ses rangs : la mise en place de la « Grande Sécu », soit la prise en charge à 100 % des frais de santé remboursés par la Sécurité sociale – autrement dit la fin des complémentaires santé.

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