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Législatives 2024 : des dizaines de désistements pour un front républicain d’ampleur contre l’extrême droite

Depuis dimanche, 221 candidats se sont retirés du second tour, afin de réduire le nombre de triangulaires. Les appels à ne pas se maintenir, là où le RN peut l’emporter, ont été suivis quasi partout à gauche, et, dans une moindre mesure, par les macronistes.

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Publié le 03 juillet 2024 à 05h40, modifié le 03 juillet 2024 à 13h00

Temps de Lecture 4 min.

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Panneaux électoraux dans le 1er arrondissement de Lyon, le 30 juin 2024.

Un mouvement d’ampleur aux retombées incertaines. En moins de quarante-huit heures, les 221 désistements de candidats comptabilisés par Le Monde pour le second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet, ont bouleversé la nature de la confrontation électorale entre le Rassemblement national (RN) et les autres formations politiques.

Le 30 juin, à l’issue du premier tour, 306 triangulaires étaient recensées par le ministère de l’intérieur, pour cinq quadrangulaires et 190 duels. Mercredi 3 juillet au matin, on ne dénombrait plus que 94 triangulaires, une quadrangulaire et 405 duels, selon un décompte provisoire, des décodeurs du Monde, basé sur les annonces des candidats, susceptible d’évoluer. Cent cinquante-neuf opposent le RN au Nouveau Front populaire (NFP), 133 voient des candidats de la majorité sortante affronter ceux de l’extrême droite.

L'enjeu des désistements dans les triangulaires

L'enjeu des triangulaires

Couleur politique du candidat arrivé en tête au premier tour des élections législatives 2024

Les circonscriptions où le candidat a été élu au premier tour ou est en situation de duel à l'issu du premier tour sont en blanches sur la carte.

Gauche hors NFP
Nouveau Front populaire (NFP)
Ensemble (coalition présidentielle)
Centre hors Ensemble
Les Républicains (LR)
Divers droite
Rassemblement national (RN)
Autre extrême droite
Régionalistes

Candidat en situation de triangulaire ou de quadrangulaire qui a annoncé se désister

Gauche hors NFP
Nouveau Front populaire (NFP)
Ensemble (coalition présidentielle)
Centre hors Ensemble
Les Républicains (LR)
Divers droite
Rassemblement national (RN)
Autre extrême droite
Régionalistes

Candidat en situation de triangulaire ou de quadrangulaire qui a annoncé se maintenir

Gauche hors NFP
Nouveau Front populaire (NFP)
Ensemble (coalition présidentielle)
Centre hors Ensemble
Les Républicains (LR)
Divers droite
Rassemblement national (RN)
Autre extrême droite
Régionalistes

Infographie Le Monde

Sources : Les Décodeurs, d'après les annonces des candidats connues au 3 juillet (10 heures)

La domination électorale du parti de Marine Le Pen et de son allié Eric Ciotti a précipité l’alliance de la gauche et la coalition présidentielle à dicter un mot d’ordre commun pour la dernière ligne droite de la campagne : faire barrage à l’extrême droite.

Avec toutefois des nuances. Si le NFP indique qu’il retire l’ensemble de ses candidats arrivés en troisième position, le premier ministre, Gabriel Attal, a précisé que les désistements au sein de son camp devaient avoir lieu uniquement pour des candidats ayant « choisi les valeurs républicaines ». Et là « où existe un risque de victoire de l’extrême droite », laissant une possible liberté d’interprétation aux concernés, alors que la Macronie se divise sur la définition du front républicain.

Une ambiguïté que l’alliance de gauche rejette face au péril de l’arrivée au pouvoir du RN. Mardi soir, l’ex-président de la République, François Hollande, candidat en Corrèze, a estimé que « le front républicain s’est reformé dans la douleur notamment pour la majorité, mais dans la clarté pour la gauche ». Laquelle doit « être fière d’avoir fait barrage à l’extrême droite », malgré, « sans doute, une perte de sièges », liée aux désistements massifs dans les triangulaires. « C’était le prix à payer », a-t-il admis.

Crispations au sein de la coalition présidentielle

Dans le détail, le NFP a renoncé à présenter 129 de ses candidats sur les 415 qualifiés pour le second tour. Les consignes de désistement édictées dès dimanche soir par l’ensemble des leaders de l’alliance de gauche ont été appliquées. Le NFP s’est désisté 90 fois quand un candidat RN est arrivé en tête et à 33 reprises dans le cas où l’extrême droite se place à la deuxième position. Dans la 10e circonscription du Nord, Leslie Mortreux, candidate (LFI) pour le NFP, s’est par exemple désistée pour permettre à Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, de battre Bastien Verbrugghe (RN), alors que l’écart n’est que de 1,7 point entre les deux hommes.

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