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Le groupe Renaissance à l’Assemblée nationale au bord de la dislocation

Dans ce groupe parlementaire, où des volontés de départ sont exprimées, certains penchent pour un rapprochement exclusivement avec Les Républicains. Plusieurs ministres et députés annoncent, d’ores et déjà, qu’ils feront sécession si c’est le cas.

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Publié le 10 juillet 2024 à 06h19, modifié le 10 juillet 2024 à 10h12

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Les députés Stéphane Séjourné, Sylvain Maillard et Astrid Panosyan-Bouvet, à l’issue de la deuxième réunion du groupe Renaissance, à Paris, le 9 juillet 2024.

L’opération de lobbying a été savamment coordonnée. Un peu trop même, à en juger par les éléments de langage aux allures de copier-coller distillés par les députés Mathieu Lefèvre, Maud Bregeon et Benjamin Haddad. Quand le premier souhaite « écrire l’avenir avec la droite républicaine », la deuxième milite pour « s’accorder sur l’essentiel avec les députés LR », quand le troisième veut « leur tendre la main ».

Alors que l’hypothèse d’une coalition des Ecologistes au parti Les Républicains (LR) semblait privilégiée par le camp présidentiel, c’est le scénario d’un accord avec la droite que porte une partie du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. Le ton avait été donné par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, dès les résultats des législatives connus. « On doit gouverner à droite et ne pas avoir de coalition avec La France insoumise et le [Nouveau] Front populaire [NFP] », avait-il déclaré, le 7 juillet, à peine réélu député dans le Nord.

Nouvelle salve, mardi 9 juillet, cette fois avec Edouard Philippe. Invité du « 20 heures » de TF1, l’ancien premier ministre, aujourd’hui chef de file du parti Horizons, a plaidé pour « un accord technique » allant « de LR à Renaissance », avec « un premier ministre qui soit de droite ». La proposition suscite l’approbation du député Renaissance des Yvelines Charles Rodwell : « J’y adhère absolument, d’autant que cela fait maintenant deux ans que nous votons tous nos textes de loi ensemble avec eux. » Le scénario a également les faveurs d’Aurore Bergé, députée des Yvelines, issue de la droite, qui en a fait la promotion dans une boucle interne du parti.

La députée Renaissance Maud Bregeon, dans la cour d’honneur de l’Assemblée nationale, à Paris, le 9 juillet 2024.

Derrière, une bataille des récits s’engage. A celui du NFP, qui aspire à gouverner, revendiquant la victoire au second tour des législatives, les partisans d’un accord avec LR tentent de substituer celui de la droite comme première force politique du pays. Avec le risque de braquer une partie de leur groupe. « Il y a un manque d’humilité de notre part, déplore le député (Renaissance) de la Moselle Ludovic Mendes. Nous avons pris une taule et nous ne sommes pas maîtres de la situation. »

« L’aile gauche » de Renaissance

Ces crispations ont été accentuées par les propos de Gérald Darmanin en réunion de groupe, mardi matin. Le ministre de l’intérieur a fait part de son refus de dialoguer avec Les Ecologistes, au prétexte qu’ils ont soutenu les opposants aux mégabassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), dont la manifestation du 25 mars 2023 avait engendré des violences. « Il faut être sourd et aveugle pour ne pas prendre en compte que des millions de gens ont voté NFP », fulmine en retour un membre du gouvernement.

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