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Européennes 2024 : retrouvez notre direct du 22 mai et les dernières informations sur la campagne

Du lundi au vendredi, suivez avec nous les déplacements et les prises de parole des principales têtes de liste, les débats entre candidats en France et dans les vingt-sept Etats membres.

Le 22/05 Ă  21:45

C’est la fin de ce direct

Merci à toutes et à tous de nous avoir été fidèles pour cette nouvelle journée de suivi de la campagne des européennes.

Nous vous retrouvons demain matin dès 8 heures juste ici pour un nouveau direct. Nous aurons notamment un œil sur le débat entre les « Spitzenkandidaten » – les têtes de liste des groupes parlementaires européens –, qui se déroule au Parlement européen à partir de 15 heures. Puis nous suivrons le débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella sur France 2, à partir de 20 h 15.

Bonne soirée à vous et à demain !

Le 22/05 Ă  21:40 Pour approfondir

Jordan Bardella en quête de légitimité et d’« humilité » face à Gabriel Attal

Particulièrement visée par Gabriel Attal ce mercredi, la tête de liste d’extrême droite met en jeu la crédibilité et l’avenir de son mouvement lors de son débat avec le premier ministre. Il pourrait bénéficier d’une prestation réussie et conforter les militants et les élus prêts à soutenir sa candidature dès 2027.

Elections européennes : Jordan Bardella en quête de légitimité et d’« humilité » face à Gabriel Attal

Par Corentin Lesueur

Lecture : 2 min.

Jordan Bardella rêve-t-il déjà de l’Elysée ? Ou prend-il seulement exemple sur Emmanuel Macron pour préparer ses interventions télévisées ? A l’occasion de son duel, le 2 mai, face à Valérie Hayer, le président du Rassemblement national (RN) a étrangement repris à son compte plusieurs répliques proférées par l’actuel chef de l’Etat, en mai 2017, lors du débat d’entre-deux tours qui l’opposait à Marine Le Pen. « Je n’ai pas besoin d’un ventriloque », « vous n’êtes pas la candidate de l’esprit de finesse », « c’est bien triste pour vous, ça démontre, sans doute, votre impréparation sur les sujets de fond » : le surprenant mimétisme, compilé par l’émission « Quotidien » et diffusé sur les réseaux sociaux, a d’abord fait sourire au RN. Avant d’alerter ceux qui, sept ans auparavant, ne voyaient que mépris dans ces remarques adressées à leur candidate.
Le 22/05 Ă  21:32

Gabriel Attal installe le duel avec l’extrême droite, à la veille de son débat face à Jordan Bardella

Après avoir estimé que « notre Europe est en danger », le premier ministre, Gabriel Attal, a pointé du doigt la montée de l’extrême droite sur le continent. A la veille d’un débat sur France 2 contre la tête de liste du Rassemblement national, Jordan Bardella, le chef du gouvernement a particulièrement ciblé l’extrême droite au cours de son discours mercredi soir en Mayenne, polarisant les enjeux du scrutin à venir.

« L’extrême droite n’a jamais été dans une telle position de force à travers le continent européen. Elle n’a jamais été aussi proche d’avoir une capacité de blocage au Parlement européen », a-t-il mis en garde, expliquant qu’une « extrême droite aussi haute doit nous pousser à nous remettre en cause ». Pour Gabriel Attal, « les Français seront les premiers à subir les conséquences d’une extrême droite en capacité de bloquer les institutions européennes ».

Evoquant le programme du RN, le premier ministre a moqué le « flou » sur ses propositions européennes : « C’est le flou sur la sortie de l’euro – ça était oui, ça était non, maintenant on verra –, flou sur le soutien au Brexit – hier c’était franchement oui, aujourd’hui c’est ni oui ni non –, flou sur le Frexit – hier c’était oui, aujourd’hui peut-être bien oui, peut-être bien que non ».

Le premier ministre est aussi revenu sur la décision du RN de ne plus siéger au Parlement européen avec l’AfD, mouvement d’extrême droite allemand, après la sortie de sa tête de liste, Maximilian Krah. Dans une interview pour les quotidiens italien La Repubblica et britannique Financial Times, M. Krah y soutient que tout membre des SS, organisation paramilitaire pivot du projet totalitaire d’Adolf Hitler, ne devrait pas être considéré « automatiquement comme un criminel ». « Regardez le temps qu’il a fallu pour qu’enfin ils décident de rompre les ponts avec eux », a souligné M. Attal.

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Elections européennes : le Rassemblement national officialise la rupture avec son allié allemand de l’AfD

Publié le 21 mai 2024 à 22h36 Temps de Lecture 6 min.

Le premier ministre a tenté d’installer ce duel entre le camp présidentiel et le RN en vue du prochain scrutin, estimant qu’« il n’y a que deux choix clairs », parmi les candidats. « Pour les autres listes, cette élection européenne est avant tout une primaire pour l’élection présidentielle de 2027. Ils parlent plus de la compétition interne à la Nupes que de l’enjeu européen », a-t-il fustigé à destination des candidats de gauche.

Le 22/05 Ă  21:05

« Cette Europe, telle que nous la connaissons, est en danger », prévient Gabriel Attal

Le premier ministre, Gabriel Attal, aux côtés de Valérie Hayer, en Mayenne, mercredi soir.

Invité par Emmanuel Macron à s’engager « au maximum » dans cette campagne des européennes, le premier ministre est à Saint-Berthevin (Mayenne) pour soutenir la candidate du camp présidentiel, Valérie Hayer. Accompagné du ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, et de Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’enfance, de la jeunesse et des familles a salué « l’ancrage local » de Valérie Hayer, originaire de la Mayenne.

« Il y a mille raisons de voter Valérie Hayer. Prenez les principaux candidats, c[e sont] tous des hommes parisiens qui n’ont jamais été élu[s] loca[ux] sur leur nom. Et puis il y a Valérie Hayer, qui a été élue locale en Mayenne, qui connaît ce territoire et qui le représente à Bruxelles », a-t-il défendu.

Avant d’appeler son camp à la mobilisation à deux semaines et demie des élections prévues le 9 juin en répétant à plusieurs que « rien n’est joué » malgré des sondages qui placent Valérie Hayer derrière Jordan Bardella. « Rien est joué, c’est dans la dernière ligne droite que beaucoup de nos concitoyens vont se décider », espère-t-il. Pour Gabriel Attal, « dans cette élection, qui d’autre défend l’Europe sans se masquer ni s’excuser ? Personne. Qui d’autre peut influer le cours des choses ? Personne ».

Le premier ministre a ensuite défendu le bilan européen du camp présidentiel depuis sept ans. « Grâce à la France, en Europe, nous avons mis en place un plan de relance sans précédent qui a sauvé des millions d’emplois [durant la crise sanitaire]. Grâce à l’Europe, nous avons pris des sanctions sans précédent contre la Russie et nous avons fourni des armes à l’Ukraine », a-t-il défendu, rappelant aussi le « Green deal » qui a « donné des moyens sans précédent pour la transition écologique ».

Reprenant la formule d’Emmanuel Macron sur une « Europe mortelle », Gabriel Attal a lui aussi dramatisé les enjeux de ce scrutin en affirmant que « cette Europe, telle que nous la connaissons, est en danger ». « La Russie menace, et nous savons que nous ne pourrons pas compter éternellement sur le parapluie américain », a-t-il prévenu.

Le 22/05 Ă  20:16

Pour Léon Deffontaines, « l’UE est éloignée de nos réalités »

En meeting à Avion, dans le Pas-de-Calais, ce mercredi soir, en compagnie notamment de l’ancien candidat à la présidentielle, Fabien Roussel, la tête de liste communiste a affiché son souhait de « rapprocher les décisions qui sont prises par l’Union européenne dans notre quotidien ».

« S’il y a un constat, c’est que l’UE est éloigné de nos réalités et, pourtant, si on ne se préoccupe pas de Bruxelles, Bruxelles se préoccupera de nous », a-t-il lancé depuis le Pas-de-Calais, avant d’évoquer la question énergétique.

« Quand vous voyez l’augmentation des factures d’électricité, c’est la faute à l’Europe, la faute à ce marché européen de l’électricité, a-t-il attaqué. Comment se fait-il que le prix de l’électricité soit indexé sur le[s] prix du charbon et du gaz qui sont trois fois plus cher ? »

M. Deffontaines s’en est ensuite pris à l’Allemagne qui défend ce marché européen de l’électricité : « J’ai envie de dire aux Allemands que ce n’est pas aux consommateurs français de payer leur choix stratégique qu’ils ont fait d’abandonner le nucléaire. » Le candidat communiste s’est dit « fier d’avoir un parc nucléaire », en France. « Comptez sur nous pour soutenir à Bruxelles le mix entre des énergies renouvelables et le nucléaire », a-t-il promis.

Le 22/05 Ă  20:08

Valérie Hayer en meeting à Laval avec le premier ministre, Gabriel Attal ; Léon Deffontaines à Avion

A deux semaines et demi des élections européennes, les meetings s’enchaînent pour les candidats. Pour ce mercredi, la candidate macroniste, Valérie Hayer, est à Laval en compagnie du premier ministre, Gabriel Attal, venu la soutenir.

Plus au nord, la tête de liste communiste, Leon Deffontaines, est à Avion, dans le Pas-de-Calais :

Le 22/05 Ă  20:04

Lionel Jospin est venu soutenir Raphaël Glucksmann à Paris

L’ancien premier ministre socialiste et la tête de liste du Parti socialiste et de Place publique se sont retrouvés dans le 18e arrondissement à Paris, en fin de journée, mercredi.

Le 22/05 Ă  18:44 Vos questions
Quelle est la place de la Nouvelle Calédonie dans le scrutin européen ? C'est à elle seule une circonscription ?
Wolfgang

Bonjour Wolfgang,

Entre 2004 et 2014, pour les élections européennes, la France était divisée en huit circonscriptions interrégionales, mais ce n’est plus le cas depuis une loi votée en 2018. Dès lors – et c’était déjà ainsi lors du scrutin en 2019 –, il n’y a plus qu’une seule circonscription sur tout le territoire français.

Le 22/05 Ă  18:25

Débat entre MM. Attal et Bardella : Eric Ciotti saisit l’Arcom

Après le Parti socialiste (PS), le président des Républicains (LR), Eric Ciotti, a à son tour écrit mercredi au régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, pour lui demander « d’imposer » à France Télévisions « une égalité de traitement » après le débat jeudi entre le premier ministre, Gabriel Attal, et le Rassemblement national Jordan Bardella sur France 2.

« Je vous serais (…) très reconnaissant de bien vouloir utiliser vos pouvoirs de régulation et d’injonction pour imposer à France Télévisions de rétablir une égalité de traitement entre les candidats têtes de listes à l’élection européenne du 9 juin d’ici à la fin de la campagne officielle », a écrit le patron des Républicains, dans un courrier dont l’Agence France-Presse (AFP) a obtenu copie.

M. Ciotti demande également à l’Arcom « de bien vouloir décompter du temps de parole de la liste conduite par Mme Valérie Hayer, l’intégralité du temps de parole de M. Attal » lors de ce débat, comme lors du discours fin avril d’Emmanuel Macron sur l’Europe à la Sorbonne.

Avant LR, le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, s’était déjà adressé samedi à l’Arcom pour s’insurger de l’organisation de ce débat, y voyant un « problème démocratique fondamental » à moins de trois semaines des élections européennes. Face à ces critiques, France 2 a annoncé mercredi qu’un débat entre plusieurs têtes de liste – Manon Aubry (La France insoumise), François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Marie Toussaint (Les Ecologistes) et Marion Maréchal (Reconquête !) –, se tiendra jeudi soir à partir de 21 h 30, après le face-à-face entre MM. Attal et Bardella.

Le 22/05 Ă  18:14

François-Xavier Bellamy en déplacement avec Valérie Pécresse pour dénoncer le règlement européen relatif aux émissions de CO₂ des poids lourds

La tête de liste des Républicains pour les élections européennes s’est rendu mercredi, avec la présidente de la région Ile-de-France, au Centre opérationnel bus à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) pour protester contre une nouvelle réglementation européenne qui vise à réduire les émissions de CO₂ des poids lourds.

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Les Européens s’entendent pour réduire drastiquement les émissions de CO2 des camions

Publié le 19 janvier 2024 à 07h13 Temps de Lecture 2 min.

En janvier, les Vingt-Sept et le Parlement européen sont parvenus à un accord dont l’objectif est de réduire, pour les poids lourds ainsi que les bus qui circulent entre plusieurs villes, les émissions de CO₂ de 45 %, d’ici à 2030 (par rapport à 2019), de 65 %, d’ici à 2035, et de 90 %, d’ici à 2040. Les deux élus LR dénoncent le fait que cette réglementation « interdise l’achat de bus biométhane en 2035 et limite ces achats à 10 % des bus achetés à partir de 2030 », ce qui risque « de porter un coup fatal à la politique de transition énergétique des transports publics ».

« J’avais alerté François-Xavier Bellamy en lui disant que c’était terrible pour nos agriculteurs, pour nos emplois industriels français, c’est idiot d’un point de vue écologique, et il a de suite mené le combat au Parlement », a salué Valérie Pécresse, dénonçant que le groupe Renew ait voté cette législation.

Le 22/05 Ă  17:53

Pour la dernière ligne droite de la campagne, LFI organise des DJ sets avec Louis Boyard

Comment attirer les jeunes électeurs dans les bureaux de vote le 9 juin ? La France insoumise a annoncé mercredi qu’elle lancera une série de « ManiFestivals », mélange de réunions politiques et soirées festives avec des DJ sets, animées notamment par le député LFI du Val-de-Marne, Louis Boyard.

« On a besoin de la jeune génération puisque quand la jeune génération vote, elle vote massivement pour nous », a déclaré en conférence de presse l’élu de 23 ans. « Nous sommes actuellement dans une situation de précarité énorme pour les jeunes. Il se pose notamment la question de l’accès à la culture, dans l’accès à la fête, au bonheur, à la joie et on a essayé de trouver une manière de lancer cet appel aux jeunes pour faire en sorte qu’ils aillent voter le 9 juin », a-t-il expliqué.

Il animera donc cinq « ManiFestivals », dans les deux semaines précédant l’élection, à Paris, Lille, Rennes, Montpellier et Marseille.

Le 22/05 Ă  16:59 Sur le terrain

En Hongrie, les bulletins de vote sont en cours d’impression

A Budapest, des employés de la société ANY sont chargés d’imprimer les bulletins de vote pour l’élection européenne mais aussi pour les élections municipales, qui se tiendront le 9 juin.
Ces bulletins de vote, imprimés à Budapest, seront ensuite acheminés dans tout le pays, en vue des élections du 9 juin.
Le 22/05 Ă  16:19 Pour approfondir

Comment ont voté les eurodéputés français sur les accords de libre-échange et les traités commerciaux

Alors que les candidats aux européennes s’écharpent sur l’accord UE-Mercosur qui n’a pas été voté, d’autres accords, stratégies générales ou traités ont été approuvés par les eurodéputés français, qui se montrent plus protectionnistes que leurs homologues européens. Découvrez le vote des eurodéputés français sur ces accords lors de la dernière mandature.

Comment ont voté les eurodéputés français sur les accords de libre-échange et traités commerciaux

Par Manon Romain, Mina Peltier

Lecture : 6 min.

Les accords commerciaux et internationaux font partie des rares domaines réservés de l’Union européenne. Seule la Commission européenne est habilitée à les négocier, et les eurodéputés doivent ensuite se prononcer sur leur ratification, sans pouvoir proposer de modifications.
Le 22/05 Ă  16:18

Dans une tribune, Manon Aubry fustige la « triple folie » du libre-échange

Au lendemain du débat sur LCI où les huit principales têtes de liste ont débattu de la souveraineté européenne et de l’avenir des accords commerciaux avec d’autres pays, la candidate « insoumise » a publié une tribune dans Les Echos, mercredi matin, pour dénoncer le libre-échange.

« Les ouvriers laissés sur le carreau par la fermeture de leur usine ou les agriculteurs en galère le savent mieux que quiconque : il est urgent d’en finir avec le libre-échange », lance-t-elle dès le début de ce texte, résumant le libre-échange à « une triple folie sociale, écologique et sanitaire ».

« En sacrifiant ainsi des pans entiers du tissu industriel et de l’agriculture, le libre-échange place nos sociétés dans une position de grande vulnérabilité dans des secteurs aussi essentiels que la santé et l’alimentation », poursuit Mme Aubry. A moins de trois semaines des élections européennes, l’eurodéputée « insoumise » déclare que « sortir de l’ornière du libre-échange est une nécessité absolue ». « Nous continuerons d’en faire une priorité de notre prochain mandat », promet-elle en conclusion.

Au cours de la dernière mandature, les eurodéputés ont été amenés à voter plusieurs accords commerciaux avec le Vietnam (2020), la Nouvelle-Zélande (2023), le Kenya ou le Chili (2024). Quant à l’accord avec les pays d’Amérique du Sud membres du Mercosur, dit accord « viande contre voitures », il a été négocié en 2019, mais n’a toujours pas été soumis au vote du Parlement européen du fait du blocage de certains Etats membres, dont la France.

Le 22/05 Ă  16:01

Après le débat entre MM. Bardella et Attal jeudi, plusieurs têtes de liste pourront répondre sur France 2

Critiquée par la plupart des têtes de listes pour l’organisation jeudi soir d’un débat entre le premier ministre, Gabriel Attal, et celui qui conduit la liste Rassemblement national, Jordan Bardella, y voyant là un manque d’équité à moins de trois semaines du scrutin, France 2 a annoncé ce mercredi que suivra une émission où pourront s’exprimer plusieurs candidats.

Manon Aubry (La France insoumise), François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Marie Toussaint (Les Ecologistes) et Marion Maréchal (Reconquête !) pourront réagir à ce débat à partir de 21 h 30 jeudi et échanger sur le thème « Plus ou moins d’Europe ? ». « Je serai sur France 2, pour réagir au “débat” mascarade entre Jordan Bardella et Gabriel Attal », a fait savoir sur X Mme Aubry.

Il n’y aura en revanche pas le candidat communiste, Léon Deffontaines, ni la tête de liste du Parti socialiste (PS) et de Place publique, Raphaël Glucksmann. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avait interpellé l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, voyant dans ce débat entre MM. Attal et Bardella « un problème démocratique fondamental ». « Un débat organisé pour les élections européennes ne peut se résumer dans notre pays à une confrontation entre la droite et l’extrême droite, excluant de fait toute représentation des formations de gauche », avait écrit M. Faure au président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre.

A l’appui de sa saisine, Olivier Faure observe que Gabriel Attal « n’est pas candidat à l’élection européenne, et qu’il se substitue à la tête de liste de Renaissance », Valérie Hayer, pour affronter le président du Rassemblement national (RN), tête de liste de son parti.

Le 22/05 Ă  15:31 Vos questions
Bonjour, et merci pour vos lives. Une large victoire du RN aux Européennes impliquerait quoi, en France, pour renaissance ?
Lulu

Bonjour Lulu,

Il est compliqué de faire des prévisions sur les conséquences d’une éventuelle défaite du camp présidentiel au prochain scrutin. La tête de liste du Rassemblement national, Jordan Bardella, en tête jusqu’ici dans les sondages, et Marine le Pen ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils demanderaient la dissolution de l’Assemblée nationale « le soir même » en cas de victoire.

Mais rien n’oblige Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée ni même à changer son premier ministre et son gouvernement, en cas de défaite. En 2019, malgré la deuxième place de la liste La République en marche, menée par Nathalie Loiseau, le chef de l’Etat n’avait pas procédé à un remaniement, laissant Edouard Philippe à Matignon.

Le 22/05 Ă  15:10

Le recteur de la Grande Mosquée invite les musulmans à voter contre l’extrême droite et « le repli sur soi »

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, a appelé mercredi les musulmans à voter lors des prochaines élections, pour contrer l’extrême droite, mais aussi l’« esprit de repli sur soi ».

« En tant que Français et musulmans, il est de notre devoir de participer activement aux élections » européennes et nationales pour « renforcer notre démocratie » et « promouvoir les valeurs de justice, d’égalité et de solidarité », affirme le recteur dans son billet hebdomadaire.

A moins de trois semaines des élections européennes du 9 juin, il souligne que, « en votant, nous pouvons soutenir des politiques et des candidats qui défendent le bien commun et combattent l’injustice et la corruption, en accord avec les principes musulmans ».

M. Hafiz dit ses « graves inquiétudes » face à la montée de l’extrême droite ; la potentielle victoire de la liste du Rassemblement national menée par Jordan Bardella pourrait avoir des conséquences « particulièrement sévères » pour les musulmans, « allant de l’augmentation des actes islamophobes et des discriminations au renforcement des lois restrictives visant les pratiques religieuses et culturelles », estime-t-il. Pour M. Hafiz, la participation électorale des musulmans serait « une réponse citoyenne à l’intolérance et à la stigmatisation ».

Le 22/05 Ă  13:34 Pour approfondir

A la Commission européenne, les ONG écologistes à la peine face aux lobbys

Directive Ecodesign, règlement sur les batteries, droit à la réparation… Dans les négociations autour de ces textes cruciaux, les organisations de défense de l’environnement pâtissent, explique notre journaliste Nicolas Six, de moyens insuffisants et du fonctionnement parfois complexe des institutions.

Quand, à la fin de 2023, la France soumet à l’Europe son projet d’indice de durabilité des smartphones, le texte est attaqué par trois représentants de l’industrie, dont l’Alliance française des industries du numérique (Afnum), qui fédère notamment Apple et Samsung. Les lobbys choisissent un canal discret pour le faire : le site TRIS (Technical Regulation Information System) de la Commission européenne, où l’on peut dénoncer les lois nationales allant à l’encontre du droit communautaire.

Les militants de la durabilité, eux, ne contre-attaquent pas. Et pour cause : ils n’ont pas vu passer la contribution des lobbys. Ni l’ONG proréparation anglaise Restart, ni l’ONG française Halte à l’obsolescence programmée (HOP), ni l’entreprise d’aide à la réparation iFixit. Une coalition hétéroclite dont les troupes sont trop clairsemées pour tout surveiller. La Commission finit par rejeter le texte français sur la base d’arguments proches de ceux de l’Afnum, tuant dans l’œuf l’indice de réparabilité des smartphones. Et laissant seule en piste l’étiquette européenne, moins ambitieuse.

Ce genre d’escarmouche, trois textes européens visant à prolonger la vie de nos appareils électroniques en ont fait les frais ces dernières années : la directive sur l’écodesign (qui incite les fabricants à concevoir des appareils durables), le règlement sur les batteries et la directive sur le droit à la réparation.

A la Commission européenne, les ONG écologistes peinent à défendre la durabilité des appareils électroniques face aux lobbys

Par Nicolas Six

Lecture : 5 min.

Les lobbys industriels étaient à l’affût. Quand, fin 2023, la France soumet à l’Europe son projet d’indice de durabilité des smartphones, le texte est attaqué par trois représentants de l’industrie, dont l’Alliance française des industries du numérique (Afnum), qui fédère notamment Apple et Samsung. Les lobbys choisissent un canal discret pour le faire : le site TRIS (Technical Regulation Information System) de la Commission européenne, où l’on peut dénoncer les lois nationales allant à l’encontre du droit communautaire.
Le 22/05 Ă  12:49

En Allemagne, Maximilian Krah reste tête de liste de l’AfD

En Allemagne, Maximilian Krah reste bien tête de liste du parti Alternative für Deutschland (AfD, extrême droite) pour les élections européennes, malgré sa mise en retrait de la campagne et sa démission des instances dirigeantes du parti. Il est en effet trop tard pour changer de candidat pour le scrutin, qui se tient dans moins de trois semaines.

Depuis plusieurs semaines, l’élu d’extrême droite était devenu source d’embarras pour son parti qui l’avait pourtant désigné il y a environ un an, à une large majorité, pour être tête de liste. La justice allemande a ouvert une enquête préliminaire pour soupçons de financements russe et chinois. Un de ses assistants au Parlement européen, Jian Guo, se voit par ailleurs reprocher par le parquet fédéral d’avoir espionné pour le compte de Pékin au cœur même de l’institution. Il a été arrêté à la fin d’avril.

Le Rassemblement national (RN) avait déjà pris ses distances avec son allié allemand à la suite d’une réunion d’identitaires à Potsdam à la fin de 2023, révélée par un média d’investigation en janvier, au cours de laquelle un projet d’expulsion massive d’Allemagne de personnes étrangères ou d’origine étrangère avait été discuté. Des membres de l’AfD y avaient participé, dévoilant une radicalisation qui cheminait au sein de ce parti depuis des années. La semaine dernière, Bjorn Hocke, considéré comme l’homme fort du parti, a été condamné à 13 000 euros d’amende pour avoir utilisé un slogan nazi.

L’AfD est désormais créditée d’environ 15 % des intentions de vote aux élections européennes, reléguée à la deuxième ou troisième position, après avoir caracolé à quelque 23 % à la fin de 2023. Mais elle reste à un niveau plus élevé que celui des élections de 2019, quand elle avait obtenu 11 % des suffrages.

Le 22/05 Ă  11:37 Pour approfondir

Analyse | Où sont les électeurs macronistes ?

Alors qu’Emmanuel Macron obtenait 28 % des suffrages lors du premier tour de l’élection présidentielle, la liste de la majorité stagne actuellement à 16 % d’intentions de vote pour le scrutin du 9 juin. A partir de la quatrième vague de l’enquête Ipsos, en partenariat avec le Cevipof, l’Institut Montaigne et Le Monde, Gilles Finchelstein analyse les ressorts de la volatilité de cet électorat.

Européennes : que sont devenus les électeurs macronistes ?

Par Gilles Finchelstein

Lecture : 6 min.

Au premier tour de l’élection présidentielle de 2022, Emmanuel Macron a recueilli près de 28 % des suffrages. Ce socle de départ est large – sans doute même trop large dans la mesure où, davantage encore que les précédentes, cette élection présidentielle a été marquée, notamment dans ses derniers jours, par un vote stratégique qui a gonflé les voiles aussi bien d’Emmanuel Macron que de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon. Mais ces 28 % ont été une réalité il n’y a pas si longtemps et constituent à la fois un point de repère et un potentiel électoral : ce sont donc les 2 000 répondants du panel électoral d’avril de l’enquête Ipsos, en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), l’Institut Montaigne, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde, ayant voté pour Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle qui sont au centre de cette étude.

Le contexte

Live animé par Jérémie Lamothe

Image de couverture : LĂ©a Girardot / Le Monde
  • Depuis le 9 mai, JournĂ©e de l’Europe, Le Monde tient un direct quotidien consacrĂ© Ă  la campagne Ă©lectorale des Ă©lections europĂ©ennes, qui se dĂ©rouleront le 9 juin en France. Du lundi au vendredi, suivez avec nous les dĂ©placements et les prises de parole des principales tĂŞtes de liste, les dĂ©bats entre candidats en France et dans les vingt-sept Etats membres.
  • Lire tous nos articles, analyses et reportages sur les Ă©lections europĂ©ennes 2024

Nos contenus pour approfondir :

Décryptage. Qui sont les candidats aux élections européennes de 2024 ?

Reportage. Bernard Guetta, caution de gauche du camp Macron

Décryptage. Le Rassemblement national officialise la rupture avec son allié allemand de l’AfD

Pédago. Le petit guide pour tout comprendre au scrutin du 6 au 9 juin

Podcast. L’Europe en fait-elle assez pour le climat ?

Chronique. « L’extrême droite n’est pas devenue moins radicale qu’à l’époque de Jean-Marie Le Pen, mais elle est plus difficile à combattre »

Analyse. Que sont devenus les électeurs macronistes ?

DĂ©cryptage. Le calendrier du scrutin

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