Sur le plateau d’un débat pour les élections européennes 2024, diffusé sur BFM-TV, le 27 mai 2024.
Live terminé

Elections européennes 2024 : revivez le débat entre les huit principales têtes de liste françaises

Sur BFM-TV, Manon Aubry, Jordan Bardella, François-Xavier Bellamy, Léon Deffontaines, Raphaël Glucksmann, Valérie Hayer, Marion Maréchal et Marie Toussaint ont débattu sur le pouvoir d’achat, l’immigration et la défense européenne.

Le 28/05 à 00:00

C’est la fin de ce direct

Merci à tous et à toutes de nous avoir suivis pour cette nouvelle journée de campagne pour les élections européennes, marquée par un nouveau débat entre les principales têtes de liste françaises. Vous pouvez le revivre en remontant le fil de ce direct.

Nous vous retrouvons demain, dès 7 heures, dans ce nouveau direct. Bonne soirée !

Le 28/05 à 00:00 À retenir

Ce qu’il faut retenir du débat

  • A moins de deux semaines des élections européennes, les huit principales têtes de liste ont de nouveau débattu ensemble lundi soir sur BFM-TV/RMC, pendant plus de trois heures.
  • D’abord interrogé sur la question du pouvoir d’achat, chacun a plaidé en faveur de mesures visant à faire baisser les factures des Français, le débat tournant vite sur la question de l’énergie.
    François-Xavier Bellamy (LR) a notamment plaidé en faveur d’un « programme nucléaire nouveau à l’échelle européenne », tandis que Manon Aubry (LFI) comme Léon Deffontaines (PCF) pour sortir du marché européen de l’électricité. Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) a, lui, souhaité un « impôt sur les plus hauts patrimoines » en Europe tandis que Marie Toussaint a défendu un « ISF climatique » européen.
  • Sur la question environnementale, qu’ils ont abordée après s’être écharpés sur la situation des agriculteurs en Europe, Marie Toussaint (EELV) a notamment accusé la droite de « vouloir mettre à la poubelle le Pacte vert », tandis que Valérie Hayer (Renaissance) a défendu l’interdiction progressive des véhicules thermiques neufs à parti de 2035, rappelant qu’« il y aura toujours un marché de l’occasion ». Sur ce sujet, Léon Deffontaines a demandé une « clause de revoyure » tandis que les candidats de la droite et l’extrême droite s’y sont opposés.
  • Sur les dossiers internationaux, Marion Maréchal (Reconquête !) a déclaré ne pas vouloir « faire la guerre à la place » de l’Ukraine, tandis que Raphaël Glucksmann a appelé à « faire bien plus » pour aider Kiev face à Moscou. En refusant de répondre clairement à la question de l’utilisation des missiles sur le sol russe ou à celle de l’envoi de troupes en Ukraine, Mme Hayer balaie : « Je ne suis pas experte.  » Concernant la reconnaissance de la Palestine, Manon Aubry, Marie Toussaint et Raphaël Glucksmann s’y sont dits favorables, tandis que Valérie Hayer a estimé que « les conditions ne sont pas réunies » (contrairement au numéro 2 sur sa liste).
  • Enfin, sur l’immigration, François-Xavier Bellamy s’est dit favorable à la construction d’« infrastructures physiques » aux frontières de l’Europe, Jordan Bardella et Marion Maréchal ont plaidé pour une politique d’extrême fermeté, tandis que les candidats de gauche ont défendu une politique d’accueil et pour certains de régularisation des travailleurs clandestins.
Le 27/05 à 23:31 Vérification

La France a-t-elle « franchi tous les records d’immigration » en 2023 ?

Accusation choc de la part de Jordan Bardella, et susceptible de raisonner auprès d’une partie de l’électorat frontiste : sous la présidence d’Emmanuel Macron, la France aurait battu un record d’immigration « légale et illégale » en 2023.

Les demandes d’asile ont effectivement connu un niveau record en France en 2023, avec 142 500 démarches, en hausse de 8,6 % par rapport à 2023. Elle reste loin des augmentations observées en Allemagne (+51 %) et en Espagne (+37 %), recontextualisait la journaliste du Monde Julia Pascual. 17 500 demandes sont le fait d’Afghans réfugiés en France. Ce chiffre traduit néanmoins davantage la hausse des déplacements forcés qu’un choix politique du gouvernement.

La France, elle, a délivré 323 260 premiers titres de séjour en 2023, là aussi un record, mais plus mesuré - la hausse n’est que de 1,4 % par rapport à 2022 – 316 174 premiers titres de séjour avaient alors été délivrés –, selon le rapport annuel sur l’immigration du ministère de l’intérieur. Difficile de porter ce chiffre à l’unique crédit ou discrédit du gouvernement : la tendance est à la hausse depuis 2007, montre l’Insee.

Le gouvernement a justifié ces hausses par des motifs économiques, et une hausse d’étrangers salariés. Gérald Darmanin s’est également félicité d’une « augmentation très importante des expulsions », en hausse de 10 %, à environ 17 000, grâce notamment à la reprise de la coopération consulaire avec l’Algérie. Le nombre de régularisations de personnes sans papiers en 2023 est, de son côté, quasi équivalent (+ 0,3 %), à un peu plus de 34 000.

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Publié le 25 janvier 2024 à 13h01 Temps de Lecture 2 min.

Les Décodeurs
Le 27/05 à 23:30

Marie Toussaint et Manon Aubry dénoncent les positions de l’extrême droite sur l’immigration

Marion Maréchal (Reconquête !), dont l’immigration est le sujet de prédilection, a dénoncé ensuite le « laxisme migratoire », qu’incarnent, selon elle, « M. Glucksmann, la gauche en général et Mme von der Leyen ». « Les conséquences très concrètes, rien que ces derniers jours, de cette politique-là, c’est, à Lyon un homme qui a attaqué trois personnes à coups de couteau », dans le métro, a notamment pris pour exemple la candidate d’extrême droite, dénonçant le lien qui existerait selon elle entre « l’explosion de l’insécurité dans notre pays » et l’immigration. Cette dernière est favorable à un « blocus militaire naval en Méditerannée ».

La candidate écologiste, Marie Toussaint, a dénoncé le racisme de Mme Maréchal, estimant qu’elle a déversé « tellement de brutalité et de haine qu’elle a besoin de parler comme une mitraillette ». « On ne juge pas les gens en fonction de leur origine, mais de leurs actes », a-t-elle poursuivi, l’eurodéputée de gauche défendant notamment le droit du sol, et ajoutant : « M. Bardella, c’est pareil, c’est un peu plus poli, c’est vrai (…) mais c’est pareil, c’est bonnet blanc et blanc bonnet ».

« J’en ai marre que vous pointez du doigt des millions de Françaises et de Français », a ensuite abondé Manon Aubry (LFI) à l’adresse des deux candidats d’extrême droite, Marion Maréchal et Jordan Bardella. « De quoi on parle ? De la politique migratoire européenne. On parle d’une politique qui a transformé notre mer Méditerranée en cimetière », a-t-elle notamment poursuivi, estimant que c’est « notre devoir d’honorer le droit d’asile. » Elle a ajouté à l’adresse du camp présidentiel : « Si vous êtes si sensible que ça au sort des immigrés en mer Méditerranée, alors agissez aussi sur les causes : agissez sur le réchauffement climatique qui pousse les gens à quitter des catastrophes climatiques, agissez sur les accords économiques qui sont inégaux ».

Léon Deffontaines (PCF) a lui soutenu l’accueil en Europe de populations immigrées, fustigeant le manque de politique d’intégration selon lui. Il a pointé du doigt les revirements de l’extrême droite en Italie, pointant du doigt Georgia Meloni qui promettait zéro immigration mais une fois au pouvoir « arrive aujourd’hui à régulariser 450 000 travailleurs sans papiers. Parce qu’en fait, l’immigration est un fait social et on ne peut pas l’empêcher. »

Valérie Hayer a ensuite notamment déclaré à l’adresse de Jordan Bardella : « Il y a une différence fondamentale entre vous et nous : vous faites un lien systémique entre l’immigration et la délinquance ». Quant à Marie Toussaint, elle a accusé François-Xavier Bellamy de faire « tomber les masques » , en tenant les « mêmes propos que Mme Maréchal avec M. Bardella ».

Le 27/05 à 23:24 Vérification

La statistique bancale sur les viols commis par les étrangers

Plusieurs participants au débat ont assuré que « 77 % des viols » à Paris sont le fait d’étrangers. Certes, ce chiffre existe bien, mais il ne représente qu’une infime part d’un phénomène large et protéiforme.

En avril 2024, la radio Europe 1 a relayé que, en 2023, 28 des 36 personnes interpellées pour des viols élucidés commis sur la voie publique à Paris étaient de nationalité étrangère, soit 77 %. Mais ce calcul de coin de table, sur un tout petit échantillon, occulte tous les auteurs non interpellés, les viols commis ailleurs que dans les rues, ou même ailleurs que dans la capitale, sans même parler de ceux, nombreux, qui n’ont pas été dénoncés.

Comme le relève Libération, des chiffres plus complets et représentatifs existent. En 2022, selon le rapport annuel du service statistique du ministère de l’intérieur (SSMSI), qui fait référence sur le sujet, sur plus de 55 000 cas de crimes ou délits de violences sexuelles élucidés (dont 46 % pour viol ou tentative de viol), 13 % avaient été commis par des étrangers. Bien loin des 77 % agités par M. Bardella, qui véhicule au passage un stéréotype sur le viol. « On a souvent cette idée du viol commis par un inconnu monstrueux, dans l’espace public », analysait en 2019 dans Le Monde Valérie Rey-Robert, autrice de l’essai Une culture du viol à la française. Du « troussage de domestique » à la « liberté d’importuner » (Libertalia, 2019). En réalité, 90 % des viols sont commis par des proches de la victime.

Le 27/05 à 23:23

Contre l’immigration, François-Xavier Bellamy se dit favorable à la construction d’« infrastructures physiques » aux frontières de l’Europe

A près de 23 heures, le débat aborde son dernier thème : l’immigration. Pour commencer, le candidat des Républicains, François-Xavier Bellamy, se dit favorable à la construction d’« infrastructures physiques » aux frontières de l’Europe. « Non seulement nous y sommes favorables, mais c’est nous qui avons porté cette proposition », affirme-t-il, ajoutant qu’il « faut que partout où c’est pertinent, nos frontières extérieures soient défendues avec des infrastructures physiques, avec des murs là où c’est indispensable ». Pour lui, « si nous ne le faisons pas, l’Europe restera dans cette situation d’impuissance, incapable de défendre ses frontières extérieures soumises à l’utilisation de l’immigration par des puissances extérieures ».

« Donc, on va mettre un mur au milieu de la Méditerranée ? », demande Valérie Hayer, pour qui « l’Europe, c’est la liberté de circulation au sein du marché ». Mme Hayer défend aussi de nouveau le pacte asile et immigration, voté au Parlement européen, « la vraie bonne solution », assure la candidate du camp présidentiel. « Aujourd’hui, la France assume d’accueillir une part importante des demandeurs ; c’est la grandeur de la France et de l’Europe d’accueillir les demandeurs d’asile », ajoute-t-elle.

Selon Jordan Bardella, « il y a des gens qui n’ont pas envie de subir l’immigration, de voir leur mode de vie remplacé, de subir l’insécurité ». La solution proposée par le Rassemblement national est « de les [les migrants] faire repartir dans leur pays de départ quand ils n’ont rien à faire sur notre sol ». Défendant son principe de « double frontière », M. Bardella souhaite pouvoir « contrôler l’immigration aux frontières [et] refouler systématiquement les bateaux de migrants qui accostent sur les côtes européennes ». Face aux difficultés de l’économie française, Jordan Bardella affirme qu’on « offre les soins gratuits à tout le monde, à des gens qui arrivent sur notre sol qui n’ont jamais travaillé, jamais cotisé [mais qui] bénéficient de toute la palette de soins gratuits ».

A son tour, Raphaël Glucksmann dénonce « tous ces slogans d’estrade sur l’immigration zéro [qui] sont profondément irréalistes ». Le candidat socialiste propose de « distribuer des visas multi entrées pour les travailleurs ». A un travailleur, « on lui donne des papiers, on le régularise, on lui donne la nationalité française, on examine s’il a le droit à l’asile ; ça s’appelle un processus, ça respecte les conventions internationales », estime M. Glucksmann.

Le 27/05 à 22:59

Pour Jordan Bardella comme François-Xavier Bellamy, « reconnaître aujourd’hui un Etat palestinien reviendrait à légitimer le Hamas islamiste »

Rappelant son engagement et celui de son parti, le PCF, en faveur d’une solution à deux Etats et d’une reconnaissance de la Palestine, Léon Deffontaines a estimé « qu’il faudrait un peu de décence » dans le débat politique face à la situation de guerre entre Israël et le Hamas. « Il faut être en capacité et de dénoncer bien évidemment unanimement, l’attaque terroriste islamiste du Hamas du 7 octobre et demander que Benyamin Nétanyahou cesse les bombardements contre le peuple palestinien », a notamment plaidé le candidat communiste.

Jordan Bardella s’est opposé à une reconnaissance de l’Etat palestinien : « La position historique de la France est celle de reconnaître deux Etats. Mais en l’état actuel des choses, cette reconnaissance est impossible parce que reconnaître aujourd’hui un Etat palestinien reviendrait à légitimer le Hamas islamiste ».

« J’ai été vraiment choquée que dans le début de cette intervention, il n’y a pas eu un mot sur effectivement ces hommes, ces femmes, ces enfants qui ont péri hier soir dans une zone humanitaire protégée et qui requiert la réaction de la France et de l’Europe », a enchaîné Marie Toussaint (EELV), en référence au bombardement israélien meurtrier qui a touché un camp de réfugiés près de Rafah dans la nuit de dimanche à lundi, qui a fait au moins 45 morts. Selon elle, « oui, il faut reconnaître l’État de Palestine ». Elle a fustigé l’absence de l’Europe sur ce dossier, qui devrait plaider plus fortement, selon elle, pour « une solution à deux Etats, pour être garante des accords d’Oslo, pour réussir à le faire vivre, imposer un cessez-le-feu immédiat et évidemment la libération des otages ».

Selon le candidat de la droite, François-Xavier Bellamy, s’« il faudra un jour une solution à deux Etats, aujourd’hui, reconnaître la Palestine, ce serait donner raison à ceux qui ont déclenché l’enfer du 7 octobre, c’est-à-dire le Hamas et ceux qui aujourd’hui créent l’enfer que subit la population palestinienne ».

Le 27/05 à 22:58

Manon Aubry et Raphaël Glucksmann favorables à la reconnaissance de la Palestine ; Valérie Hayer considère que « les conditions ne sont pas réunies »

Après la guerre en Ukraine, les têtes de liste sont interrogées sur la reconnaissance ou non d’un Etat de Palestine. Valérie Hayer, la candidate du camp présidentiel, se dit « favorable à la solution à deux Etats », mais estime que « les conditions ne sont pas réunies » actuellement. Pour elle, « c’est le Hamas, qui est un groupe terroriste, qui se réjouirait de la création ou en tout cas de l’appel à la création de l’État ». Lundi matin, le numéro deux sur la liste de Mme Hayer, Bernard Guetta, s’était au contraire dit pour la reconnaissance de la Palestine.

De son côté, Manon Aubry, tête de liste de La France insoumise, souhaite la reconnaissance de la Palestine. Faisant référence à la frappe israélienne sur un camp de réfugiés à Rafah, Mme Aubry affirme que « ces images [l]’ont empêché de dormir la nuit dernière ». « Il y a un massacre qui est en cours (…) et vous ergoter encore sur les mots », accuse Manon Aubry à destination de Mme Hayer. « L’urgence, c’est le cessez-le-feu immédiat, la libération des otages et ensuite le travail diplomatique », répond la candidate du camp présidentiel.

A son tour, Marion Maréchal s’exprime sur la Palestine, déclarant : « Je vais finir par croire que Gaza se trouve en Europe parce que Mme Aubry en parle tous les jours. » La candidate de Reconquête ! accuse La France insoumise « de souffle[r] sur les braises, [ce qui] aboutit à ce qu’il y ait une explosion des actes antisémites dans notre pays ».

De son côté, Raphaël Glucksmann se dit favorable, « surtout, à ce qu’on augmente les pressions sur le gouvernement israélien et M. Nétanyahou pour qu’on mette tout en œuvre, ce qui n’est pas fait aujourd’hui, pour obtenir le cessez-le-feu et la libération des otages ». Quant à la reconnaissance de la Palestine, le candidat socialiste souhaite « qu’on arrête de repousser toujours aux calendes grecques cette perspective de deux États ». Pour lui, « à un moment donné, il faut reconnaître l’État palestinien, et ce moment est venu ».

Le 27/05 à 22:50 Vérification

François-Xavier Bellamy et le « syndrome de Stockholm » des eurodéputés de LR dissidents 

Jordan Bardella a accusé la tête de liste des Républicains d’incohérence. Comment ce dernier peut-il se présenter comme appartenant à l’opposition au Parlement européen, alors que LR appartient au groupe du Parti populaire européen (PPE), qui fédère les droites conservatrices au niveau continental, est majoritaire au Parlement, et dont l’une des membres, Ursula von der Leyen, est présidente de la Commission européenne ?

Il est vrai que M. Bellamy appartient sur le papier à la majorité. Toutefois, en cours de mandat, le groupe LR s’est distingué de son groupe d’appartenance. Dès avril 2022, François-Xavier Bellamy dénonce « l’impasse » de la stratégie « Farm to Fork » (« De la ferme à la fourchette »), pendant agricole et principal pilier du pacte vert, initié par Ursula von der Leyen. Par la suite, après avoir voté en faveur de certains textes promus par le PPE, comme la mise en place d’une taxe carbone aux frontières, le groupe LR a voté contre plusieurs projets de loi majeurs. Il a notamment activement contribué à l’abandon de la loi contre les pesticides et à l’affaiblissement du texte sur la sauvegarde de la biodiversité, chaque fois au nom de la défense des agriculteurs. De ce point de vue, paradoxalement, François-Xavier Bellamy a bien été dans l’opposition, tout en faisant partie du groupe majoritaire.

Les Décodeurs
Le 27/05 à 22:44

Guerre en Ukraine : Jordan Bardella, Manon Aubry et François-Xavier Bellamy s’opposent à la livraison de missiles Scalp à Kiev

« Quand on refera des interviews ensemble et que je ne saurais pas répondre à vos questions, je vous répondrais “ambiguïté stratégique” », a ironisé Jordan Bardella (RN), interrogé à la suite de Valérie Hayer (Renaissance), en dénonçant l’absence de réponse de cette dernière. Questionné sur le sujet, le chef de file du parti d’extrême droite s’est opposé à l’envoi de missiles Scalp, de longue portée, à Kiev : « Sur la possibilité d’envoyer des missiles qui pourraient directement impacter le territoire russe, j’y suis opposé, comme beaucoup de chefs d’Etat européens d’ailleurs. »

Manon Aubry (LFI) s’est elle aussi opposée à l’envoi de missiles Scalp à l’armée ukrainienne tout en assurant qu’il faut « continuer de soutenir l’Ukraine, y compris logistiquement et financièrement » : « Non [à la livraison de ce type de missiles], si c’est pour frapper en profondeur le sol russe parce que ça voudrait dire en pratique (…) monter encore le niveau d’escalade et (…) avoir l’affrontement entre deux puissances nucléaires, la France et la Russie. » Elle s’est par ailleurs dite « défavorable » à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE en l’état, en « posant une condition à cet élargissement qui est l’harmonisation sociale, fiscale et environnementale ».

« Bien sûr qu’il faut aider les Ukrainiens face à ce qui se passe », a poursuivi Léon Deffontaines (PCF) au sujet des missiles Scalp, en ajoutant qu’« il faut aider les Ukrainiens à se défendre pour que tout simplement ils puissent négocier un rapport de force ». François-Xavier Bellamy (LR) s’est lui opposé à une telle aide militaire par l’envoi de missiles qui pourraient toucher le sol russe, « parce que nous n’avons pas le droit de participer à une situation qui verrait un risque de confrontation immédiate entre des blocs nucléaires ».

Marie Toussaint (EELV) a, elle, défendu la livraison de tels missiles à Kiev. « Est-ce que ça veut dire autoriser à utiliser des missiles européens sur la Russie ? Eh bien, la réponse est : ça dépend. Parce que s’il s’agit d’infrastructures militaires qui visent à détruire l’Ukraine, alors la réponse est oui. Et le reste non, évidemment », a argumenté la tête de liste écologiste.

Le 27/05 à 22:43 Vérification

Raphaël Glucksmann et le « trou » du gaz liquide russe

La tête de liste du Parti socialiste et de Place publique s’est insurgé contre les « trous » dans les mesures prises contre la Russie, et cité le gaz liquide naturel. En effet, malgré les embargos visant Moscou, paradoxalement, la France a versé 600 millions d’euros à la Russie depuis le début de 2024 pour s’approvisionner en gaz. Plus précisément, la France achète de manière quasi exclusive du gaz naturel liquéfié (GNL), et sa consommation a augmenté en décembre 2023, ainsi que ses exportations vers des pays européens, relève le Centre for Reseach on Energy and Clean Air (CREA). L’Europe tente actuellement de diversifier ses sources d’approvisionnement et son modèle énergétique pour se passer de gaz russe à l’horizon de 2030, voire avant, mais n’est pas encore autonome. La part des importations de gaz russe en Europe est tout de même passée de 46 % en 2021 à 16 % en 2023, selon le CREA, mais cette baisse est en partie en trompe-l’œil, une part du gaz transitant désormais par des pays tiers qui ne sont pas visés par les sanctions, comme la Turquie et l’Inde.

Les Décodeurs
Le 27/05 à 22:33

Guerre en Ukraine : Marion Maréchal ne veut pas « faire la guerre à la place » de Kiev ; Raphaël Glucksmann appelle à « faire bien plus »

Le débat se déplace sur un nouveau thème : la guerre en Ukraine et la défense européenne. En disant regretter de ne pas avoir pu parler d’immigration plus tôt, Marion Maréchal rappelle qu’elle a « évidemment condamné la violation du droit international et l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Toutefois, selon la candidate de Reconquête !, « la France ne doit pas participer à l’escalade guerrière et belligérante ». Pour elle, « soutenir l’Ukraine ne doit pas signifier faire la guerre à sa place ».

A propos d’une potentielle armée européenne, Mme Maréchal estime qu’il est difficile de parler de la sécurité européenne quand « nous ne sommes même pas capables de faire respecter l’autorité de l’Etat et la sécurité sur le sol français ». Elle cite pêle-mêle la situation en Nouvelle-Calédonie, le narcotrafic à Marseille et la survenue, cette semaine, de « viols et d’agressions de migrants sous OQTF [obligation de quitter le territoire français] ».

Invité à son tour à s’exprimer sur le soutien de l’Europe à l’Ukraine, Raphaël Glucksmann estime que si la Russie progresse sur le front, c’est « parce que nous n’avons pas fait notre travail en Europe ; parce qu’au bout de deux ans et demi de conflit, nos industries ne sont pas capables, parce qu’elles n’ont pas reçu les ordres nécessaires, les commandes nécessaires, de livrer le front ukrainien ». Pour le candidat socialiste, « il faut faire bien plus », il propose de « saisir les 206 milliards [d’euros] d’avoirs publics russes gelés, [de] mettre fin aux trous dans nos sanctions à l’égard du régime russe, notamment sur le gaz naturel liquéfié [et de] réarmer le continent européen ».

« Ceux qui pensent que c’est une guerre entre la Russie et l’Ukraine, que l’objet de cette guerre, c’est le Donbass ou c’est la Crimée, ont la tête dans le sable, parce que nous sommes les cibles et c’est pour ça qu’on ne demande pas de la solidarité vis-à-vis des Ukrainiens, ce qu’on demande c’est de la conscience de nos intérêts vitaux », affirme encore M. Glucksmann.

La candidate du camp présidentiel, Valérie Hayer, affirme à son tour que « cette guerre n’est pas seulement celle des Ukrainiens ». En refusant de répondre clairement à la question de l’utilisation des missiles sur le sol russe ou à celle de l’envoi de troupes en Ukraine, Mme Hayer balaie : « Je ne suis pas experte. » « Il faut jouer le rapport de force avec Vladimir Poutine ; évidemment, personne n’a d’intérêt direct ou ne souhaite entrer en affrontement direct avec la Russie, mais il faut jouer le rapport de force », se contente-t-elle de déclarer.

Le 27/05 à 22:33 Vérification

Jordan Bardella et le passé antinucléaire de Marine Le Pen, une mémoire très sélective

Attaqué pour les changements d’avis du Rassemblement national sur le thème de l’énergie, Jordan Bardella a cité les positions pronucléaires de 2017 de la triple candidate à la présidentielle, pour tenter de montrer une continuité. Et en effet, en 2017, la candidate du Front National avait loué « une énergie qui ne pollue pas l’air, à la différence de certaines autres », et qui « assure l’indépendance énergétique de la France ».

Cette déclaration, prise isolément, masque ses incohérences. Comme le rappelait la cellule de vérification de Franceinfo en 2023, lors des débats de 2017, Mme Le Pen a tenu des propos contradictoires en louant « une des sources d’énergie électrique les moins polluantes et les plus sûres » et en déclarant un mois plus tard : « Je dis : le nucléaire est dangereux. C’est un fait : le nucléaire est dangereux. »

Si aujourd’hui le RN se présente comme un parti en faveur du nucléaire, il y était au début des années 2010 farouchement opposé. En 2011, après l’accident de Fukushima, elle dénonçait sur France Inter une énergie « extrêmement dangereuse » et, dans l’attente d’une « énergie de substitution », militait pour une sortie « progressive », qui serait « positive ».

Le 27/05 à 22:25 Vérification

Qu’est-ce que le devoir de diligence des multinationales ?

Manon Aubry cite le « devoir de diligence des multinationales » lorsqu’elle répond à Marion Maréchal, qui accuse les partis écologistes de ne pas se soucier des conditions d’extraction du cobalt – impliquant du travail d’enfants – lorsqu’ils soutiennent la production d’énergies renouvelables. La candidate « insoumise » mentionne un texte adopté par le Parlement européen en mars 2021 sur ce devoir de diligence. Déjà élue au Parlement, Manon Aubry a voté en faveur de ce texte. Elle interpelle la candidate de Reconquête ! : quel a été le vote du groupe d’extrême droite auquel elle serait rattachée si elle était élue à Bruxelles ? Marion Maréchal ne répond pas. Il se trouve que les membres du groupe Identité et démocratie ont voté en majorité contre ce texte (35 voix) – 29 de ses parlementaires se sont abstenus, et 8 ont voté pour.

Ayant fait l’objet d’une nouvelle directive en avril dernier, ce texte sur le devoir de diligence exige des entreprises employant plus de 1 000 personnes et générant plus de 450 millions d’euros de chiffre d’affaires – ainsi que de leurs partenaires en amont et en aval – de prévenir, de stopper ou d’atténuer leur impact négatif sur les droits humains et l’environnement. Cela inclut l’esclavage, le travail des enfants, l’exploitation par le travail, l’érosion de la biodiversité, la pollution et la destruction du patrimoine naturel.

Les Décodeurs
Le 27/05 à 22:12 Vérification

La France pèse-t-elle seulement pour 1 % des émissions de GES ?

Marion Maréchal a repris à son compte un argument classique des opposants aux mesures environnementales : la France pèserait uniquement pour 1 % des émissions de gaz à effet de serre.

A première vue, c’est vrai. Selon les chiffres de 2022 de la base de données des émissions pour la recherche atmosphérique mondiale (Edgar), la Chine (29,1 %), les Etats-Unis (11,2 %) et l’Inde (7,3 %) sont les principaux contributeurs au réchauffement climatique. L’Europe des Vingt-Sept (6,7 %) se situe au quatrième rang, devant la Russie (4,8 %) et le Brésil (2,4 %). La France n’arrive qu’à la vingtième place du classement (0,8 %), juste derrière la Thaïlande (0,86 %) et devant le Royaume-Uni (0,79 %).

Néanmoins, comme le rappelle notre journaliste spécialisée dans les questions climatiques, Audrey Garric, ce classement ne prend pas en compte notre empreinte carbone liée aux produits importés ni les émissions de gaz à effet de serre accumulés depuis le début de l’ère industrielle, le CO2 se cumulant dans l’atmosphère. En somme, ce chiffre, qui paraît petit, donne une vision trompeuse des responsabilités françaises.

D’une part, la France émet autant, si ce n’est plus, de gaz à effet de serre en important qu’en produisant. En 2020, le Haut Conseil pour le climat avait d’ailleurs appelé celle-ci à les réduire, après une forte hausse. D’autre part, selon le site Carbon Brief, qui calcule le cumul des émissions de gaz à effet de serre depuis 1850, la France se situe au douzième rang. L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni réunis montent sur la troisième marche du podium, de peu derrière la Chine et loin derrière les Etats-Unis, malgré un territoire et une population bien plus modestes.

Les Décodeurs
Le 27/05 à 22:02
Bonjour, Existe-t-il une plateforme permettant de consulter les votes des candidats au parlement ? Merci.
Firmin

Bonsoir Firmin,

Nous avons compilé ici les votes des eurodéputés français sur les sujets suivants :

Et rendez-vous demain pour le dernier volet de cette série, qui concerne les votes sur l’environnement.

Les Décodeurs
Le 27/05 à 22:01

Marion Maréchal fustige les objectifs climatiques « irréalistes » fixés par l’UE ; Raphaël Glucksmann veut aller « beaucoup plus loin » sur le Pacte vert

« Vous êtes, sauf preuve du contraire, pour la sortie de l’énergie du nucléaire en 2035 (…) Et donc que se passe-t-il lorsque nous n’avons pas suffisamment de vent, pas suffisamment de soleil, pour faire rouler nos trains et faire fonctionner nos usines, faire baisser les factures d’électricité ? », a fait valoir Léon Deffontanies (PCF), dont le parti affiche une position pro-nucléaire, en s’adressant à sa concurrence de gauche Manon Aubry (LFI). Cette dernière a rétorqué que « les énergies renouvelables, ce n’est pas que du vent et de la lumière, et qu’il y a aussi des barrages hydroélectriques ».

Pour Marion Maréchal (Reconquête !), qui fustige la politique européenne pour le climat et les objectifs « irréalistes » fixés en la matière par les Vingt-Sept, « ce n’est certainement pas avec cette écologie de la punition, de l’interdiction de la réglementation qu’on va y arriver (…) Tout ça pour quoi ? Pour faire payer aujourd’hui le pays qui produit 1 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. »

« Tous les scientifiques le disent, le réchauffement climatique, est hors de contrôle », a de son côté alerté Raphaël Glucksmann (PS-Place publique), assumant au nom de sa liste : « Nous nous défendrons ce Pacte vert que vous attaquez, que vous avez fait le bouc émissaire de l’ensemble des problèmes en Europe, alors qu’il n’est même pas encore mis en œuvre. Nous, nous le défendrons, mais nous irons beaucoup plus loin. »

« Nous passerons à la phase de la planification des investissements et du protectionnisme et nous ferons ce que les Américains ont fait : des investissements massifs, et nous vous montrerons que la transformation écologique, c’est plus d’usines, c’est plus d’autonomie pour l’Europe », a-t-il poursuivi.

Valérie Hayer (Renaissance) a, elle, défendu la ligne du camp présidentiel de renforcer le nucléaire tout en développant les énergies renouvelables. Quand Léon Deffontaines (PCF) a attaqué Jordan Bardella (RN) dont il a dénoncé les revirements sur le nucléaire  : « S’il y a bien une girouette, c’est vous Jordan Bardella. Vous changez tellement d’orientation politique sur la politique énergetique qu’on pourrait vous branchez, vous tourneriez plus vite qu’une éolienne et alimenteriez tout le plateau en électricité ».

Le 27/05 à 21:54

Sur l’interdiction des véhicules thermiques neufs en 2035, François-Xavier Bellamy dénonce un « contresens environnemental » et « une catastrophe géopolitique »

A propos de la législation interdisant la vente de véhicules thermiques neufs à l’horizon de 2035, Jordan Bardella pointe « un problème de pouvoir d’achat, et un problème de désorganisation de la filière » pour son application. « Après avoir cédé aux écologistes sur la question du nucléaire, vous cédez maintenant aux dogmatismes des Verts sur la question des moteurs thermiques », dit ensuite M. Bardella à la candidate de la majorité présidentielle, en ajoutant que « le défi climatique est l’un des défis majeurs de notre époque ». Selon lui, ce dernier « doit s’affronter précisément avec bon sens, avec pragmatisme, en révisant cet agenda d’interdiction des véhicules thermiques en 2035 ».

A son tour, François-Xavier Bellamy explique son opposition à l’interdiction des véhicules thermiques neufs. Il estime qu’il s’agit du « plus grand cadeau qu’on pouvait faire au régime de Xi Jinping ». Pour le candidat des Républicains, les Français seront « condamnés à garder éternellement leurs voitures d’occasion parce qu’ils ne pourront pas s’acheter une voiture neuve, ce qui par ailleurs maintiendra dans le circuit des véhicules qui sont beaucoup plus polluants que ceux qu’on aurait été capables de faire avec un vrai travail de recherche et d’innovation qui était en train de se poursuivre ».

M. Bellamy évoque « un contresens environnemental » et « une catastrophe géopolitique » ; selon lui, le texte « rend dépendante » la France d’une « technologie sur laquelle la Chine a des années d’avance sur nous ». « Dans les ports européens, vous avez des voitures à perte de vue qui viennent de Chine et qui sont prêtes à déferler sur nos marchés et qui vont détruire une filière automobile qui est aujourd’hui encore un gisement très important d’emplois », affirme-t-il.

Le 27/05 à 21:53 Vérification

Les voitures électriques, plus polluantes plus que les voitures thermiques ?

Marion Maréchal voit en l’interdiction des voitures thermiques neuves à la vente à partir de 2035 une « hypocrisie ». La tête de liste de Reconquête ! affirme que la construction d’une voiture électrique « émet deux à trois fois plus qu’une voiture thermique » avant même d’avoir roulé. C’est à la fois vrai et trompeur : c’est à l’usage (carburant, usure des pneus, freinage, etc.) que les voitures polluent le plus.

Ainsi, selon des chiffres de la Banque publique d’investissement, si les émissions à la fabrication d’une voiture électrique (83,6 g équivalent CO2 par kilomètre [éqCO2/km]) sont effectivement le double de la fabrication d’une voiture thermique (40 g éqCO2/km), les émissions à l’usage de l’électrique sont trois à quatre fois moins élevées (200 g éqCO2/km pour une thermique, 59,9 pour une électrique), la rendant moins polluante sur le moyen et le long terme. « Une voiture électrique roulant en France a un impact carbone deux à trois fois inférieur à celui d’un modèle similaire thermique, à condition que sa batterie soit de capacité raisonnable », explique l’agence de la transition écologique (Ademe). Il faut 100 000 kilomètres pour qu’un SUV électrique, plus consommateur, devienne plus écologique qu’une berline compacte diesel ; et seulement 15 000 kilomètres pour une citadine électrique.

Les Décodeurs
Le 27/05 à 21:44

Interdiction des véhicules thermiques neufs en 2035 : Valérie Hayer rappelle qu’« il y aura toujours un marché de l’occasion » ; Léon Deffontaines veut une « clause de revoyure »

« A partir de 2035, il y aura toujours un marché d’occasion sur les véhicules diesel et essence. C’est important de le rappeler », a fait valoir Valérie Hayer (Renaissance), interrogée sur l’interdiction de la vente de voitures thermiques neuves à partir de 2035 au sein de l’Union européenne.

Elle a toutefois déclaré que « l’objectif c’est d’avancer à terme, étape par étape, de manière transitoire, sur le développement de l’électrique », car « la lutte contre le réchauffement climatique, ce n’est pas un mirage ». Comme le met en avant régulièrement Emmanuel Macron, la candidate du camp présidentiel a argué que le marché de l’automobile électrique est aussi une occasion à saisir pour l’industrie française et un enjeu de souveraineté européen.

Marion Maréchal (Reconquête !) s’est, elle, sans surprise, opposée à l’interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique en 2035. Elle estime qu’il s’agit de « la décision la plus absurde, et surtout la plus hypocrite, du pacte vert ». « Cette interdiction va remplacer une dépendance pétrolière par une dépendance minière, alors qu’aujourd’hui la Chine possède 80 % à 85 % de l’exploitation des terres rares dans le monde », a encore ajouté la tête de liste d’extrême droite, en dénonçant un « saccage industriel et écologique ».

La candidate écologiste, Marie Toussaint, qui défend cet objectif d’interdiction de vente de véhicules thermiques, a dénoncé son propos : « Marion Maréchal, son projet, c’est de laisser faire le dérèglement climatique, de laisser faire la destruction de la biodiversité. » Pour le communiste Léon Deffontaines, l’Union européenne n’est toutefois pas en mesure de mettre en œuvre cette réforme à l’horizon de 2035. « Je suis pour une clause de revoyure, parce qu’on n’est pas prêts », a-t-il déclaré.

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Publié le 09 avril 2023 à 10h30 Temps de Lecture 3 min.

Le contexte

Live animé par Jérémie Lamothe, Marie Pouzadoux et Sandra Favier

Image de couverture : Sur le plateau d’un débat pour les élections européennes 2024, diffusé sur BFM-TV, le 27 mai 2024. BRUNO LEVY POUR « LE MONDE »

Depuis le 9 mai, Journée de l’Europe, Le Monde tient un direct quotidien consacré à la campagne électorale des élections européennes, qui se tiendront le 9 juin en France. Du lundi au vendredi, suivez avec nous les déplacements et les prises de parole des principales têtes de liste, les débats entre candidats en France et dans les vingt-sept Etats membres.

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