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Européennes 2024 : retrouvez notre direct du 2 juin et les dernières informations sur la campagne

Dimanche, Jordan Bardella, Marie Toussaint et Léon Deffontaines tenaient leur dernier grand meeting. Emmanuel Macron est annoncé aux 20 heures de TF1 et de France 2 jeudi, à trois jours du scrutin européen.

Le 02/06 à 19:28

C’est la fin de ce direct

Merci à toutes et à tous de nous avoir suivis pour ce dimanche riche en meetings, à une semaine des élections européennes. Vous pouvez remonter le fil de ce direct afin de revivre les prises de parole de Jordan Bardella, de Marie Toussaint, de Léon Deffontaines, et leurs soutiens.

Nous vous retrouvons dès demain, à 7 heures. Bonne soirée !

Le 02/06 à 19:20 À retenir

Le point sur la journée de campagne

  • Après trois meetings samedi, trois autres ont rythmé l’après-midi de dimanche. Le premier à avoir pris la tribune est Jordan Bardella, dont la liste d’extrême droite fait la course en tête dans les sondages. Dans un Palais des sports de Paris, quasi comble, M. Bardella, 28 ans, a délivré un discours reprenant les accents xénophobes historiques du Front national. Il a notamment décrit une France menacée dans son identité par l’immigration venue de pays musulmans et a tenté de mobiliser son électorat pour transformer les intentions en votes, le 9 juin. A noter que deux militantes ont interrompu le discours du candidat d’extrême droite, appelant à « une Europe féministe, et non fasciste ! ». Elles ont été écartées des lieux manu militari par le service d’ordre.
  • A gauche, les têtes de listes écologiste et communiste s’en sont notamment prises à l’extrême droite lors de leurs meetings respectifs. « Disons aux Français qui est Marine Le Pen. Disons-leur que ni Marine Le Pen, la grande bourgeoise du château de Saint-Cloud, ni son pantin, Jordan Bardella, n’ont quelque chose à offrir aux travailleurs de ce pays », a déclaré Léon Deffontaines à Marseille. « Ce sont des faussaires, ce sont des usurpateurs de misère », a-t-il poursuivi, décrivant M. Bardella en « candidat du grand patronat ». Avant lui, le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, a jugé que l’enjeu du scrutin était « que toutes les listes de gauche additionnées fassent le plus d’[euro]députés possible pour être devant l’extrême droite, pour être devant la liste de Macron ».
  • De son côté, la candidate écologiste Marie Toussaint a tancé l’extrême droite « venue souffler sur les braises partout où elle le pouvait, ajoutant une dimension identitaire et culturelle à la souffrance sociale ». Elle s’en est ensuite prise à la tête de liste du Rassemblement national, affirmant : « Jordan Bardella est un fasciste. Un fasciste bien coiffé, un fasciste avec des costumes ajustés, mais un fasciste quand même. » Selon la candidate écologiste, M. Bardella, « ce n’est pas un bras d’honneur au système, c’est le bras tendu vers le pire ».
  • Emmanuel Macron s’exprimera jeudi sur plusieurs sujets internationaux, et notamment sur les élections européennes, dans les journaux de 20 heures de TF1 et de France 2, ont annoncé les chaînes. Selon un communiqué commun, le président de la République reviendra sur les 80 ans du Débarquement en Normandie, sur les élections européennes, ainsi que sur la situation en Ukraine et à Gaza. Estimant qu’à trois jours du scrutin européen, « l’opposition [devait] avoir le même temps de parole », le patron des Républicains, Eric Ciotti, a annoncé saisir l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique.
Le 02/06 à 19:05

Le directeur de la gendarmerie nationale juge une affiche électorale du Rassemblement national « inadmissible »

Le directeur de la gendarmerie nationale, le général Christian Rodriguez, s’en est pris dimanche à une affiche du Rassemblement national (RN) pour les élections européennes barrée de la mention « Je suis gendarme, je vote Bardella », y voyant une entorse au « statut militaire ».

Sur le visuel litigieux apparaît une personne prise en photo de dos, vêtue d’un uniforme de gendarme. Publiée sur X par le compte du parti d’extrême droite, elle est accompagnée du commentaire : « Parce que je souhaite que les Français vivent en sécurité dans un pays où l’ordre est respecté et où on ne risque pas sa vie pour un regard de travers, le 9 juin je vote pour la liste de Jordan Bardella ».

« Vous semblez ignorer que le statut militaire interdit ce genre de message. Et le moins qu’on puisse attendre, c’est que vous respectiez le gendarme et son statut, dans ces périodes où son engagement peut le conduire aux pires conséquences », a protesté le patron de la gendarmerie nationale, estimant que le message était « inadmissible ».

Sollicité par l’Agence France-Presse, le RN a jugé que la publication était « tout à fait légale », l’image ne montrant pas « le visage d’un gendarme ». « Nous publions des visuels sur de nombreuses professions », a encore fait valoir le parti à la flamme, en référence notamment à une autre affiche portant le slogan « Je suis militaire, je vote Bardella », illustrée d’un gros plan sur une personne de profil avec un uniforme militaire français, sans faire apparaître son visage. « Contre une armée européenne qui nous ferait perdre une nouvelle part de souveraineté et contre le partage de notre dissuasion nucléaire : le 9 juin, je me mobilise et je vais voter ! », est-il écrit.

Selon le site gouvernemental Service public, « le devoir de réserve désigne l’obligation faite à tout agent public de faire preuve de réserve et de retenue dans l’expression écrite et orale de ses opinions personnelles », « pendant et en dehors du temps de travail ». Le Code de la défense dispose, par ailleurs, que « les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres. Elles ne peuvent cependant être exprimées qu’en dehors du service et avec la réserve exigée par l’état militaire. Cette règle s’applique à tous les moyens d’expression ».

Le 02/06 à 18:53

Jordan Bardella « condamne » les propos de Roberto Vannacci, candidat du parti d’extrême droite italien la Ligue, allié du RN au Parlement

La tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes, Jordan Bardella, a dit dimanche « ne pas connaître » mais « condamner » les propos du très controversé général italien Roberto Vannacci, candidat de la Ligue, parti d’extrême droite, aux européennes.

Roberto Vannacci a été suspendu de ses fonctions de général par le ministère de la défense italien, en particulier pour avoir écrit dans un livre que les homosexuels n’étaient pas « normaux ». Il a aussi déclaré à propos d’une célèbre volleyeuse noire, Paola Egonu, que, bien qu’elle ait la nationalité italienne, « ses traits ne représentent pas l’italianité ».

Ces propos lui ont attiré les critiques de la gauche et de la droite, y compris de l’entourage de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, d’extrême droite. Plus récemment encore, il a fait référence à une brigade de l’armée de Mussolini. Roberto Vannacci est candidat sur la liste du parti d’extrême droite de Matteo Salvini, leader de la Ligue. Le parti est le principal allié du RN, et à la tête du groupe Identité et démocratie (ID) au Parlement européen aujourd’hui.

« Je suis l’avocat de mes idées, je suis l’avocat de mon propre parti, je ne suis pas l’avocat de ce monsieur que je ne connais pas », s’est défendu dimanche Jordan Bardella sur BFM-TV. « Je n’ai pas connaissance de ces propos, je ne les partage pas et je les condamne », a-t-il ajouté.

Il y a près de deux semaines, le RN a déjà rompu l’alliance historique avec le parti allemand AfD après une énième provocation d’un de ses dirigeants. « L’AfD a franchi des lignes que j’estime être des lignes rouges », avait expliqué Jordan Bardella, en précisant que les groupes au Parlement européen seraient « remis à zéro » après l’élection du 9 juin.

Le 02/06 à 18:40 Urgent

Emmanuel Macron aux 20 heures de TF1 et de France 2 jeudi, à trois jours du scrutin européen

Le président Emmanuel Macron s’exprimera jeudi sur plusieurs sujets internationaux, notamment les élections européennes, dans les journaux de 20 heures de TF1 et de France 2, en direct de Caen (Calvados), ont annoncé les chaînes dimanche.

« A l’occasion des 80 ans du Débarquement en Normandie et à quelques jours des élections européennes, Emmanuel Macron sera en direct depuis Caen, où le chef de l’Etat participe à plusieurs cérémonies commémoratives. Il reviendra sur ces sujets ainsi que sur l’actualité internationale en Ukraine et à Gaza », ont précisé ces deux chaînes dans un communiqué commun.

Sur X, le patron des Républicains, Eric Ciotti, a rapidement protesté, jugeant que « l’opposition [devait] avoir le même temps de parole ». Il a annoncé saisir l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique.

Le 02/06 à 18:33

François-Xavier Bellamy dénonce « la politique de l’Algérie », mais n’aurait pas « fait le même message » que son parti

La tête de liste des Républicains (LR) aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, a affirmé dimanche qu’il n’aurait pas « fait le même message » que celui exprimé par le tweet de son parti sur l’Algérie, tout en précisant ne pas être « choqué » par ce message mais par « la politique de l’Algérie ».

« Message de service à l’Algérie, il faut tout reprendre, les biens et le mal : criminels, délinquants, clandestins, OQTF [obligation de quitter le territoire français] », a tweeté jeudi matin LR, réagissant à la liste de biens à restituer par la France transmise lundi par Alger. Dénoncé par la gauche comme « raciste », le tweet avait également suscité des critiques à droite, l’ancien patron du parti et président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ayant notamment « condamné » ce tweet jugé « indigne ».

« Je n’aurais certainement pas fait le même message. Ce n’est pas forcément le style de message politique auquel je crois », a déclaré sur BFM-TV l’eurodéputé dimanche. « Mais ce qui me choque vraiment, moi, ce n’est pas un tweet, c’est la politique de l’Algérie », a encore commenté M. Bellamy. « Qu’est-ce qui fait monter le Rassemblement national sinon le fait qu’on refuse de dire les choses ? », a ajouté ce dernier, en reprochant à Emmanuel Macron d’avoir « joué avec l’Algérie à ce jeu de la fracture mémorielle ».

Le 02/06 à 18:06

Marie Toussaint défend sa lutte contre la pauvreté et une « vision planétaire de la solidarité internationale »

Dans son discours, Marie Toussaint a fait la promotion de sa « lutte contre la pauvreté et la pauvrophobie », disant en avoir « assez qu’on accuse celles et ceux qui n’ont pas accès à des conditions de vies décentes d’être responsables de la crise écologique ». « Au contraire, ce sont les plus pauvres qui peuvent nous enseigner l’écologie », a-t-elle ajouté, dénonçant la « politique injuste de M. Attal qui ne cesse de s’en prendre aux modestes allocations des chômeurs ». « Le problème, ce ne sont pas les allocataires du RSA, le problème, c’est la concentration des richesses », a-t-elle ajouté.

Assurant ensuite que l’écologie était « une solution à la destruction du monde », « la douceur du soin contre la violence de la destruction » et « le pouvoir de vivre mieux », Marie Toussaint a prié Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen d’arrêter « d’écouter la voix des lobbies [car] leurs bouches mentent, et en mentant, leurs voix tuent ». « Arrêtez de différer la sortie des pesticides, arrêtez de différer la sortie des toxiques, et arrêtez d’amoindrir les propositions de lois écologistes comme celle contre les polluants éternels », a-t-elle ajouté.

La candidate écologiste n’a pas ignoré les sujets géopolitiques, défendant « une vision planétaire de la solidarité internationale ». Elle a réitéré son soutien « à l’Ukraine meurtrie » et appelé à arrêter « de financer l’effort de guerre russe par nos importations » d’énergies fossiles. Marie Toussaint a aussi eu un mot pour « l’Arménie martyre » et le « drame invisible du Congo », souhaitant « d’autres rapports entre l’Europe et l’Afrique, plus solidaires, plus égalitaires, plus fraternels ».

Après avoir dénoncé la situation dans la bande Gaza et appelé « la France et l’Europe [à] agir pour la paix », Mme Toussaint s’est adressé aux « femmes d’Iran et d’Afghanistan, pour saluer à travers elles, toutes les femmes en lutte pour leur dignité, pour leur liberté, pour leur survie ». La tête de liste a ensuite demandé à la foule de reprendre le « magnifique slogan des femmes d’Iran : “Femmes, vie, liberté” ».

Terminant son discours par un nouvel appel à la mobilisation électorale, Marie Toussaint a demandé aux électeurs de leur « donner la force de changer l’Europe, (…) la force de changer le cours de l’histoire ».

Le 02/06 à 17:50

Léon Deffontaines qualifie les élus du RN de « faussaires » qui « s’opposent à toutes les mesures de justice sociale avec Emmanuel Macron »

« Nous sommes aux côtés de nos paysans et de nos agriculteurs, ces travailleurs de la terre qui nous nourrissent et qui, pourtant, aujourd’hui, sont méprisés par l’Union européenne libérale », a poursuivi Léon Deffontaines, avant d’ajouter : « Ne laissons pas ce terrain au Rassemblement national. Disons aux Français qui est Marine Le Pen. Disons-leur que ni Marine Le Pen, la grande bourgeoise du château de Saint-Cloud, ni son pantin, Jordan Bardella, n’ont quelque chose à offrir aux travailleurs de ce pays. »

« Ce sont des faussaires, ce sont des usurpateurs de misère. Ils se déguisent en grands défenseurs des classes populaires le lundi, mais le mardi, ils votent contre l’intérêt des Français et le mercredi, ils vont faire des courbettes au Medef » a-t-il poursuivi. Léon Deffontaines a décrit Jordan Bardella en « candidat du grand patronat », argumentant que les élus du Rassemblement national « s’opposent systématiquement à toutes les mesures de justice sociale, main dans la main avec Emmanuel Macron ».

Le candidat du Parti communiste français (PCF) a poursuivi en appelant les électeurs à « faire reculer le Rassemblement national » le 9 juin dans les urnes et en promettant de ne « jamais [les] laisser tranquille[s] » et de les « débusquer ».

« Construisons une gauche authentique, une gauche populaire, une gauche qui remet la défense du travail et des travailleurs au cœur de son projet », a ensuite déclaré M. Deffontaines, rejetant les deux gauches actuelles qui sont, selon lui, d’un côté « celle de François Hollande, la gauche libérale qui a tourné le dos aux travailleurs », et de l’autre, « la gauche outrancière qui cherche toujours plus à diviser », dans une attaque à peine voilée à La France insoumise.

Alors que sa liste peine à atteindre 5 % dans les sondages – score à atteindre pour obtenir des élus au Parlement européen – et que le PCF n’a pas obtenu de sièges en 2019, le jeune candidat communiste a enfin lancé un appel à la mobilisation électorale, à la fois aux abstentionnistes, aux électeurs de gauche déçus ou soucieux du pluralisme et à ceux qui, « par désespoir de cause, ont fini par se tourner vers le Rassemblement national sans prendre la mesure du caractère antisocial et du projet de Marine Le Pen ». « Chaque voix va compter », a-t-il jugé en terminant son discours. Le PCF a revendiqué la présence de 2 000 militants dans la salle.

Le 02/06 à 17:41

« Jordan Bardella est un fasciste ; un fasciste bien coiffé mais un fasciste quand même », estime Marie Toussaint

Après la gauche, Marie Toussaint a tancé l’extrême droite « venue souffler sur les braises partout où elle le pouvait, ajoutant une dimension identitaire et culturelle à la souffrance sociale ». Pour elle, « dans cette élection, ils ont déclaré la guerre » aux écologistes.

Répétant que le scrutin du 9 juin est un choix entre un « pacte vert pour une transition juste socialement, [et un] pacte brun, mélange de climato scepticisme assumé et de fascisme revisité », Mme Toussaint s’en est directement pris à la tête de liste du Rassemblement national. « Jordan Bardella, avec ses idées aussi stupides qu’inapplicables, est un fasciste. Un fasciste bien coiffé, un fasciste avec des costumes ajustés, mais un fasciste quand même », a-t-elle affirmé.

Selon la candidate écologiste, discrète dans la campagne, M. Bardella est « le bain de jouvence du fascisme, le rajeunissement de l’extrême droite, le lifting des vielles idées qui ont mené l’Europe dans la barbarie nazie ». Et d’ajouter : « Jordan Bardella, ce n’est pas un bras d’honneur au système, c’est le bras tendu vers le pire. »

Le 02/06 à 17:35

Léon Deffontaines appelle à une Union européenne « qui protège les travailleurs » et non pas qui « brade leurs droits et vend leurs usines »

Défendant « la France de l’industrie » dans la suite de son discours à Marseille, Léon Deffontaines, tête de liste du Parti communiste français (PCF), a déclaré, dans la droite lignée idéologique de son parti, que « cette France des usines, du travail et de la production, c’est celle-ci que l’Union européenne libérale étrangle par la concurrence déloyale ». Il a ainsi appelé à une Europe qui « protège les travailleurs, parce que ce sont eux qui produisent les richesses et font grandir les peuples, pas [à] une Europe qui brade leurs droits et vend leurs usines ».

Il a ensuite parlé du « défi climatique », face au réchauffement, dont les effets sont déjà observés au quotidien : « feux de forêt, inondations, tempêtes ». « C’est pour cela que nous disons qu’il faut rapprocher la production de la consommation. C’est pour cela que nous disons qu’il faut développer de grands secteurs stratégiques pour la rénovation thermique des bâtiments et celui de notre parc énergétique pour alimenter notre industrie et faire baisser les factures d’électricité », a complété Léon Deffontaines.

Il a plaidé pour une « écologie rationnelle et heureuse », en faisant la part belle au nucléaire dans le mix énergétique français en créant de nouveaux réacteurs, et pas seulement en développant les énergies renouvelables – un point de rupture du PCF avec le reste de la gauche. Il a encore appelé à développer « le fret ferroviaire et le fret fluvial pour remplacer les camions par des trains ».

Le 02/06 à 17:26

A la tribune, Marie Toussaint accuse la gauche de « reprendre » les idées écologistes « sous une version affadie »

Après les prises de parole de Yannick Jadot et de Marine Tondelier, Marie Toussaint monte à la tribune. Reconnaissant d’abord une campagne « difficile », elle affirme « port[er] le flambeau que [les militants écologistes lui ont] confié », et « même si sa flamme vacille face aux vents puissants du national populisme qui balayent notre continent, [elle] ne s’éteint pas ; comme le roseau plie mais ne rompt pas ».

S’en prenant à la gauche, Marie Toussaint l’a accusée de « reprendre [les] idées [écologistes] sous une version affadie ». « Ils nous expliquent que nous avons fait notre temps et que désormais c’est eux qui défendent l’écologie ; ce n’est ni digne ni honnête, ce n’est ni vrai ni juste », a affirmé la candidate écologiste.

« D’autres amies qui nous veulent du bien vont même jusqu’à prétendre sauver les écologistes en vous priant… de ne pas voter pour les écologistes », a encore déclaré Marie Toussaint, en faisant référence, sans la mentionner, à Manon Aubry (La France insoumise). « Je ne réponds pas en leur tendant l’autre joue, mais en leur disant que la guerre des gauches est une erreur », a poursuivi Mme Toussaint, appelant à se « retrouver » et à faire preuve de « davantage de clarté et [de] moins de brutalité ».

Le 02/06 à 17:18

« L’Europe que je porte, ce n’est pas celle de l’austérité », lance Léon Deffontaines en meeting à Marseille

Le benjamin de cette campagne des élections européennes, Léon Deffontaines, tête de liste du Parti communiste français, âgé de 28 ans, a pris la parole à Marseille. Il a défendu le choix de cette ville pour ce dernier grand meeting, car c’est « une ville d’humanité et d’accueil, une ville solidaire et populaire, de sport, de culture et de fraternité ».

Il a commencé en évoquant la situation internationale et la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, appelant à « faire preuve d’humanité » : « Oui, nous pouvons condamner avec la plus grande fermeté les attaques terroristes islamistes du 7 octobre [2023], comme condamner les massacres en cours dans la bande de Gaza et partout en Palestine. » Léon Deffontaines a ainsi appelé de nouveau au cessez-le-feu et exigé qu’Emmanuel Macron « reconnaisse l’Etat palestinien sur les frontières de 1967 ». Appelant à la paix, il a également cité le combat des élus communistes français pour défendre l’Arménie face aux velléités de l’Azerbaïdjan et « la folie expansionniste turque » ainsi que le soutien apporté à l’Ukraine face à la guerre d’agression russe.

Avant d’enchaîner sur la question économique, raillant la mauvaise gestion financière, selon lui, des macronistes, après la dégradation de la note de la France par l’agence Standard & Poor’s, dénonçant une « politique des riches » menée par le gouvernement, en sanctionnant les Français, par exemple, avec la réforme des retraites.

« Alors, je le dis, avec force et conviction, Bruno Le Maire et autres socialistes européens qui votent main dans la main avec Ursula von der Leyen pour le retour de l’austérité : s’attaquer à nos services publics, c’est faire la guerre aux Français », a-t-il poursuivi, décriant les règles budgétaires européennes, et estimant que la Commission européenne n’a « pas mandat pour mettre en place ces économies ». « L’Europe que je porte, ce n’est pas celle de l’austérité, c’est celle qui sera capable d’accompagner les Etats dans le redéploiement des services publics », a-t-il répété.

M. Deffontaines s’est ensuite fait le défenseur des services publics, promettant que si son parti obtient des eurodéputés le 9 juin, alors ils porteront le combat au Parlement européen pour les défendre « à chaque fois que l’Etat recule, que les services publics sont supprimés parce que les commissaires européens l’exigent ».

Le 02/06 à 17:11 Sur le terrain

Avant le discours de Marie Toussaint, Marine Tondelier conspue les sondages et le reste de la gauche

Sur la scène, la cheffe de file des écologistes, Marine Tondelier, a fustigé le « vote utile », sous-entendu pour Raphaël Glucksmann, en tête dans les sondages à gauche, et susceptible d’attirer un électorat écologiste, soucieux d’infliger une défaite à la candidate du camp présidentiel Valérie Hayer. « Utile à quoi ? », a-t-elle fait mine de s’interroger avant d’enchaîner sur « le vote inutile », celui « pour le ventre mou de l’Europe », celui « pour celles et ceux qui la dirigent en coalition depuis des décennies », « la droite », les « centristes et les socialistes européens ».

Visant explicitement le groupe auquel appartient l’eurodéputé de Place publique, qui conduit la liste socialiste. « Cet étrange assemblage, c’est la coalition pour les mégacamions, pour le pacte asile et immigration et pour l’austérité sans prise en compte des besoins de la transition », ajoute-t-elle, évitant de rappeler que la tête de liste socialiste avait voté contre le pacte sur la migration et l’asile et le pacte de stabilité.

Alors que certains sondages créditent Marie Toussaint de 5 % des intentions de vote – un score qui ferait disparaître les écologistes français du Parlement européen –, la cheffe de file a assuré : « Les sondages nous ont toujours sous-évalués aux européennes. Toujours ! »

Marine Tondelier, la cheffe de file des écologistes, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), le 2 juin 2024.
Sandrine Cassini
Le 02/06 à 16:51

Fabien Roussel estime que l’enjeu du scrutin est « que toutes les listes de gauche additionnées » arrivent « devant l’extrême droite et la liste de Macron »

Léon Deffontaines, tête de liste du Parti communiste français (PCF), prendra la parole depuis La Cartonnerie de la Friche la Belle-de-Mai, à Marseille, dans une salle chauffée en amont par son mentor, le secrétaire général du PCF, Fabien Roussel.

Ce dernier a, comme à son habitude, multiplié les slogans, les blagues et les leitmotivs durant son discours d’une trentaine de minutes, argumentant notamment que les communistes sont « les vrais écolos de cette campagne » et défendant les principales mesures du parti. Il a aussi salué « le courage de Léon Deffontaines, qui, lors de son dernier débat télévisé, a été le seul à oser affronter le candidat d’extrême droite [Jordan Bardella] pour dénoncer l’imposture de son programme ».

Avant de juger que l’enjeu du scrutin, « ce n’est pas une course où il faudrait que la liste de Raphaël Glucksmann passe devant Hayer, mais c’est que toutes les listes de gauche additionnées fassent le plus d’[euro]députés possible pour être devant l’extrême droite, pour être devant la liste de Macron ».

Fabien Roussel, qui n’a jamais caché ses inimitiés et divergences avec La France insoumise durant la coalition de la Nupes à l’Assemblée, a terminé en faisant référence à la liste d’union du Printemps marseillais, qui a permis à la gauche de gagner la mairie de Marseille, avant de lancer, au sujet de l’après-9 juin : « Je veux le Printemps marseillais pour la France tout entière. (…) C’est ce que nous voulons aussi faire : construire une gauche qui durera, qui rassemblera et qui portera un espoir pour toute la France. »

Le 02/06 à 16:47 Vos questions
Bonjour, il n'y en a que pour Jordan Bardella dans Le Monde? Pourquoi ne couvrez vous pas les autres meetings? C'est très étonnant de votre part. Peut on avoir le même niveau de detail pour les autres meetings aussi? Merci ++
Coucou

Bonjour Coucou,

Les prises de parole des têtes de listes écologiste et communiste n’ont pas encore eu lieu. Marie Toussaint doit s’exprimer autour de 17 heures, Léon Deffontaines devrait parler au même moment.

Nous suivrons ces prises de parole en direct.

Le 02/06 à 16:44 Sur le terrain

Dans un discours reprenant les accents xénophobes historiques du Front national, Jordan Bardella s’est attardé sur le destin de la France

Le meeting de Jordan Bardella s’est achevé sur une nouvelle Marseillaise – la troisième, selon notre recensement, dont l’une a interrompu le discours du candidat. Autre interruption, moins douce aux yeux du Rassemblement national (RN), celle de deux militantes appelant à « une Europe féministe, et non fasciste ! », écartées des lieux manu militari par le service d’ordre.

Après le discours sur l’Union européenne de Marine Le Pen, Jordan Bardella s’est attardé sur le destin de la France, dans une curieuse inversion des rôles. Il a repris les accents xénophobes historiques du Front national en décrivant une France menacée dans son identité par l’immigration venue de pays musulmans. « L’horloge tourne », a-t-il assuré, reprenant l’antienne prisée à l’extrême droite d’un changement démographique à l’œuvre dans le pays, un « grand remplacement », dont il reprend souvent l’esprit sans jamais citer le terme.

« Le fanatisme islamique », a-t-il menacé, voudrait désormais « conquérir la france pour y introduire ses mœurs et sa vision de la femme ». La foule a particulièrement apprécié ces vieux refrains et repris avec entrain des « On est chez nous ! » et « Dehors, dehors ! ». Jordan Bardella a achevé son discours par un appel à la mobilisation de ses électeurs potentiels, notamment ceux tentés par le vote Marion Maréchal qu’il rêve de voir finir sous les 5 % – sans la citer nommément : « Dimanche, s’abstenir c’est voter Macron. Dimanche, se disperser sur d’autres listes c’est renforcer Macron. »

Le meeting s’est terminé curieusement sur la chanson 1987, de Calogero, sans que l’on sache si cela est un hommage à l’ami de Jordan Bardella et vice-président du Rassemblement national, David Rachline, dont il s’agit de l’année de naissance. Le maire de Fréjus aura été le grand absent de la campagne des élections européennes, absent de tous les meetings et déplacements, y compris dans le Var, vendredi, et à Paris, dimanche. Le maire de 36 ans s’abstient de tous les événements lepénistes depuis la parution d’un livre sur les pratiques supposées de sa municipalité, Les Rapaces (par la journaliste du Nouvel Obs Camille Vigogne), sur la base duquel le parquet de Draguignan a ouvert une enquête préliminaire. David Rachline a, quant à lui, porté plainte en diffamation.

Clément Guillou
Le 02/06 à 16:30 Sur le terrain

Avant le discours de Marie Toussaint, les militants écologistes se veulent positifs malgré les sondages

Dans l’entrée des Docks d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), des stands régionaux, garnis en fromages locaux, en sirops de verveine ou de gentiane, ou en jus de pomme non fermentés, proposent de « découvrir les luttes » locales françaises. Environ 1 500 militants écologistes sont présents au dernier meeting de leur tête de liste, Marie Toussaint, alors que certains sondages la créditent de 5 % des intentions de vote.

En marge de la grande salle, où l’eurodéputée s’apprête à monter sur la scène, tout le monde s’efforce de faire bonne figure. A Angers, à Hénin-Beaumont, à Pau, Mélissa Camara, candidate sur la liste, est allée faire campagne partout. « On a des super retours. Le terrain dit le contraire des sondages : on fait tout pour déjouer les pronostics », affirme, positive, la jeune femme. Maud, 30 ans, militante dans le 17e arrondissement de Paris, se dit « consciente des sondages », tout en ayant l’impression qu’ils sont « performatifs ». « Raphaël Glucksmann bénéficie d’une dynamique qu’on n’a pas. Marie a énormément de fond, mais on a l’impression qu’un très bon bilan et un bon programme, ça ne suffit pas », analyse-t-elle.

A Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), avant le discours de Marie Toussaint (Europe Ecologie-Les Verts), le 2 juin 2024.

Alan est venu de Morlaix. A 27 ans, cet urbaniste s’est engagé pour les élections européennes et ne se dit « pas inquiet » des sondages. Il juge que « Marie Toussaint a fait une bonne campagne » et que le « PS est un parti attentiste », qui « n’est pas là pour bouleverser le système ». Tout en ayant conscience que sa candidate ne conviendra pas forcément à « des gens qui cherchent une personnalité et pas un programme ». L’eurodéputé David Cormand, numéro deux de la liste, se dit, quant à lui, « moins pessimiste qu’il y a quinze jours ». « Je vois des gens qui disent que c’est bien de consolider les Verts », ajoute-t-il. Selon lui, la tête de liste de La France insoumise (LFI), Manon Aubry, a contribué, malgré elle, « à remobiliser l’électorat écolo » en appelant l’électorat écologiste à choisir LFI.

Sandrine Cassini
Le 02/06 à 16:18

Jordan Bardella agite le chiffon rouge de « la submersion migratoire », dans un discours nationaliste

« L’autre grand enjeu de cette bataille, c’est évidemment de préserver notre mode de vie et ce que nous sommes face à l’immigration de masse », a poursuivi le chef de file du parti d’extrême droite et de sa liste aux élections européennes, qui considère : « Notre civilisation peut mourir si nous ne prenons pas maintenant et rapidement le contrôle de notre politique migratoire. »

« Elle peut mourir, parce que la submersion migratoire aura changé nos mœurs, nos coutumes, nos modes de vie et notre culture. Sans retour en arrière possible. L’horloge tourne, mes amis », a poursuivi Jordan Bardella dans une diatribe alarmiste.

Il a ensuite fustigé le « totalitarisme islamique », qui, selon lui, « n’impose plus seulement à ses fanatiques de se séparer de la République française, mais désormais de la conquérir pour y appliquer ses lois, ses mœurs, ses interdits et sa conception de la femme ». Avant d’attaquer les élus de La France insoumise, qu’il a qualifiés d’« idiots utiles et désormais de plus en plus des soutiens » à l’islamisme, selon lui.

« Il est temps que la France revienne partout chez elle et sur son sol », a poursuivi le leader d’extrême droite dans un élan xénophobe, avant d’ajouter : « Je vous demande de ne jamais vous excuser d’être fiers d’être français. » Les militants se sont alors mis à scander La Marseillaise.

Le candidat du Rassemblement national a enfin appelé les électeurs à se mobiliser le 9 juin, notamment les jeunes, ajoutant que « les sept jours qui viennent seront les plus décisifs de tous » et que « rien n’est gagné ». « S’abstenir, c’est voter Macron dimanche prochain, se disperser sur d’autres listes, c’est renforcer Macron », a-t-il lancé.

Le 02/06 à 16:11

S’en prenant à son tour à Emmanuel Macron et à l’UE, Jordan Bardella tente de mobiliser les foules pour transformer les intentions en votes

Jordan Bardella (Rassemblement national), durant son discours à Paris, le 2 juin 2024.

Se prêtant, tout sourire, au même bain de foule que Marine Le Pen, Jordan Bardella rejoint la scène du Palais des sports de Paris, pour y déclamer un discours d’environ une demi-heure. Le président du Rassemblement national (RN) et tête de liste aux élections européennes salue d’abord la foule, affirmant sentir « monter la ferveur d’une grande et belle victoire pour la France ».

M. Bardella a commencé sa prise de parole en appelant les électeurs au vote. « Nous pouvons et nous devons infliger à Emmanuel Macron la plus lourde défaite électorale qui soit », a-t-il déclaré, appelant à « démanteler l’industrie du mensonge qui gouverne la France ». Mais « rien n’est fait tant que le peuple français n’aura pas gravé cette victoire dans le marbre du vote », a ajouté Jordan Bardella, sous les acclamations du public.

Après Mme Le Pen, Jordan Bardella s’en est, à son tour, pris à Emmanuel Macron et au camp présidentiel, estimant que « leur bilan ne trompe plus personne, même plus désormais les agences de notation ». Vendredi soir, l’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé la note de la France de AA à AA–. « C’est donc la ruine des Français et la banqueroute pour la France », a affirmé M. Bardella.

Pour le candidat d’extrême droite, le programme de la liste menée par Valérie Hayer se résume à « aller endetter nos voisins », à « l’élargissement de l’Union européenne à trente-sept Etats, dont les Balkans, l’Ukraine, et demain, la Turquie de l’islamiste [Recep Tayyip] Erdogan », à la création d’une « armée européenne et [au] partage de notre arme nucléaire ». S’en prenant aussi à l’actuelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, Jordan Bardella a affirmé qu’en votant pour sa liste, « jamais, Mme von der Leyen n’aura le pouvoir d’envoyer les fils de France risquer leur vie au combat », faisant référence au soutien de l’Union européenne à l’Ukraine.

« Devant l’instabilité du temps qui vient et face aux grandes convulsions du monde, nous devons bâtir l’Europe du XXIᵉ siècle », a encore déclaré M. Bardella, appelant les électeurs à choisir « entre ceux qui ont mis des milliers d’agriculteurs dans les rues du pays [et] ceux qui les laisseront vivre dignement de leur travail, (…) entre ceux qui ont entravé nos entreprises par une inflation de normes toujours plus contraignantes [et] ceux qui veulent libérer la croissance, (…) entre ceux qui, au nom de l’écologie punitive, veulent interdire d’acheter des voitures à moteur thermique [et] ceux qui veulent laisser la liberté aux automobilistes de pouvoir se déplacer sans se ruiner ».

Le 02/06 à 15:52 Urgent

Deux militantes féministes s’introduisent au meeting de Jordan Bardella, scandant : « Pour une Europe féministe, pas fasciste ! »

Deux militantes féministes sont entrées dans le Palais des sports, à Paris, durant le discours de Jordan Bardella, le 2 juin 2024.

Deux militantes féministes dénudées sont entrées dans le Palais des sports au tout début du discours de Jordan Bardella, l’interrompant brièvement en criant « Pour une Europe féministe, pas fasciste !  », slogan tatoué sur leur corps. Elles ont été rapidement attrapées par des vigiles du service de sécurité du Rassemblement national et ont été maintenues de force au sol.

Les journalistes ont été tenus à l’écart de la scène par le Département protection sécurité (DPS, service de sécurité du Rassemblement national), l’un des membres menaçant un journaliste de lui « mettre une droite ». « Estimez-vous encore heureux d’être ici !  », a lancé un dirigeant du dispositif au reste des membres de la presse, pendant que ses services empêchaient les journalistes de télévision de filmer les militantes.

Clément Guillou

Le contexte

Live animé par Marie Pouzadoux et Sandra Favier

Image de couverture : Léa Girardot / Le Monde

Depuis le 9 mai, Journée de l’Europe, Le Monde tient un direct quotidien consacré à la campagne électorale des élections européennes, qui auront lieu le 9 juin en France, à travers les réunions publiques et les débats télévisés.

A une semaine du scrutin, et pour ce dernier dimanche de campagne, plusieurs têtes de liste ont organisé des meetings que nous avons suivis dans ce direct. Voici le programme :

  • A 15 heures, la présidente du groupe du Rassemblement national à l’Assemblée, Marine Le Pen, et la tête de liste du mouvement d’extrême droite, Jordan Bardella, ont pris la parole au Dôme de Paris.
  • Au même moment, la tête de liste du Parti communiste, Léon Deffontaines, a tenu un meeting à Marseille.
  • Aux alentours de 15 h 30, ce fut au tour de la candidate écologiste Marie Toussaint de lancer son meeting aux Docks de Paris, à Aubervilliers, en région parisienne.

Lire tous nos articles, analyses et reportages sur les élections européennes 2024

Nos contenus pour approfondir :

Récit. Jordan Bardella, itinéraire d’un enfant gâté de Saint-Denis

Décryptage. La campagne très « vent de face » de l’écologiste Marie Toussaint

Synthèse. Quelles sont les propositions des principaux candidats ?

Analyse. Aux élections européennes, deux gauches pour quatre programmes

Vidéo. Qui sont ceux qui votent contre l’Europe ?

Explication. Le petit guide pour tout comprendre au scrutin du 6 au 9 juin

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