Live terminé

Européennes 2024 : retrouvez notre direct du 5 juin et les dernières informations sur la campagne

Du lundi au vendredi, suivez avec nous les déplacements et les prises de parole des principales têtes de liste, les débats entre candidats en France et dans les vingt-sept Etats membres.

Le 05/06 à 22:19

Fin de ce direct

Il est 22 heures passées de 19 minutes, et nous allons clore ce direct consacré à la campagne des élections européennes, prévues le 9 juin. Merci pour votre présence, on se retrouve pour un nouveau direct dès demain à partir de 7 heures.

Bonne soirée à toutes et à tous !

Le 05/06 à 22:16

Marion Maréchal clôt sa campagne à Nice en rappelant ses « priorités vitales » : la civilisation européenne, les traditions chrétiennes et le combat contre LFI

Marion Marechal vient de clore sa campagne par une chaleureuse embrassade avec Éric Zemmour et un discours récapitulant ses déplacements et thématiques de campagne. Bilan : « Vous avez donc compris, à travers ces neuf mois de campagne, combien j’ai voulu porter haut ces priorités vitales. » A savoir la civilisation européenne, les traditions chrétiennes, le combat contre La France Insoumise, le Pacte Vert ou « l’assistanat ».

Dans un dernier appel aux électeurs des Républicains (LR), la tête de liste de Reconquête ! a agité au cours d’un meeting à Nice le chiffon rouge d’une alliance entre LR et Emmanuel Macron, d’un soutien de leur part à Ursula Von der Leyen (que pourrait également soutenir Giorgia Meloni, l’alliée italienne de Marion Maréchal) ou d’élus « qui sont pour la régularisation des migrants clandestins, pour la GPA ou des complices de l’islamisme » - des assertions qui devraient donner des hauts-le-cœur à Éric Ciotti.

La tête de liste du RN, Jordan Bardella, fut davantage épargné : son seul défaut sera d’être « sûr d’être élu ». « Préférez-vous élire le 31ème inconnu de sa liste ou que je sois aussi votre avocate au Parlement ?  » Dimanche 9 juin, Marion Maréchal aura la réponse.

Clément Guillou (envoyé spécial à Nice)
Le 05/06 à 22:12

Au Cannet, François-Xavier Bellamy met dos à dos le camp présidentiel et le RN

La salle est pleine, mais les cheveux tirent surtout sur le blanc parmi les 1 500 personnes réunies ce mercredi soir pour le dernier « grand » meeting de François-Xavier Bellamy. Au Cannet, la droite cherche à mobiliser ses troupes à quatre jours d’une élection européenne décisive pour son avenir. « En 2019, on se croyait encore les rois du monde parce qu’on restait sur les 20 % de Fillon. Cette fois, on connaît le risque pour nous et toutes les forces du parti tirent dans le même sens ces derniers jours », veut croire Eric Pauget, député des Alpes-Maritimes venu en voisin.

A la tribune, un autre local chauffe la salle : Laurent Castillo. Numéro cinq sur la liste de François-Xavier Bellamy, le Niçois est ovationné quand il félicite l’eurodéputé « d’avoir mené le combat contre le hidjab au Parlement européen » ou après sa charge contre la tête de liste du camp présidentiel : « Oui, madame Hayer, il existe un lien entre immigration et délinquance, contrairement à ce que vous prétendez », déclare ce professeur de médecine fraîchement entré en politique.

Eric Ciotti joue aussi à domicile. Le député des Alpes-Maritimes félicite M. Bellamy pour sa campagne mais n’oublie pas de saluer, au premier rang, « celui qui porte une immense part d’espérance pour le redressement de la France, mon ami Laurent Wauquiez ». Un clin d’œil appuyé en vue de la prochaine présidentielle. « Ayez confiance, nous sommes la droite du redressement », clame le président des Républicains dans un discours très offensif contre Emmanuel Macron, face auquel il appelle le peuple de droite « à (…) dire non dimanche, mais avec intelligence ». Comprendre avec un bulletin Bellamy plutôt que Bardella.

« Cette campagne n’aura pas été facile », admet la tête de liste LR avant d’entamer un discours sans notes ni pupitre. Pendant une heure, l’agrégé de philosophie a alterné l’humour (« Parfois, j’avais envie d’éteindre la télé pendant les débats mais comme j’étais dans la télé… je n’ai pas pu ») et des attaques plus politiques pour renvoyer par exemple dos à dos la Macronie et le Rassemblement national, « unis pour rejouer à l’infini cette opposition factice entre progressistes et populistes ».

« Cela fait dix ans que les Français ont accordé le plus grand nombre de députés européens au RN. Ils n’en ont rien fait. Ils n’ont pas voulu mener un seul combat », a poursuivi l’eurodéputé. Persuadé de voir sa liste réaliser un résultat supérieur à 5 % dimanche, M. Bellamy s’est projeté sur l’après-9 juin. « Dès lundi, nous irons nous battre au Parlement européen pour demander ces changements dont la France à tellement besoin », dit le candidat dont la liste stagne toujours à 7 % dans les sondages. « On se battra jusqu’au bout », assure Céline Imart, numéro deux de la liste LR. La droite n’a plus vraiment le choix.

Alexandre Pedro (envoyé spécial au Cannet)
Le 05/06 à 21:25

« Voter Bardella, c’est frapper dans le vide », lance Eric Zemmour à Nice

Eric Zemmour durant son discours au meeting de Reconquête !, mercredi à Nice.

Comme lors de son premier meeting à Paris, en mars, Eric Zemmour a consacré son discours à la présumée supériorité de la civilisation européenne et de l’individu « européen », à ses yeux meilleur que les autres mais endormi dans une « guerre de civilisation » qu’il dit déjà être là.

« Le conquistador européen n’est plus que l’ombre de lui-même, déplore le polémiste d’extrême droite. Il a peur de tout et surtout a honte de tout. De son passé, de son histoire, de son génie, de sa couleur de peau, de son sexe. »

Après un développement hostile au multiculturalisme et semblant exalter « l’unité culturelle », il a évoqué la persécution des minorités religieuses en Afrique, en Chine ou en Inde : « Seuls les pays d’Europe s’offrent au multiculturalisme (…). N’ayons pas peur de faire comme les autres », a-t-il réclamé. Il s’en est ensuite pris comme de coutume aux migrants, aux LGBT et aux médias du service public. Après avoir déploré « la fin de la France », tout simplement, il en restait un peu pour Jordan Bardella et son appel à « un référendum anti-Macron » :

« Voter Bardella, c’est voter pour le départ d’un Macron qui ne partira pas. Voter Bardella, c’est frapper dans le vide. C’est une victoire pour rire, c’est une victoire pour rien, c’est une victoire bidon, c’est une victoire de témoignage, donc c’est une défaite. Comme en 2014, comme en 2019, le RN et Bardella vont arriver premiers aux élections européennes et cela ne servira strictement à rien. Ni en Europe ni en France. Bardella, c’est le vote deux fois inutile. »

Clément Guillou (envoyé spécial à Nice)
Le 05/06 à 21:20

A Lorient, Valérie Hayer rappelle les bienfaits de l’Union européenne, à quatre jours du scrutin

Au cours d’un meeting à Lorient ce mercredi soir, la tête de liste du camp présidentiel, Valérie Hayer, a tenté de faire un lien entre le Débarquement, dont les commémorations débutent demain, et la situation actuelle en Europe. « Ce 9 juin 1944 a marqué le premier jour du reste de la vie de l’Europe. (…) Et près la reddition du 8 mai 1945, la construction européenne pouvait enfin se mettre en branle, un mouvement irrépressible pour la liberté, pour l’union du “plus jamais ça” », a-t-elle déclaré, devant près de 300 personnes.

S’attachant à démontrer les bienfaits de l’Union européenne, Valérie Hayer a rappelé que « depuis quatre-vingts ans nous vivons un moment inédit dans l’histoire millénaire de notre continent : la trêve des armes, de divisions. La paix ». « Le plus bel exemple de cette paix, c’est le miracle franco-allemand moteur de la construction européenne, du plan de relance [pendant la crise sanitaire] », a-t-elle souligné depuis Lorient, où se trouvait notamment l’ancien ministre des affaires étrangères et de la défense Jean-Yves Le Drian.

Revenant ensuite à la situation actuelle, Mme Hayer a déploré que « cet édifice de paix [soit] menacé par des ingénieurs du chaos. Une menace d’autant plus vive depuis février 2022 » et l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « L’Ukraine peut perdre la guerre, ne l’acceptons pas. Pour leurs valeurs européennes, pour notre pays, ils ne peuvent pas perdre la guerre », a appuyé Mme Hayer. Avant de défendre le bilan d’Emmanuel Macron en Europe. Pour la présidente du groupe Renew au Parlement, « ce conflit a ouvert les yeux aux pays européens sur ce que nous portons depuis des mois : la nécessité de renforcer l’Europe de la défense ». Mais afin de sortir « d’une dépendance excessive du parapluie militaire des Etats-Unis », Valérie Hayer appelle à « investir, produire et innover », avec notamment la mise en place « d’un fonds de 100 milliards soutenir nos industries européennes de défense ».

Au cours de ce discours, elle a ensuite ciblé son principal adversaire tout au long de cette campagne, le Rassemblement national de Jordan Bardella. « Alors même qu’ils ont été complaisants à l’égard du régime de Vladimir Poutine, ils s’autoproclament patriotes, et déclarent que la menace de la Russie est multidimensionnelle. Quelle hypocrisie ! », a-t-elle attaqué. A quatre jours du scrutin, elle a rappelé le bilan du parti d’extrême droite au Parlement européen sur la question russe : « Jamais un vote en soutien de l’Ukraine, jamais un vote en sanction de la Russie, jamais un vote, sauf au moment de sa mort, de soutien à l’opposant Alexeï Navalny », dans une de ses ultimes tentatives d’égratigner la tête de liste d’extrême droite, qui continue de dominer les sondages.

Le 05/06 à 20:40

Près de 800 personnes pour le dernier meeting de Marion Maréchal

Ils sont finalement environ 800 spectateurs devant la scène posée sur le port de plaisance de Nice dont, initialement, quelques militants propalestiniens rapidement exfiltrés et une quinzaine de colistiers de Marion Maréchal. En plus d’une société de sécurité privée, la présence policière est particulièrement importante. On croise quelques tatouages douteux et vêtements Stone Island, marque prisée de l’extrême droite la plus radicale.

Eric Zemmour vient seulement d’arriver sur scène après le discours de Philippe Vardon, le directeur de campagne. Le Niçois a consacré l’essentiel de ses mots à sa candidate, à l’histoire de sa ville et aux trahisons supposées d’Eric Ciotti, sans mentionner une seule fois le Rassemblement national. Il s’est moqué des meetings de Valérie Hayer et Edouard Philippe en rappelant la présence ce soir, à proximité, de LR et demain soir de Renaissance : « Ils auraient pu faire meeting commun, pas besoin d’attendre le 10 juin ! »

Clément Guillou (envoyé spécial à Nice)
Le 05/06 à 20:22 Vos questions
Peut-on voir en direct des images du meeting de "Reconquête" (non pas qu'on soit fans, mais par curiosité un peu malsaine)?
Pessimiste

Bonjour Pessimiste,

Vous pouvez retrouver le meeting de Marion Maréchal en direct vidéo par ici. C’est actuellement son directeur de campagne, Philippe Vardon, qui s’exprime à la tribune. Pour ceux qui le souhaitent, vous pouvez retrouver le discours de François-Xavier Bellamy en cliquant sur ce lien.

Par ailleurs, la tête de liste macroniste, Valérie Hayer, tient également un meeting à Lorient, en compagnie notamment de l’ancien ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Le 05/06 à 20:17

A Lyon, Marie Toussaint appelle au « bulletin vert » pour continuer à défendre l’écologie en Europe

Marie Toussaint, à Lyon, le 5 juin.

La tête de liste écologiste, Marie Toussaint, a appelé à « déjouer les sondages » et a opposé le « bulletin vert » au « pacte brun » d’une extrême droite climatosceptique, lors de l’un de ses derniers déplacements de campagne, mercredi à Lyon. En difficulté dans les sondages, flirtant avec la barre des 5 %, elle a vilipendé lors d’un point de presse une extrême droite « qui ne menace pas seulement le projet européen ou les droits humains mais qui porte des attaques sans coup férir à l’écologie et aux écologistes », présentés comme « l’ennemi public numéro un ».

« La seule solution contre ce pacte brun c’est le bulletin vert », a-t-elle ensuite lancé lors d’une réunion publique sur le thème « L’Europe face à la crise climatique ». Pour elle, ces élections sont « les plus importantes de l’histoire de l’Europe parce que se joue ce dimanche la capacité de l’Europe de continuer à agir pour le climat, la biodiversité, la santé, contre la pollution (…) dans un moment d’accélération du dérèglement climatique ».

Marie Toussaint multiplie les déplacements sur le terrain dans la dernière ligne droite avant le scrutin. Après Lyon, elle a prévu de tracter jeudi à Paris, avant des déplacements à Toulouse et Bordeaux.

Le 05/06 à 20:10

Pour Eric Ciotti, le chef de l’Etat « prend en otage cette campagne »

Avant la prise de parole de François-Xavier Bellamy pour son dernier grand meeting au Cannet, le président des Républicains (LR), Eric Ciotti, a salué la campagne menée par sa tête de liste qui « fait honneur à l’engagement politique ».

« Cette ligne [portée par François-Xavier Bellamy] incarne une espérance qu’on sent se lever. Si elle marque ce petit ciel bleu qui dans un ciel trop longtemps nuageux pour notre famille et notre pays, c’est surtout grâce à celui qui porte notre campagne, c’est François-Xavier Bellamy », a lancé sous les applaudissements des militants LR, Eric Ciotti.

Le député des Alpes-Maritimes a ensuite dénoncé l’omniprésence médiatique d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal dans cette dernière ligne droite de la campagne. « Les moyens déployés de façon inégalitaire, massifs, par un pouvoir qui aura tout osé, jusqu’à l’intervention demain du président de la République qui monopolise le temps d’antenne et qui prend en otage cette campagne électorale sans honte », a fustigé M. Ciotti, alors qu’Emmanuel Macron sera interrogé demain soir sur TF1 et France 2 pour évoquer « l’actualité internationale ».

Deux jours après l’irruption de Gabriel Attal au cours d’une interview de Valérie Hayer sur Franceinfo, le président LR a moqué un premier ministre qui « joue les doublures d’une candidate qui représente une majorité pourtant plurielle ». « Cette liste comprend le grand M. [Edouard] Philippe, M. [François] Bayrou, Mme [Elisabeth] Borne et elle a sur son affiche officielle, la photo du président de la République. C’est tout cela dimanche qu’il faudra aussi dénoncer », a-t-il ajouté.

Le 05/06 à 19:53

Avant un dernier meeting à Nice, Marion Maréchal et Eric Zemmour peinent à cacher leur mésentente

A Nice, quelques minutes avant le meeting de Marion Maréchal et d’Eric Zemmour.

Pour qui aime les yachts clinquants et l’urbanisme de la Côte d’Azur, le décor du dernier meeting de campagne de Marion Maréchal et Eric Zemmour est idyllique. Un peu moins que l’ambiance au sein de Reconquête !, aussi chaleureuse que le vestiaire d’une équipe qui s’apprête à descendre en Ligue 2.

Eric Zemmour et Marion Maréchal afficheront ce soir une camaraderie de bon aloi quand il faut aller chercher les dernières voix manquantes pour décrocher les 5 % synonymes d’élection d’eurodéputés au Parlement européen. En coulisse, les proches d’Eric Zemmour, en ce jour de dernier meeting, ne se privent pourtant pas pour assurer à la presse que l’échec éventuel de dimanche sera le fruit de la stratégie et de l’isolement volontaire, selon eux, de Marion Maréchal.

Lire aussi |

Européennes : Marion Maréchal, une Le Pen avant tout

Publié le 28 mai 2024 à 23h02 Temps de Lecture 5 min.

La tête de liste et le président de Reconquête ! ont fait campagne à part ces derniers mois sans ménager leur peine, à l’inverse du deuxième de liste, l’ex-numéro 2 des Républicains Guillaume Peltier, ciblé dans le parti pour sa disparition depuis trois mois. Parleront-ils d’une même voix ? L’un, M. Zemmour, n’a eu de cesse de cibler le Rassemblement national et Jordan Bardella depuis l’automne dernier. L’autre, Mme Maréchal, assure que c’est chez Les Républicains qu’il faut aller chercher des voix et s’astreint à repeindre la liste de Francois-Xavier Bellamy en repère d’« islamo-droitistes », soit des élus de droite supposément complices d’un islam politique.

C’est dans cet esprit que le dernier meeting est organisé à Nice, face à la permanence du président de LR, Eric Ciotti, et à vingt minutes du Cannet, où François-Xavier Bellamy tient également meeting. L’événement a été organisé par le directeur de campagne de Marion Maréchal, l’identitaire niçois Philippe Vardon, partisan de ce duel avec LR.

Selon la branche zemmouriste du parti, le dernier meeting devait initialement se tenir à l’amphithéâtre d’Orange, dimanche 2 juin, mais Philippe Vardon n’a pas souhaité mettre en scène un duel avec Jordan Bardella, qui tenait meeting en même temps à Paris. D’où cette réunion organisée à la hâte à Nice. D’où peut-être aussi les nombreuses chaises vides à seulement dix minutes du début prévu du meeting.

Clément Guillou (envoyé spécial à Nice)
Le 05/06 à 19:23

Au Cannet, François-Xavier Bellamy voit « des signaux encourageant » dans sa fin de campagne

A quelques minutes de son discours au Cannet pour son dernier « grand » meeting, François-Xavier Bellamy a fait un premier bilan de sa campagne en présence de quelques journalistes. Ces derniers jours, la tête de liste a multiplié les coups médiatiques contre les « abus de communication » de l’exécutif dans les médias.

« Je crois qu’on a évité le piège de l’indifférence qui nous menaçait. Je vois des signaux encourageants remonter du terrain et même dans les enquêtes d’opinion, on voit un léger frémissement », confie le candidat crédité de 7 % dans la dernière enquête électorale réalisée par Ipsos pour Le Monde.

Sans donner un objectif précis pour dimanche, l’eurodéputé rappelle « que le point de départ n’était pas le même qu’en 2019 », référence au 4,78 % de Valérie Pécresse à la dernière présidentielle. « La dernière fois, nous avons eu une mauvaise surprise dans les derniers jours [avec un score de 8,48 %] peut-être que cette fois la surprise sera bonne », espère le candidat de LR.

Alexandre Pedro
Le 05/06 à 19:21

S’allier avec Giorgia Meloni est « une des possibilités sur la table », affirme Jordan Bardella

Avec qui les futurs eurodéputés du Rassemblement national (RN) vont-ils siéger au Parlement après le scrutin ? Ce sera l’un des enjeux des négociations à venir, d’autant que le parti d’extrême droite a acté son divorce avec les Allemands d’Alternative für Deutschland avec qui il siégeait au sein du groupe Identité et démocratie (ID). Ces derniers jours, Marine Le Pen a tenté un rapprochement avec la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, dont les eurodéputés de Fratelli d’Italia siègent au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ERC).

Dans une interview au Figaro publiée ce mercredi soir, le président et tête de liste du RN estime qu’une alliance avec Mme Méloni est « une des possibilités sur la table », laissant toutes les options ouvertes. « En tant que député européen et chef de parti, je travaille à l’élargissement du groupe ID et au dépassement des clivages politiques au sein du Parlement européen », a-t-il soutenu, affirmant également que les dirigeants du RN « dialogu[ent] avec des partis politiques qui ne sont pas dans notre groupe ».

M. Bardella appelle à quatre jours du scrutin au rassemblement « partout en Europe [des] formations patriotes et souverainistes qui, certes, peuvent avoir des différences, par exemple sur leurs conceptions sociales ou sociétales. Mais qui sont fidèles à l’idée originale de la construction européenne : être unis dans la diversité, et non dans l’uniformité ».

« Quant aux possibilités d’un “supergroupe”, d’un intergroupe ou même d’un nouveau groupe, tout dépendra de l’équilibre des forces », a-t-il aussi affirmé. Mais pour M. Bardella, conformément à sa stratégie de nationaliser la campagne et d’en faire un référendum contre le président de la République, l’objectif est avant tout « que le RN puisse mettre en minorité l’Europe de Macron et ses alliés comme nous l’avons fait à l’Assemblée nationale ».

Le 05/06 à 18:58 Pour approfondir

Populaire mais faillible, la campagne paradoxale de Jordan Bardella

La popularité du jeune président du Rassemblement national (RN) a crû de manière spectaculaire, poussée par les réseaux sociaux, son goût nouveau pour l’exercice des déambulations et des selfies, la place laissée par Marine Le Pen et les encouragements initiaux de la Macronie, qui rêve de voir les dirigeants du RN s’entretuer.

Mais, dans le même temps, l’eurodéputé n’a pas imposé un récit particulier à sa campagne et son costume de bon débatteur en sort élimé. En 2019, il n’était que l’homme lige de Marine Le Pen, une façade jeune et avenante de l’extrême droite. Cinq ans plus tard, pour la première campagne dont il tenait les commandes, la marque laissée par Jordan Bardella reste difficile à cerner.

Elections européennes : la campagne paradoxale de Jordan Bardella, populaire mais faillible

Par Clément Guillou, Corentin Lesueur

Lecture : 6 min.

Rarement un élu est apparu si dépité d’accueillir une « rock star » sur ses terres. Vendredi 31 mai, Yves Palmieri, maire divers droite de La Farlède (Var), regarde, désabusé, 150 jeunes pris de folie par la visite d’une heure de Jordan Bardella, lors de la traditionnelle foire viticole de la commune. La tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes du 9 juin n’a rencontré aucun exposant, préférant succomber à la marée de bras rêvant d’un selfie avec lui. Une idole à la notoriété façonnée sur TikTok ou sur le plateau de Cyril Hanouna.

Le 05/06 à 18:14

François-Xavier Bellamy attendu au Cannet jeudi soir pour son dernier « grand » meeting

En 2019, François-Xavier Bellamy avait assuré une trentaine de meetings pour sa campagne européenne. Cinq ans plus tard, la tête de liste LR a nettement réduit la voilure car « on y parle à des électeurs déjà convaincus de voter pour vous ». Après le 23 mars à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), l’eurodéputé donne un second « grand » meeting à partir de 18 h 30 au Cannet (Alpes-Maritimes), dans la salle la Palestre où Eric Ciotti avait effectué sa rentrée politique en septembre.

Venu en voisin de Nice, le président des Républicains doit prononcer un discours avant celui de M. Bellamy. D’autres personnalités de la droite sont présentes, à commencer par le maire de Cannes, David Lisnard, le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, et le président de la région Auvergne-Rhônes-Alpes, Laurent Wauquiez.

Fidèle à sa stratégie de discrétion, ce dernier, possible candidat de LR pour la prochaine présidentielle, se contentera d’apporter son soutien à celui qu’il avait désigné candidat en 2019. L’histoire s’était mal terminée, avec un score de 8,48 %, et la démission contrainte de Laurent Wauquiez de la présidence de LR.

Alexandre Pedro
Le 05/06 à 18:10 En photos 📷

Au Pays-Bas, à la veille du scrutin, les bureaux de vote se préparent, et Geert Wilders fait campagne

Alors que les Néerlandais sont appelés à voter demain, les bureaux de vote se mettent en place à Amsterdam.
Le chef de file du parti d’extrême droite, le Parti pour la liberté (PVV), Geert Wilders, était en campagne ce jeudi à La Hague, à la veille du vote.

Le 05/06 à 17:25

En Roumanie, l’extrême droite accusée de fraude électorale

George Simion, à Florence, le 3 décembre 2023.

Le chef de la formation nationaliste Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), George Simion, est visé par une enquête pour falsification massive de documents afin de permettre l’inscription d’un candidat indépendant aux élections européennes, a annoncé le parquet mercredi.

En avril, ce responsable de l’extrême droite roumaine a poussé des membres de son parti et des employés du Parlement à contrefaire des milliers de signatures afin de permettre à ce candidat, Silvestru Sosoaca, de se présenter au scrutin du 9 juin, écrivent les procureurs, qui ne citent pas nommément George Simion.

Ce dernier a demandé « la mobilisation en urgence de plusieurs dizaines de personnes au siège du parti politique » afin de créer de toutes pièces les 100 000 soutiens nécessaires, selon le parquet. Cette cinquantaine de petites mains auraient imité les paraphes de partisans réels et multiplié les photocopies pour gonfler en urgence, pour certains une partie de la nuit, la liste. Selon les médias roumains, le candidat indépendant artificiellement poussé par AUR, Silvestru Sosoaca, est le mari en instance de divorce d’une dissidente du parti qui se présente désormais aux élections de son côté comme figure « antivax ».

Des allégations rejetées dans la presse roumaine par George Simion, qui dénonce « l’audition abusive » de ses proches et de son équipe de campagne afin d’empêcher son parti de « participer à la compétition électorale ». Comme ailleurs en Europe, l’extrême droite a le vent en poupe en Roumanie et selon le dernier sondage publié fin mai, AUR, qui est crédité de 17,5 % des voix, devrait faire son entrée pour la première fois au Parlement européen en arrivant en deuxième position.

Le 05/06 à 17:08

Raphaël Glucksmann dénonce la haine antisémite dont il fait l’objet

Affiches grimées de croix gammées ou d’inscriptions « juif » et « sioniste », insultes antisémites… La tête de liste du Parti socialiste et de Place publique a dénoncé sur X et sur Instagram les attaques dont il a fait l’objet ces derniers jours. « Les mêmes images abjectes à Marseille, Angers, Nantes, Carpentras… Les mêmes messages de haine – par milliers – sur les réseaux sociaux », déplore-t-il, alors que l’eurodéputé est ciblé régulièrement par une partie de la gauche pour ses prises de position sur la guerre à Gaza.

Il affirme que ce ne sont pas ses actions, ni ses écrits, qui explique ces attaques puisqu’il a « voté et milité pour un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages », ou encore poussé « pour des sanctions contre le gouvernement israélien et la reconnaissance de l’Etat palestinien ».

« Qu’est-ce qui explique que je sois le seul responsable politique dont les affiches sont taguées de croix gammées ou le seul responsable politique à se retrouver parmi une liste de personnes à “boycotter” sur Instagram alors que tant d’autres s’opposent aux pressions sur le gouvernement israélien et à la reconnaissance immédiate de l’Etat palestinien que je prône ? », interroge-t-il, ajoutant : « La réponse est aussi douloureuse qu’évidente : mon nom. Glucksmann. Un nom juif. »

« La compétition électorale n’autorise pas tout », affirme-t-il, déplorant « les propos volontairement tronqués », « les visuels mensongers » et « les tags abjects sur les affiches d’un candidat ». L’équipe de M. Glucksmann a précisé auprès de l’Agence France-Presse qu’une plainte sera déposée jeudi par son directeur de campagne, Eric Andrieu.

Le 05/06 à 16:50

Leon Deffontaines s’oppose à l’envoi d’instructeurs militaires français en Ukraine

Dans un communiqué cosigné avec le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, la tête de liste du parti pour les européennes prend position contre l’envoi d’instructeurs militaires français en Ukraine, comme envisagé par Emmanuel Macron qui souhaite constituer une coalition européenne en ce sens. Pour Leon Deffontaines et M. Roussel, « une telle annonce serait extrêmement grave et romprait avec les lignes rouges jusqu’alors posées et partagées par les Françaises et les Français », avant de mettre en garde contre les conséquences de cette décision.

« Qu’adviendra-t-il si demain pour notre plus grand malheur, l’un de nos soldats instructeurs trouvait la mort par la faute des armes russes et que la Nation le pleurera dans la cour d’honneur des Invalides ? », interrogent-ils. Les deux communistes craignent qu’en cas de mort d’un soldat « la France, puissance nucléaire, [soit] contrainte de réagir en son propre nom, ouvrant ainsi le chapitre de l’incertitude et du chaos ». « Nous arrivons au carrefour de notre histoire comme notre pays en connaît peu », mettent-ils en garde.

Le 05/06 à 16:28 Vos questions
Y t il une listes du groupe LIOT de l'Assemblée Nationale au élection européenne ?
LIOT

Bonjour,

Non il n’y a pas de liste du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) pour ces européennes. Son président, le député de la Meuse Bertrand Pancher, avait un temps envisagé d’en constituer une, en se rapprochant notamment de Jean Lassalle, mais l’idée a été abandonnée.

Il aurait toutefois été difficile pour les 22 députés LIOT de se ranger derrière une même liste tant ce groupe hétéroclite est composé d’élus aux sensibilités politiques diverses, comprenant des parlementaires ultramarins, de la gauche anti-Nupes, de l’UDI ou des régionalistes.

Pour illustrer cette difficulté à se ranger derrière un candidat commun, six d’entre eux appartiennent donc à l’UDI – Christophe Naegelen, Guy Bricout, Pierre Morel-A-L’Huissier, Estelle Youssouffa, Béatrice Descamps et Jean-Luc Warsmann – qui soutient pour ce scrutin la liste du camp présidentiel menée par Valérie Hayer.

Et ce alors que le groupe LIOT s’était montré aux avant-postes pour s’opposer à la réforme des retraites au printemps 2023, en déposant notamment une motion de censure du gouvernement qui a échoué à neuf voix près. Il tente d’ailleurs désormais de faire échec à la nouvelle réforme de l’assurance-chômage, à travers une proposition de loi qui vise à redonner la main aux partenaires sociaux.

Le 05/06 à 15:47

Attaqué par les socialistes, Gabriel Attal les accuse d’avoir honte du soutien de François Hollande

A quatre jours des élections européennes, le scrutin a une nouvelle fois animé le débat à l’Assemblée nationale. A l’occasion des questions au premier ministre, mercredi, la députée de Seine-Saint-Denis, Fatiha Keloua-Hachi (Parti socialiste), a attaqué Gabriel Attal sur l’omniprésence de l’exécutif en cette fin de campagne pour soutenir la candidate macroniste, Valérie Hayer.

« Vous vous invitez à la radio pendant l’interview de votre candidate. Le président de la République, lui, interviendra longuement à la télévision la veille de la fin de la campagne. Il y a comme un mélange des genres de l’activité gouvernementale et électorale qui nous interroge », a-t-elle déploré. « Votre communication en faveur de votre liste par le biais des réseaux officiels contrevient à ce principe », a-t-elle également lancé, pour rappeler que le gouvernement doit respecter une période de réserve entre le 27 mai et le jour du scrutin

« Votre position ainsi que votre temps de parole en tant que chef du gouvernement n’ont pas vocation à combler les manques d’une campagne visiblement en échec », a ajouté Mme Keloua-Hachi.

En réponse, le premier ministre a ironisé en estimant que la députée du PS devait être « probablement jalouse que [le gouvernement] soutienne la liste de Valérie Hayer et pas la [sienne] ». « Vous êtes soutenus par François Hollande et vous avez le soutien honteux. Vous voulez le cacher le plus possible, ce qui n’est pas très agréable pour l’ancien président de la République », a-t-il également soulevé.

Les socialistes n’apprécient guère le retour sur la scène politique de François Hollande, qui va participer jeudi soir à une réunion publique dans la banlieue de Limoges pour soutenir la tête de liste du PS et de Place publique, Raphaël Glucksmann, alors que ce dernier tente de se défaire du procès en « hollandisme » fait par le reste de la gauche.

Raphaël Glucksmann a reçu récemment le soutien appuyé de l’ancien premier ministre Lionel Jospin, homme de la gauche plurielle lorsqu’il était à Matignon. Vendredi, dernier jour de campagne, M. Glucksmann recevra aussi à Lille celui de la maire de la ville, Martine Aubry, autre figure de la gauche.

Le contexte

Live animé par Marie Pouzadoux et Jérémie Lamothe

Image de couverture : LÉA GIRARDOT / « Le Monde »

Depuis le 9 mai, Journée de l’Europe, Le Monde tient un direct quotidien consacré à la campagne des élections européennes, qui se tiendront le dimanche 9 juin en France, à travers les réunions publiques et les débats télévisés. Du lundi au vendredi, suivez avec nous les déplacements et les prises de parole des principales têtes de liste, les débats entre candidats en France et dans les vingt-sept Etats membres.

Lire tous nos articles, analyses et reportages sur les élections européennes 2024

Nos contenus pour approfondir :

Sondages. Jordan Bardella conforte sa première place en intentions de vote, Valérie Hayer et Raphaël Glucksmann au coude-à-coude

Décryptage. Tout comprendre aux élections européennes en 5 points

Comparateur de programmes. Quelles sont les propositions des principaux candidats ?

Débrief. Revivez le dernier débat entre les huit principales têtes de liste françaises

Décryptage. Comment voter par procuration dimanche 9 juin ?

Analyse. Emmanuel Macron, atout ou handicap pour son camp aux élections européennes ?

Décryptage. Qui sont les candidats aux élections européennes de 2024 ?

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.