Jordan Bardella, quitte le QG du Rassemblement Nationale le 11, 2024.
Live terminé

Elections législatives 2024 : Jordan Bardella annonce un « accord » entre le RN et Eric Ciotti avec « plusieurs dizaines » de députés LR « soutenus »

« Je vous confirme ce soir qu’il y aura un accord dans ces élections législatives », a dit le responsable d’extrême droite, qui a « évidemment échangé » avec le patron de LR. Celui-ci avait annoncé cet accord, unanimement dénoncé par tous les ténors de son parti, dans la matinée.

Tout le live

Le 12/06 à 07:11

Fin de ce direct, nous basculons sur un nouveau live

Merci à toutes et à tous de nous avoir suivis dans ce direct de vingt-quatre heures. Nous pouvons nous retrouver dès à présent sur ce nouveau direct qui sera consacré aussi à la campagne des élections législatives.

Le 12/06 à 02:27 Pour approfondir

Le retour à la retraite à 60 ans ne fait plus partie des priorités du RN

Comme la sortie de l’euro, le retour à la retraite à 60 ans faisait partie des irritants du programme du Rassemblement national (RN) pour les milieux économiques. Les propos de son président, Jordan Bardella, qui a dit, mardi sur RTL et sur France 2, qu’il ne reviendrait pas − du moins dans un premier temps − sur la réforme des retraites adoptée en avril 2023 et qui relève l’âge de départ à 64 ans, ne sont pas passés inaperçus chez les chefs d’entreprise.

Elsa Conesa et Clément Guillou décryptent ce rétropédalage dans l’article ci-dessous.

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Le 12/06 à 00:25

Quelques milliers de manifestants, place de la République

A Paris, 2 800 personnes ont manifesté place de la République contre l’extrême droite, a fait savoir la préfecture de police à l’Agence France-Presse (AFP). Le rassemblement a eu lieu dans une ambiance bon enfant, avec une foule scandant « Front populaire », et de nombreuses pancartes « La jeunesse emmerde le Front national », a constaté un journaliste de l’AFP.

Marion, 18 ans, étudiante en sciences politiques à Paris et qui se dit non militante d’ordinaire, était déjà place de la République hier et prête à revenir « autant qu’il le faudra ».

« Ça ne sert à rien de traiter de fachos les gens qui ont voté Rassemblement national, il faut juste pouvoir montrer que c’est la gauche qui peut véritablement répondre aux préoccupations sociales », a-t-elle dit à l’AFP.

Manifestation sur la place de la République, à Paris, le 11 juin 2024.
Le 11/06 à 23:03 À retenir

Ce qu’il faut savoir mardi soir à 23 heures

  • Alors que le patron des Républicains, Eric Ciotti, a annoncé mardi en solitaire un accord avec le Rassemblement national lors des législatives anticipées, de nombreux ténors du parti se sont désolidarisés de sa décision (Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, Gérard Larcher, Olivier Marleix, Valérie Pécresse, Annie Genevard, Xavier Bertrand…) et ont appelé à sa démission, ce qu’il refuse. Il est soutenu pour l’instant par le président des Jeunes Républicains, Guilhem Carayon, l’eurodéputée Céline Imart, ainsi que par la députée Christelle D’Intorni. Un bureau politique, qui s’annonce houleux, doit se réunir demain à 15 heures au siège de LR.
  • Après Marine Le Pen qui s’est félicitée de cette alliance avec la présidence de LR, Jordan Bardella a annoncé dans la soirée que son parti soutiendra « plusieurs dizaines » de députés LR « sortants » ou « investis » les 30 juin et 7 juillet, sans plus de précisions. Le patron du parti d’extrême droite a déclaré qu’il allait continuer d’échanger avec Eric Ciotti « dans les prochaines heures ».
  • Le président du RN a également expliqué qu’aucun accord n’a abouti avec Reconquête ! en raison de l’absence de « confiance » en Eric Zemmour. Un peu plus tôt, Marion Maréchal a annoncé que les discussions, qu’elle menait au nom de Reconquête !, ont tourné court et ont dénoncé « un changement de position » du RN. « Les invectives qu’il a multipliées à l’égard du RN et les positions parfois très excessives qu’il peut prendre ont rendu les conditions d’un accord caduc », a justifié M. Bardella. Eric Zemmour avait pourtant plaidé, juste avant, pour un rassemblement avec LR et le RN, assurant ne souhaiter aucune garantie pour lui-même.
  • A gauche, les tractations se poursuivent à huis clos entre les différentes délégations du « nouveau front populaire », afin d’affiner un programme commun et répartir les 577 circonscriptions, d’ici au dépôt des candidatures, dimanche au plus tard. Le PS tient notamment mardi soir un conseil national, qui s’annonce animé en raison des fortes divisions autour d’un accord avec LFI. Doit être discuté l’accord de principe conclu la veille avec les trois autres principaux partis (LFI, Les Ecologistes, PCF) afin de présenter « des candidatures uniques dès le premier tour ».
  • Le camp présidentiel tente de son côté de créer un appel d’air vers ses rangs, après l’annonce d’une alliance entre Eric Ciotti et le RN et alors que la gauche devrait partir unie. Six ministres issus de la droite appellent ainsi à créer un « front républicain » entre le RN et LFI, tandis que le patron de Renaissance, Stéphane Séjourné, a déclaré que le parti « réfléchit » à ne pas présenter de candidats face aux députés « qui refusent les accords avec les extrêmes ». Gérald Darmanin a, lui, proposé de ne pas investir de candidats face aux députés LR qui refusent l’alliance avec le RN.
  • Emmanuel Macron doit de son côté tenir une conférence de presse mercredi à la mi-journée, pour donner « l’orientation qu’il croit juste pour la nation », dans la perspective des élections législatives anticipées qu’il a convoquées.
Le 11/06 à 22:33

Isolé parmi les caciques de son parti depuis son annonce d’une alliance avec le RN, Eric Ciotti affirme avoir « reçu des milliers de messages de soutien »

Alors que de nombreux élus Les Républicains (LR) se sont désolidarisés de l’annonce faite par le président du parti, Eric Ciotti, et appellent à sa démission, ce dernier a tweeté mardi soir en affirmant avoir « reçu des milliers de messages de soutien au rassemblement des droites », depuis son annonce au JT de 13 heures de TF1, d’une alliance avec le Rassemblement national (RN) en vue des législatives.

« Les Républicains seront au rendez-vous pour éviter l’arrivée au pouvoir de la NUPES, mettre fin au chaos migratoire, sécuritaire et budgétaire et remettre nos idées au pouvoir après 12 ans d’absence », a-t-il poursuivi, alors qu’il semble être suivi par seulement une poignée d’élus LR. Un bureau politique du parti doit se réunir demain à 15 heures au siège du parti.

En début de soirée, Jordan Bardella s’est félicité de l’« accord » conclu entre le RN et la présidence de LR, et a évoqué « plusieurs dizaines de députés LR sortants » ou « investis » qui seront soutenus par son parti les 30 juin et 7 juillet, sans plus de précisions.

Le 11/06 à 22:21 L’essentiel

Six ministres issus de la droite appellent à créer un « front républicain » entre le RN et LFI

« Plus que jamais, nous croyons qu’entre le Front populaire de la France insoumise et le Front National de l’extrême droite, il existe une voie pour un front républicain », estiment plusieurs ministres macronistes issus de la droite dans une tribune publiée dans Le Figaro mardi soir. « Entre la chienlit et la démagogie, nous choisissons le chemin de la République », disent Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Rachida Dati, Sébastien Lecornu, Catherine Vautrin et Christophe Béchu.

Ils fustigent l’accord entre LR et le RN, un « dévoiement des valeurs » des Républicains, et la « dérive » de certains des dirigeants du parti, « car la dérive est toujours le prélude du naufrage ». « Nous qui avons milité au RPR, à l’UMP puis aux Républicains, avant de rejoindre le président de la République pour servir notre pays, nous dénonçons vigoureusement ce misérable accord de partis qui blesse de nombreux Français », écrivent-ils.

Se revendiquant comme « les héritiers du général de Gaulle », « Simone Veil », « Philippe Séguin » et « Jacques Chirac », et comme « des républicains », ils dénoncent notamment « la petitesse des manœuvres électorales opportunistes » à droite, ou encore « le programme d’un parti qui promet le grand soir à ceux qui galèrent, sans programme financé, au risque de voir leur colère redoubler et leur confiance dans l’Etat s’effondrer », en attaquant le RN en creux.

« Parce que nous refusons le dévoiement de ces valeurs, le renoncement à nos convictions et la dérive continue de certains dirigeants LR (…) nous avons choisi, ces dernières années, de rejoindre la majorité d’Emmanuel Macron », disent-ils encore, en faisant « le choix du dépassement et de l’action concrète au service des Françaises et des Français ». « Nous appelons toutes les femmes et les hommes de bonne volonté à nous rejoindre », ajoutent-ils.

Le 11/06 à 22:10

Le camp présidentiel « réfléchit » à ne pas présenter de candidats face aux députés « qui refusent les accords avec les extrêmes »

Lors d’un bureau politique de Renaissance consacré aux premières investitures, convoqué mardi soir, le secrétaire général du parti présidentiel Stéphane Séjourné a dénoncé, selon des participants, « une surenchère d’alliances partisanes inquiétante et dangereuse ».

« Nous restons donc à ce jour ouverts et réfléchissons donc à ne pas présenter de candidat dans les circonscriptions de députés d’autres partis qui refusent comme nous les accords de leurs partis politiques avec les extrêmes », a ajouté ce proche d’Emmanuel Macron.

Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a lui proposé mardi soir de ne pas investir de candidats Renaissance face aux députés Les Républicains qui refusent l’alliance avec le Rassemblement national défendue par Eric Ciotti. « Quiconque refuse chez les députés LR l’ignoble contrat qu’a signé M. Ciotti (...) ne devrait pas avoir de candidat de notre famille politique contre eux », a-t-il dit du lancement de sa campagne aux élections législatives à Halluin (Nord).

Le 11/06 à 22:00 Vos questions
Bonsoir, Macron n'était pas sensé s'exprimer aujourd'hui ?
Antoine

Bonsoir Antoine,

Le président de la République devait en effet tenir une conférence de presse aujourd’hui pour donner « l’orientation qu’il croit juste pour la Nation » dans la perspective des élections législatives anticipées qu’il a convoquées. Mais initialement annoncée pour ce mardi après-midi, elle a finalement été reportée à demain en milieu de journée. Vous pourrez la suivre dans notre direct.

En attendant, « la clarification politique appelée de ses voeux dimanche par le président de la République est actuellement à l’oeuvre », a estimé présidence mardi, et « les forces républicaines d’un côté, les forces extrémistes de l’autre se positionnent ». « J’y vais pour gagner », a fait savoir le chef de l’Etat au dans une interview au Figaro Magazine, excluant de démissionner « quel que soit le résultat » du 7 juillet. De son côté, Gabriel Attal, discret depuis l’annonce de la dissolution, a annoncé mardi soir sur TF1 qu’il montait en première ligne : « C’est moi qui mènerai cette campagne ».

Le 11/06 à 21:52

A Lyon, l’écologiste Marie-Charlotte Garin lance la campagne, les élus LR conspuent « le désastre idéologique » d’Eric Ciotti

« Mon discours ne va pas être long, pour une raison simple : nous n’avons pas le temps » a dit au micro Marie-Charlotte Garin, mardi en début de soirée, dans un square du 3arrondissement de Lyon. Juchée sur un banc, veste rose, devant une foule jeune et enthousiaste, la députée écologiste sortante de la 3circonscription de Lyon lance sa campagne pour sa réélection, sans attendre les désignations officielles.

La réunion en plein air a été planifiée dans l’après-midi même. « Je pars du principe que c’est acquis, si on me dit de me retirer je serai triste, en attendant il faut mobiliser », assume la députée sortante, persuadée « qu’un moment historique se joue ». « Front populaire !  », scande la jeune femme, pendant que les militants proposent des formulaires pour des candidats aux procurations, et des cartes avec QR codes pour connaître sa circonscription.

Près du boulevard, une patrouille de police s’inquiète de ce rassemblement imprévu. « La gauche doit s’entendre, chacun va faire des compromis pour relever le défi qui nous est donné. A nous d’écrire l’histoire d’un “front populaire” à hauteur de l’enjeu », analyse Yasmine Bouagga, suppléante d’Hubert Julien Laferrière (ex-EELV). Le député sortant désormais hors-jeu pour ses relations douteuses avec des lobbyistes du Qatar, l’universitaire et maire écologiste du 1er arrondissement de Lyon pourrait assurer la relève.

Entre les candidats autoproclamés, les pressentis qui jouent la discrétion, et les sortants qui s’activent, la campagne lyonnaise démarre dans un bouillonnement sans précédent. A droite, 269 élus LR de la métropole de Lyon et du département du Rhône ont unanimement réclamé la démission d’Eric Ciotti, dans un communiqué diffusé en fin de journée. L’annonce d’un accord entre LR et le RN ne passe pas dans la capitale des Gaules de tradition modérée. « Je rendrais ma carte si Eric Ciotti reste à la tête de notre parti » a prévenu Jérémie Bréaud, président de la fédération LR du Rhône et maire de Bron, parlant de « désastre idéologique ».

Richard Schittly (Lyon, correspondant)
Le 11/06 à 21:40

Sabrina Agresti-Roubache sera candidate à sa réélection dans les Bouches-du-Rhône

La secrétaire d’Etat à la ville, Sabrina Agresti-Roubache, a confirmé mardi 11 juin sa candidature dans la 1re circonscription des Bouches-du-Rhône, dans un entretien à La Provence. En juin 2022, pour sa première expérience aux législatives, elle avait été élue dans ces arrondissements de l’est de Marseille, où elle habite, avec une marge très étroite de 479 voix face à une candidate Rassemblement national totalement inconnue.

Proche du couple Macron, Sabrina Agresti-Roubache avait quitté l’Assemblée nationale après son accession au gouvernement en juillet 2023, laissant son siège à son suppléant Renaissance, Didier Parakian. Deux ans après son élection, les circonstances apparaissent moins favorables pour l’ancienne productrice audiovisuelle. Dimanche 9 juin, les scores du Rassemblement national se situaient autour de 40 % des voix dans les deux arrondissements concernés par la circonscription, alors que la liste Hayer a plafonné à 11 %.

Gilles Rof (Marseille, correspondant)
Le 11/06 à 21:31

« La jeunesse emmerde le FN » : des milliers de personnes manifestent de nouveau contre le RN à Rennes, Orléans, et dans d’autres villes

Une manifestant tient une pancarte sur laquelle on peut lire « La jeunesse emmerde le FN/RN » alors que des milliers de personnes manifestent contre le Rassemblement national à Rennes, le 11 juin 2024.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté mardi soir à Rennes et Orléans, notamment, pour exprimer leur rejet du Rassemblement national (RN) et leur refus de voir l’extrême droite prendre la tête du gouvernement en cas de victoire aux législatives.

A Rennes, les manifestants – 6 000 selon les syndicats, 3 000 selon la préfecture – défilaient pour la deuxième fois en deux jours, cette fois à l’appel d’une intersyndicale. « A chaque fois qu’on s’en prend au service public, quand on nous vole deux ans de nos vies sur la question des retraites, quand on s’attaque aux privés d’emploi, évidemment on fait prospérer les idées d’extrême droite », a dénoncé auprès de l’Agence France-Presse le secrétaire général du syndicat FO en Ille-et-Vilaine, Fabrice Le Restif.

Les partis d’extrême droite « sont nos ennemis historiques. Dans les années 1940, ils étaient du côté des collaborateurs et interdisaient les syndicats, ils se retrouvent aujourd’hui toujours sur ce terreau de précarité, de misère, et ils ne vivent que de ça. Il ne faut pas les laisser prospérer », a-t-il lancé. Aux côtés des militants chevronnés des différents syndicats (CGT, FO, CFDT, Solidaires, Sud, FSU, etc.) marchaient de très nombreux jeunes, pour beaucoup étudiants voire lycéens.

La manifestation s’est déroulée dans le calme mais « une trentaine de membres de l’ultragauche a profité du rassemblement pour dégrader un distributeur automatique de billets et des panneaux », a indiqué la préfecture, selon laquelle trois personnes ont été arrêtées. A Orléans, un millier de manifestants, avec drapeaux de la France insoumise, du syndicat étudiant Union nationale des étudiants de France (UNEF) ou de la Palestine, avaient répondu à l’appel de plusieurs partis de gauche.

D’autres manifestations ont par ailleurs lieu ce soir, dont une en cours place de la République à Paris depuis 20 heures, pour le troisième soir d’affilée. Baptisé « la Jeunesse emmerde le Front national », elle est organisée une fois de plus à l’appel de plusieurs organisations de gauche, dont l’Union étudiante, l’Union syndicale lycéenne (USL) ou encore l’UNEF. Le député « insoumis » Louis Boyard est notamment présent.

Le 11/06 à 21:18 Sur le terrain

Au PS, un conseil national se tient ce soir, sur fond de fortes divisions dans les rangs du parti autour d’un accord avec LFI

Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, à son arrivée au siège du PS, mardi soir.

Le Parti socialiste (PS) tient ce soir à son siège un conseil national, qui s’annonce animé, au lendemain de l’annonce d’un accord de principe en vue d’une union pour les élections législatives entre les quatre principaux partis de gauche (LFI, PS, Ecologistes, PCF) ainsi que le mouvement Place publique de Raphaël Glucksmann et Génération.s. Ces derniers ont appelé lundi soir à « des candidatures uniques dès le premier tour », le 30 juin.

Les tractations se sont poursuivies aujourd’hui entre les différentes délégations pour affiner un programme commun et répartir les 577 circonscriptions, avant le dépôt des candidatures qui doit se faire entre mercredi et dimanche, et un début de campagne électorale éclair, lundi prochain.

Mais au PS, rien n’est gagné, sur fond de refus d’accord avec les « insoumis ». Parmi les dissidents, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, principal opposant à M. Faure lors du dernier congrès du parti, qui s’était déjà opposé à la Nupes, refuse « un accord programmatique » avec LFI, mais valide des « accords techniques de désistement ».

Le député socialiste sortant Jérôme Guedj et le président du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, arrivent au conseil national du PS.
Les sénateurs socialistes Laurence Rossignol et Patrick Kanner arrivent au siège du PS à Ivry-sur-Seine, pour assiter au conseil national.
Le 11/06 à 21:10 L’essentiel

Xavier Bertrand estime qu’Eric Ciotti doit « démissionner » et « être exclu des Républicains »

Egalement invité du « 20 heures » de TF1, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (Les Républicains), a qualifié de « trahison » l’annonce par Eric Ciotti d’un accord avec le Rassemblement national (RN). « En passant cet accord avec le Rassemblement national, il a fait le choix de la collaboration avec le Rassemblement national, avec l’extrême droite », a asséné l’élu régional. « Il nous a trahis pour une circonscription, la sienne. Il nous a trahis pour un poste de ministre. C’est misérable, c’est profondément indigne. C’est le cynisme le plus complet en politique », a-t-il encore ajouté.

Quant à une éventuelle démission, M. Bertrand a estimé qu’il devait non seulement « démissionner de ses fonctions de président tout de suite », mais qu’il devait aussi « être exclu des Républicains », donnant pour exemple les cas de Rachida Dati, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, immédiatement exclus à leur entrée dans le gouvernement d’Emmanuel Macron. « Eric Ciotti, soit il part tout de suite, soit il est exclu des Républicains », réaffirme-t-il.

Le président des Hauts-de-France a aussi appelé à aller plus loin, en convoquant « tout de suite » un vote des militants des Républicains « pour dire s’ils approuvent ou non le choix de cet accord ». Pour M. Bertrand, LR « doit cette clarification à [ses] militants, [mais aussi] à l’ensemble des Français qui doivent savoir, quand ils voteront Les Républicains, pour qui ils votent et si c’est bien pour une droite républicaine ».

D’autant que Jordan Bardella, au « 20 heures » de France 2, vient de confirmer un « accord » entre le RN et la présidence de LR, évoquant « plusieurs dizaines de députés LR sortants » ou « investis » qui seront soutenus. « S’ils sont soutenus par le Rassemblement national, tout de suite, ils doivent être exclus des Républicains. Et nous devons présenter des candidats dans leurs circonscriptions », a réagi M. Bertrand. De même, l’élu a récusé toute alliance avec le parti présidentiel, estimant qu’il menait « une politique qui fait mal aux Français, une politique qui ne répond pas aux problèmes des Français ». Le 30 juin, « il y aura forcément une cohabitation. Soit cette cohabitation sera avec le Rassemblement national, soit elle sera avec les Républicains et ses alliés », a estimé Xavier Bertrand.

Le 11/06 à 21:09 L’essentiel

Un bureau politique se tiendra demain à 15 heures au siège de LR, où les ténors sont opposés à l’accord avec le RN

Une réunion a lieu en ce moment même au siège des Républicains (LR) entre des parlementaires du parti de droite, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, et celui des députés, Olivier Marleix, tous trois opposés à l’alliance avec le Rassemblement national annoncée à la mi-journée par le président du parti, Eric Ciotti.

La sénatrice de Paris Agnès Evren a par ailleurs fait savoir au Monde qu’un bureau politique se réunira demain à 15 heures au siège de LR, alors que M. Ciotti ne semble pas suivi par beaucoup d’élus et que de nombreux caciques l’appellent à démissionner de ses fonctions.

Le 11/06 à 20:57 Urgent

Gérald Darmanin plaide pour que le camp présidentiel n’investisse personne face aux candidats LR opposés à l’alliance avec le RN

« Quiconque refuse chez les députés LR l’ignoble contrat qu’a signé M. Ciotti (…) ne devrait pas avoir de candidat de notre famille politique contre eux », a déclaré le ministre de l’intérieur lors du lancement de sa campagne aux élections législatives à Halluin (Nord).

« On ne leur demande pas de rejoindre la majorité présidentielle » et « je ne demande rien d’en échange », a-t-il ajouté, avant de lancer : « On doit les aider. Et ils garderont leur indépendance d’esprit. » Il a affirmé avoir présenté cette proposition « au président de la République et au chef de [son] parti », Stéphane Séjourné.

Le ministre, qui était dans la confidence du chef de l’Etat, a par ailleurs estimé que la dissolution de l’Assemblée nationale était « une bonne solution », « une décision conforme » à « la démocratie » notant que le peuple s’était exprimé « en votant quand même assez massivement ».

A Tourcoing, le Rassemblement national est arrivé en tête des élections européennes dimanche avec 30,42 % des voix, suivi par La France insoumise (25,38 %) puis la liste macroniste (11,77 %).

Le ministre se présente de nouveau dans la 10e circonscription du Nord, qui comprend une partie de la ville de Tourcoing, dont il a été élu maire. Gérald Darmanin avait été élu député de cette même circonscription en 2022 avec 57,52 % des voix face à Leslie Mortreux de la Nupes. Reconduit au gouvernement, il avait été remplacé par son suppléant Vincent Ledoux à l’Assemblée nationale.

Le 11/06 à 20:49

« C’est moi qui mènerai cette campagne » des législatives, confirme Gabriel Attal

Estimant que la dissolution de l’Assemblée était une « décision lourde et brutale », le premier ministre a toutefois assuré mardi, au « 20 heures » de TF1, que c’est lui « qui mènerait cette campagne en tant que chef de la majorité, premier ministre ». « Avec l’identité qui est la [s]ienne, les Français [l]e connaissent », a assuré Gabriel Attal, dont le poste est remis en cause par la dissolution. « [S]on identité, c’est toujours écouter les Français, (…) essayer de prendre des décisions concrètes, régler les problèmes », a défendu M. Attal, estimant que les Français ne voteraient pas de la même manière qu’aux élections européennes « parce qu’on parle de leur vie quotidienne, on parle de l’avenir du pays dans les années, les décennies prochaines ».

Dénonçant « une forme de désordre qui s’[est] installé dans nos institutions » depuis deux ans, le premier ministre a schématisé la vie politique : « Vous avez trois blocs : un bloc d’extrême droite dont le programme est la ruine complète du pays, (…) de l’autre côté, un bloc d’extrême gauche dont le mot d’ordre est le chaos, la violence, et [Renaissance]. » Le premier ministre a ainsi défendu le programme du camp présidentiel autour du « travail comme valeur cardinale », disant vouloir « tout faire pour le travail, rétablir l’autorité, [défendre] le pouvoir d’achat, les services publics, et notamment l’école de la République qui est au cœur de tout ».

Interrogé à plusieurs reprises sur d’éventuelles alliances pour s’assurer d’une majorité à l’Assemblée nationale, le premier ministre a refusé de répondre, dénonçant « des partis qui se parlent à eux-mêmes » alors qu’il souhaite « parler aux Français », qui ne « se préoccupent pas », selon lui, des « accords d’appareil ». « On va agir pour avoir [la majorité] en tendant la main à des socialistes de bonne volonté, à des gens de droite de bonne volonté, en partant toujours des Français, de leurs attentes et de leurs préoccupations, en allant les convaincre partout sur le terrain », a assuré M. Attal. « Le rêve qui est vendu par l’extrême gauche comme par l’extrême droite nous amènerait au chaos, au désordre et à la ruine », a-t-il conclu.

Le 11/06 à 20:42

Pour François Bayrou, ces élections doivent permettre de « faire barrage aux extrémismes qui menacent des deux côtés »

Les élections législatives anticipées ne sont « pas un référendum sur le président de la République » mais doivent permettre de « faire barrage aux extrémismes qui menacent des deux côtés », a estimé mardi le président du MoDem François Bayrou. « Cette campagne n’est pas organisée pour faire un jugement ou un référendum sur le président de la République. Ça a joué dans les européennes, j’entends bien. Mais cette fois, ce n’est pas la question. La question, c’est : est-ce que nous acceptons de voir l’idée de France dévoyée ? », a-t-il déclaré sur BFM-TV.

« D’abord, le 8 juillet [lendemain du second tour], il faut éviter le pire » et « faire barrage aux extrémismes qui menacent des deux côtés », a résumé le maire de Pau, allié d’Emmanuel Macron. L’alliance avec le Rassemblement national prônée par le président des Républicains (LR) Eric Ciotti est « une forfaiture », « un tremblement de terre qui était prévisible depuis longtemps », a-t-il jugé. « Je suis absolument certain qu’il y a des responsables gaullistes de cette famille politique-là qui ne vont pas se laisser entraîner. » Pour autant, « je ne crois pas qu’il faille imaginer ralliement et récupération » à la majorité, a ajouté le maire de Pau.

Par ailleurs, « ce n’est pas le président qui va mener cette campagne », a assuré M. Bayrou alors qu’Edouard Philippe, autre allié du chef de l’Etat, venait de déclarer qu’il n’était « pas sûr qu’il soit complètement sain que le président de la République fasse une campagne législative », à la veille d’une conférence de presse de M. Macron. « Je ne donnerai pas un millimètre à la division. (…) Je ne participe pas à ce jeu-là », a dit le président du MoDem.

Le 11/06 à 20:29 L’essentiel

Bardella explique qu’aucun accord n’a abouti avec Reconquête ! en raison de l’absence de « confiance » du RN en Zemmour

Interrogé sur France 2, au sujet de l’échec d’un accord avec Reconquête !, après que Marion Maréchal a annoncé plus tôt que les discussions avaient tourné court en dénonçant « un changement de position » du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella a confirmé que « les discussions n’[avaient] pas abouti ».

« Pour bâtir une alliance et une majorité, il faut de la confiance. Or, j’estime que les prises de position d’Eric Zemmour tout au long de la campagne européenne, que les invectives qu’il a multipliées à l’égard du Rassemblement national et les positions parfois très excessives qu’il peut prendre ont rendu les conditions d’un accord caduc », a déclaré le président du parti d’extrême droite.

Relancé sur le sujet des accords avec les autres partis d’extrême droite et la droite, M. Bardella a toutefois poursuivi : « Je pense que l’union fait la force, que l’union fait la France, et que face à Emmanuel Macron, mais aussi face à ce péril nouveau qu’on voit se reconstituer aujourd’hui autour de l’extrême gauche, autour de La France insoumise (…) eh bien nous devons nous unir, faire bloc républicain contre eux. » Avant d’appeler les électeurs à « un vote de sursaut » les 30 juin et 7 juillet.

Le 11/06 à 20:21 Urgent

Jordan Bardella confirme un « accord » entre le RN et la présidence de LR, et évoque « plusieurs dizaines de députés LR sortants » ou « investis » qui seront soutenus

« Je me félicite qu’Eric Ciotti ait répondu favorablement à cet appel et je vous confirme ce soir qu’il y aura donc un accord dans ces élections législatives entre le Rassemblement national, que je préside et que je conduis, et Les Républicains. Et il y aura un certain nombre de députés des Républicains sortants ou investis qui seront soutenus » par le RN, a déclaré Jordan Bardella au JT de France 2, mardi soir.

Interrogé sur combien d’élus LR pourraient être soutenus ou investis par le RN pour les législatives à venir, après l’annonce d’un accord avec Eric Ciotti, et malgré les dissensions au parti de droite, Jordan Bardella a déclaré : « Il y en aura plusieurs dizaines. »

Il a déclaré avoir « évidemment échangé » avec le patron de LR et qu’ils allaient « continuer de le faire dans les prochaines heures, et sans doute un peu plus tard dans la nuit ». Avançant trois grandes priorités de travail qui figureront dans la charte à signer entre LR et le RN : « le pouvoir d’achat, la sécurité et l’immigration ».

Interrogé sur les désaccords programmatiques du parti d’extrême droite avec le parti de droite, notamment sur la réforme des retraites, M. Bardella a balayé la question de savoir s’il supprimerait ou non cette dernière comme il le promettait jusque-là, préférant dire : « Nous reviendrons évidemment », dessus.

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Le 11/06 à 20:16

David Lisnard se désolidarise de la « décision personnelle » d’Eric Ciotti et veut que LR se « transforme »

« Je me dis que la seule solution pour sortir de toute cette polarisation, de toute cette politique, qui est dans une spirale infernale, de chaos, c’est précisément d’être constant, et, dans la constance des principes, d’apporter de la nouveauté », a réagi le maire de Cannes, David Lisnard (LR), invité du JT de 20 heures de France 2, après la décision du chef de file du parti de droite Eric Ciotti de nouer une alliance avec le Rassemblement national (RN) pour les législatives.

« C’est une décision qui lui est personnelle », a estimé M. Lisnard, qui est également le président de l’Association des maires de France, à l’instar d’autres ténors du parti de droite qui se sont désolidarisés de l’appel lancé par M. Ciotti. M. Lisnard a par ailleurs déclaré que M. Ciotti « ne pourra[it] pas » rester à la tête du parti de droite, selon lui.

Il a ensuite défendu la « nouveauté » qu’il porte au sein de son petit parti Nouvelle Energie, qu’il souhaite voir évoluer à droite, estimant que l’événement de ce jour doit être « une première étape vers un renouveau et qu’on apporte une espérance pour tous ceux qui veulent que l’on réforme vraiment l’Etat pour rendre service des gens, et que l’on s’attaque aux vraies causes des problèmes français ». Il a annoncé que son petit parti allait « proposer des candidats » à LR et « essayer de soutenir des candidats sortants », appelant à ce que LR « se transforme ».

Le contexte

Live animé par Jérémie Lamothe, Julien Lemaignen, Sandra Favier et Marie Pouzadoux

Image de couverture : Jordan Bardella, quitte le QG du Rassemblement Nationale le 11, 2024. Abdul Saboor / REUTERS
  • Le chef de l’Etat a surpris en choisissant de dissoudre l’Assemblée nationale, dimanche 9 juin, après que le Rassemblement national est arrivé largement en tête des élections européennes. Des élections législatives anticipées auront lieu les dimanches 30 juin et 7 juillet. Le Monde vous propose de suivre les tractations et le début de la campagne dans ce direct.
  • Au « 13 heures » de TF1, mardi, le patron du parti Les Républicains, Eric Ciotti, a dit souhaiter « une alliance avec le RN, ses candidats ». « Une force doit se lever pour s’opposer à l’impuissance du macronisme et au danger des “insoumis” », a-t-il soutenu. Cette annonce provoque une vague de protestations et d’appels à la démission au sein de LR.
  • Les tractations lancées par les partis de gauche, lundi, ont abouti à un premier accord. Le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF), Les Ecologistes et La France insoumise (LFI) ont dit peu après 22 h 30 lundi vouloir « dans chaque circonscription (…) soutenir des candidatures uniques dès le premier tour » des élections législatives. Le communiqué dit porter « un programme de rupture ».
  • A l’extrême droite, sortie renforcée des élections européennes de dimanche, la journée de lundi a aussi donné lieu à des discussions et tractations. Marine Le Pen et Jordan Bardella se sont notamment entretenus avec Marion Maréchal (Reconquête !), sans que « rien n’a[it] été acté », selon le président du Rassemblement national.
  • Vous pouvez retrouver le direct de dimanche et lundi ici

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