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Elections législatives 2024 : revivez la journée du 24 juin

Dans un entretien au « Figaro » publié lundi, le premier ministre fustige la « tenaille » entre le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, pointant « le risque de la grande déchirure du pays, avec des tensions et des violences à la clé ».

Le 25/06 à 07:24

C’est la fin de ce direct

Merci à toutes et à tous de nous avoir suivis, nous retrouvons dès à présent ici.

Le 24/06 à 22:43

Le RN veut interdire des « emplois sensibles » aux binationaux

Le Rassemblement national (RN) souhaite « empêcher » les personnes avec une double nationalité d’occuper « des emplois extrêmement sensibles » dont la liste sera définie « par décret », a déclaré le député Sébastien Chenu lundi soir sur TF1. La mesure pourra « par exemple » concerner « des binationaux russes pour occuper des postes de direction stratégique dans la défense », a-t-il dit, sans donner davantage de détails sur le type d’emplois concernés.

Marine Le Pen a ensuite souligné sur X que « les double-nationaux » pourraient « occuper tous les emplois dans la fonction publique ». « La restriction ne concernerait que quelques dizaines d’emplois très sensibles dans des postes stratégiques en matière de défense, de nucléaire ou de renseignements par exemple. Cette courte liste serait revue très régulièrement en fonction de l’actualité géopolitique et de ses conséquences pour notre pays », a-t-elle écrit.

« Nous n’entendons pas remettre en cause la double nationalité (…). En revanche, nous entendons effectivement réserver un certain nombre d’emplois stratégiques dans les secteurs notamment liés à la sécurité et à la défense exclusivement à des citoyens français », avait assuré plus tôt le président du RN, Jordan Bardella, notant que cela concernait « très très peu de personnes ».

Lundi soir, M. Chenu a en outre affirmé que pour le reste les personnes ayant la double nationalité disposeraient des mêmes droits que les autres, contrairement à ce que proposait son parti en 2022.

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Les binationaux et les « Français d’origine étrangère » dans le viseur du Rassemblement national

Publié le 22 juin 2024 à 05h45 Temps de Lecture 4 min.

Actuellement, un Français binational est concerné par tous les droits et obligations attachés à la nationalité française. La binationalité n’empêche pas l’accès aux emplois de la fonction publique. Certains métiers, dits « de souveraineté » car liés aux fonctions régaliennes de l’Etat (défense, budget, sécurité, diplomatie), sont réservés aux Français, qu’ils soient détenteurs ou non d’une seconde nationalité, en théorie. La décision de classer un poste parmi les emplois de souveraineté est laissée à l’appréciation de l’employeur, le plus souvent un ministère.

Par ailleurs, les ressortissants européens peuvent passer des concours et devenir fonctionnaires. Les étrangers non européens peuvent aussi être recrutés dans la fonction publique, mais uniquement en qualité de contractuels, un statut moins protecteur que celui de fonctionnaire.

Le 24/06 à 22:11

Gabriel Attal renvoie dos à dos le RN et le NFP, qui « carburent à la division, à la haine, à la stigmatisation d’une partie des Français »

Dans un entretien au Figaro publié lundi, le premier ministre, Gabriel Attal, a fustigé la « tenaille » entre le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI), pointant « le risque de la grande déchirure du pays, avec des tensions et des violences à la clé ».

« Les Français ont leur destin en main. Le pays joue sa peau dans cette élection. Je veux les convaincre que la victoire du RN ou [du Nouveau Front populaire] menacerait notre économie, l’épargne et la sécurité des Français », a-t-il déclaré. Il a renvoyé dos à dos les deux blocs qui, « avec des ressorts différents, avec des publics différents », « carburent à la division, à la haine, à la stigmatisation d’une partie des Français, qui s’éloignent des valeurs de la République ».

« Chez nous, tout est clair », a plaidé le premier ministre, en attaquant les reniements de ses adversaires politiques ayant fait alliance : « Jordan Bardella défend la retraite à 60 ans quand Eric Ciotti prône la retraite à 65 ans. Faut-il faire une moyenne entre les deux pour connaître leur position commune ? » « J’insiste sur notre cohérence, notamment économique », a-t-il ajouté.

Dans cet entretien, Gabriel Attal a par ailleurs souhaité que l’excuse de minorité, principe juridique qui fait qu’un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur, ne soit plus possible « par principe » et devienne « l’exception ». « Dans la réforme que je propose, il n’y aura plus d’excuse de minorité par principe, mais le juge pourra l’appliquer en la motivant », a-t-il détaillé.

Il a ensuite fustigé les « renoncements » du RN à propos du pouvoir d’achat : « Ils promettaient la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité : fini. Ils promettaient la suppression de l’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans : fini. » « Ils ne sont pas prêts pour gouverner », a-t-il asséné.

Le 24/06 à 21:10

Les programmes des « extrêmes » mènent « à la guerre civile » : Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon répondent à Emmanuel Macron

Les programmes des « deux extrêmes » mènent « à la guerre civile », a déclaré Emmanuel Macron dans un podcast diffusé lundi, où il fustige le Rassemblement national (RN), La France insoumise (LFI) et leurs alliés.

« Un président de la République ne devrait pas dire cela. Moi je souhaite rétablir la sécurité pour tous les Français », a réagi Jordan Bardella sur M6. Le président du RN a renvoyé les macronistes aux émeutes qui « ont frappé très durement l’ensemble des villes » lors de l’été 2023, après la mort de Nahel M., tué par un tir policier lors d’un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Emmanuel Macron est « toujours là » pour « mettre le feu », a répliqué Jean-Luc Mélenchon sur France 2. « La guerre civile, pour l’instant, c’est lui qui l’a déclenchée en Nouvelle-Calédonie », a ajouté le dirigeant de LFI, en conseillant au président de « tourner sa langue sept fois dans sa bouche ».

Interrogé sur France 5, le premier ministre, Gabriel Attal, n’a pas repris les termes de « guerre civile » employés par le chef de l’Etat, mais a reproché au RN et à LFI d’avoir la « haine comme carburant » et de contribuer « à dresser les uns contre les autres ». « Probablement que la victoire des extrêmes, de l’extrême droite, libérerait » des « pulsions et pourrait conduire effectivement à des violences », a ajouté le chef du gouvernement.

Le 24/06 à 21:08

A propos des critiques de l’exécutif envers le programme du NFP : « Ils n’ont pas d’imagination, à chaque élection, c’est pareil », dénonce Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon a été interrogé sur la proposition de smic à 1 600 euros, portée par le Nouveau Front populaire (NFP), et sur les critiques venues de l’exécutif, selon lequel cela « détruirait 500 000 emplois » (Gabriel Attal) et « entraînerait un chômage de masse » (Bruno Le Maire).

« Ils n’ont pas d’imagination, parce qu’à chaque élection c’est pareil. Depuis tantôt cent ans, ils disent la même chose tout le temps. Si on augmente les salaires, c’est la catastrophe. En une nuit, on leur a pris 35 % en mai 1968, et il y a même pas un an, les Espagnols ont augmenté en deux tranches de 30 %, et ils ont créé le smic, et ils ont créé 840 000 emplois », a-t-il assuré.

Comment financer cela et les autres mesures ? « En dessous de 4 000 euros [par mois], personne ne paiera plus [d’impôt sur le revenu], a-t-il assuré. Au lieu de cinq tranches d’impôt qui font tout peser sur le milieu, nous, on étale et on prend plus à l’autre bout, c’est-à-dire vers les grandes fortunes, les moyennes fortunes, etc. C’est la raison pour laquelle nous rentrerons plus d’argent en mettant moins à contribution les classes moyennes. » Le leader de La France insoumise a également cité « la taxation des grandes multinationales comme McDo, Amazon [ou] Microsoft », qui, actuellement, « remontent tout en Irlande ». « Rien que ça, ça rapporte 26 milliards », a-t-il assuré.

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Ce que contient le programme du Nouveau Front populaire pour les élections législatives

Publié le 14 juin 2024 à 14h51 Temps de Lecture 9 min.

Le 24/06 à 20:44

« Je ne suis candidat à rien », réaffirme Jean-Luc Mélenchon

« Je ne suis candidat à rien », a réaffirmé le dirigeant de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, interrogé lundi soir au JT de France 2. Il a, en revanche, assuré avoir « des noms à proposer » pour ce poste en cas de victoire du Nouveau Front populaire (NFP) aux élections législatives, par exemple le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, la cheffe de file sortante des députés LFI, Mathilde Panot, ou encore Eric Coquerel, figure de LFI et candidat aux législatives dans son fief de Seine-Saint-Denis. Son seul objectif, assure M. Mélenchon, est de « ressusciter la gauche ». « Je peux parfaitement être un ministre parmi d’autres ou ne pas être ministre du tout », a-t-il ajouté.

Le leader de LFI avait affirmé samedi qu’il était prêt à devenir premier ministre si le NFP l’emportait, malgré les réticences de plusieurs voix dans son camp, dont Raphaël Glucksmann, François Hollande ou François Ruffin.

Plus tôt lundi, la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, a déclaré que M. Mélenchon n’était « pas le leader du Nouveau Front populaire et [qu’]il ne sera[it] pas premier ministre ». Les responsables du PS et du PCF Olivier Faure et Fabien Roussel ont, eux, écrit sur X : « Les députés du NFP, en lien avec leurs partis, choisiront la personnalité qui fait consensus. »

Alors que Mme Tondelier a pointé le fait que « nos adversaires politiques utilisent [M. Mélenchon comme un] épouvantail pour nous décrédibiliser », l’intéressé a, lui, estimé être « un atout » pour son camp : « J’ai quand même fait 22 % » à l’élection présidentielle de 2022. « Mélenchon, c’est un nom qui fait ouvrir les portes quand on est dans les quartiers populaires », a-t-il également plaidé.

Le 24/06 à 19:39 Pour approfondir

Le programme du RN, une « fermeté » affichée à l’épreuve du droit et du budget

Police, justice, immigration… Lors de la présentation de son programme, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a mis l’accent sur des propositions répressives, sans chiffrer leur coût. Certaines se heurteraient aux principes constitutionnels, soulignent nos journalistes Antoine Albertini, Abel Mestre et Julia Pascual dans l’article ci-dessous.

Le programme du RN, une « fermeté » affichée à l’épreuve du droit et du budget

Par Antoine Albertini, Abel Mestre, Julia Pascual

Lecture : 6 min.

Police, justice, immigration : pour ces trois thèmes centraux dans la doctrine du Rassemblement national, Jordan Bardella, le président du parti d’extrême droite, est resté, lors de la présentation de son programme pour les élections législatives, sur les fondamentaux historiques de sa formation, mettant l’accent sur la « fermeté » et la répression.
Le 24/06 à 19:34

Des entrepreneurs du Nord appellent les électeurs à la « responsabilité »

Des entrepreneurs des Hauts-de-France – dont l’Association familiale Mulliez, détentrice d’Auchan, Leroy Merlin ou encore Decathlon – ont appelé lundi les Français à voter pour les candidats aux élections législatives « qui portent des messages de confiance, de coopération et de responsabilité », afin de garantir la « stabilité » de l’économie du pays.

« Les risques engendrés par les élections législatives du 30 juin et 7 juillet 2024 sont considérables », écrivent ces entrepreneurs dans une tribune transmise à l’Agence France-Presse. Or « pour se développer et créer de la richesse, une entreprise a besoin de stabilité, d’avoir foi en l’avenir », estiment-ils. Ils déplorent les « alliances politiques de circonstance » qui disent « vouloir renforcer la souveraineté française » tout en annonçant « dans leurs programmes paradoxaux la surcharge des entreprises » du pays.

S’ils ne nomment pas les partis à l’origine de leur inquiétude, ils citent des propositions selon eux problématiques : « l’abaissement de l’âge de la retraite, l’indexation des salaires sur l’inflation », le « blocage des prix des biens de première nécessité », « la sortie des traités de libre-échange, la taxation du capital » ou « la mise en œuvre de politiques migratoires très restrictives ».

Le 24/06 à 19:20 Pour approfondir

A Paris, des chrétiens mobilisés contre l’extrême droite : « L’Evangile comme critère de discernement politique »

Quelques centaines de chrétiens se sont réunis, dimanche, à l’appel de différents collectifs, pour afficher leur opposition à l’extrême droite au nom de leur foi.

A Paris, des chrétiens mobilisés contre l’extrême droite : « L’Evangile comme critère de discernement politique »

Par Linda Caille

Lecture : 3 min.

Entre le dôme des Invalides et le siège de la Conférence des évêques de France, ils étaient environ 400 chrétiens sur la place Vauban, à Paris, dimanche 23 juin, toutes générations confondues, venus pour chanter, prier, « se ressourcer » et surtout appeler à voter contre l’extrême droite.

Le 24/06 à 19:09

Premier ministre : « Personne ne peut décider d’exclure » Jean-Luc Mélenchon, répond Manuel Bompard à Marine Tondelier

« Personne ne peut décider d’exclure le candidat qui a fait 22 % à l’élection présidentielle et permis le rassemblement aux élections législatives de 2022 », a estimé lundi sur X le coordinateur national de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, en réponse à Marine Tondelier.

Plus tôt, la secrétaire nationale des Ecologistes avait déclaré que le dirigeant de LFI n’était « pas le leader du Nouveau Front populaire et [qu’]il ne sera[it] pas premier ministre » en cas de victoire du bloc de gauche aux élections législatives. Les responsables du PS et du PCF Olivier Faure et Fabien Roussel avaient, eux, écrit sur X : « Les députés du NFP, en lien avec leurs partis, choisiront la personnalité qui fait consensus pour rassembler le pays. »

« C’est absurde et contre-productif pour le succès de notre coalition », a ajouté M. Bompard dans son message. « Les 30 juin et 7 juillet prochains, (…) le Front populaire doit gagner, La France insoumise y met toutes ses forces. Les paroles de division n’y contribuent pas. Faites mieux ! », a-t-il dit à destination de ses alliés au sein du bloc de gauche.

Le 24/06 à 18:45

Trente-cinq associations de lutte contre la pauvreté refuseront d’appliquer la « priorité nationale »

Quelques heures après la présentation du programme du Rassemblement national (RN), lundi, qui prévoit notamment de « réduire la dépense sociale par la mise en place de la priorité nationale », le collectif Alerte annonce au Monde que les trente-cinq fédérations et associations de lutte contre la pauvreté qu’il représente « refuseront d’appliquer cette priorité nationale, qui met en péril leur action en faveur des plus vulnérables ».

Selon le président du collectif, Noam Leandri, « un gouvernement dirigé par le RN pourrait, sans même modifier la Constitution, conditionner le financement des associations au respect de nouveaux critères, notamment sur l’hébergement d’urgence et l’aide alimentaire, de la même façon que la charte Marianne [pour l’amélioration des services publics] réserve les subventions versées par l’Etat et les collectivités aux associations qui respectent la laïcité ».

Il rappelle que l’hébergement d’urgence des sans-abri est intégralement assuré par des associations, avec le financement de l’Etat, et que celui-ci finance aussi une partie de l’aide alimentaire et décide quelles associations peuvent bénéficier de celle fournie par l’Union européenne. La Fédération des acteurs de la solidarité, le Secours catholique, Emmaüs France, Médecins du monde, APF France handicap, et ATD Quart Monde font partie du collectif Alerte.

Claire Ané
Le 24/06 à 18:41 Pour approfondir

Derrière le « big bang de l’autorité » de Jordan Bardella, une rupture avec quarante ans de politiques scolaires

Le premier ministre, Gabriel Attal, avait prôné, le 18 avril, un « sursaut d’autorité » à l’école, Jordan Bardella promet un « big bang » pour faire respecter l’autorité. Reprenant, lors de la présentation du programme du Rassemblement national, lundi, des thématiques mises sur la table par le gouvernement, le président du parti d’extrême droite promet l’interdiction des téléphones portables – déjà proscrits par la loi à l’école et au collège – jusqu’à la fin du lycée, le soutien « systématique » des enseignants agressés ainsi que la poursuite des expérimentations sur le port de l’uniforme, dont le parti souhaite la généralisation depuis longtemps.

Il va cependant beaucoup plus loin que la majorité actuelle en proposant, sans plus de précision, des « peines planchers » en conseil de discipline et, surtout, la création de centres « spécialisés » pour les élèves dits « perturbateurs ou harceleurs », rapporte notre journaliste Eléa Pommiers dans l’article ci-dessous.

Derrière le « big bang de l’autorité » de Jordan Bardella, une rupture avec 40 ans de politiques scolaires

Par Eléa Pommiers

Lecture : 2 min.

Le premier ministre, Gabriel Attal, avait prôné, le 18 avril, un « sursaut d’autorité » à l’école, Jordan Bardella promet un « big bang » pour faire respecter ce principe, l’autorité, qui structure son programme pour l’institution scolaire. Reprenant, lors de la présentation du programme du Rassemblement national (RN), lundi 24 juin, des thématiques mises sur la table par le gouvernement, le président du parti d’extrême droite promet l’interdiction des téléphones portables – déjà proscrits par la loi à l’école et au collège – jusqu’à la fin du lycée, le soutien « systématique » des enseignants agressés ainsi que la poursuite des expérimentations sur le port de l’uniforme, dont le parti souhaite la généralisation depuis longtemps. Il va cependant beaucoup plus loin que la majorité actuelle en proposant, sans plus de précision, des « peines planchers » en conseil de discipline et, surtout, la création de centres « spécialisés » pour les élèves dits « perturbateurs ou harceleurs ».

Le 24/06 à 18:37

Débat mardi sur TF1 : LR saisit le Conseil d’Etat en référé pour être invité

Après avoir été débouté par l’Arcom, le parti Les Républicains (LR) a annoncé lundi avoir saisi le Conseil d’Etat en référé pour être invité au débat de mardi sur TF1 auquel seuls Gabriel Attal (Renaissance), Jordan Bardella (Rassemblement national) et Manuel Bompard (La France insoumise) sont conviés.

Dans sa requête, la droite estime « hautement préjudiciable » que ce débat se déroule uniquement en présence de représentants du camp présidentiel, du RN et du Nouveau Front populaire, compte tenu de la « singulière célérité » de la campagne électorale (à peine trois semaines depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin).

« Ce débat est organisé (…) à une heure où l’audience est particulièrement importante et dans un contexte d’urgence qui fera de lui le moment le plus important de la campagne du premier tour des élections législatives », estime LR, qui rappelle avoir obtenu 61 députés à l’issue des législatives de 2022. Le refus de l’Arcom « porte atteinte au respect du caractère pluraliste de l’expression des courants de pensée et d’opinion », selon le parti.

Le 24/06 à 18:23

Les programmes des « extrêmes » mènent « à la guerre civile », affirme Emmanuel Macron

Les programmes des « deux extrêmes » mènent « à la guerre civile », a déclaré Emmanuel Macron dans un podcast diffusé lundi, dans lequel il fustige le Rassemblement national, La France insoumise « et ceux qui les suivent ».

« La réponse de l’extrême droite » en matière d’insécurité, « parce qu’elle renvoie les gens à une religion ou à une origine, (…) divise et (…) pousse à la guerre civile », a dit le chef de l’Etat dans le podcast « Génération Do It Yourself » (« faites-le vous-mêmes »). Les « insoumis », pour leur part, proposent « une forme de communautarisme », « mais ça, c’est aussi la guerre civile derrière ».

« Je pense que le Rassemblement national et La France insoumise répondent à des vrais problèmes », « des vraies colères, des vraies angoisses, celles de la personne qui se dit : “On ne répond pas à mon problème de sécurité”, de celle qui dit : “Je ne suis pas reconnue et protégée parce que je suis musulman” », a-t-il estimé. Mais ils « répondent mal à mes yeux », « en accroissant la conflictualité ».

« Moi je crois qu’il y a une réponse par plus d’efficacité, mais dans la République », a-t-il insisté. « Quand on en a ras le bol de tout, que la vie est dure au quotidien, on peut être tenté par des extrêmes qui ont des solutions plus rapides. Mais la solution, elle sera jamais dans le rejet de l’autre », a encore martelé le président de la République.

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Emmanuel Macron juge que les programmes des « deux extrêmes » vont mener « à la guerre civile »

Publié le 24 juin 2024 à 20h31 Temps de Lecture 2 min.

Le 24/06 à 18:17 Vos questions
Bonjour, je ne vois que très peu voire pas de réactions sur la privatisation des médias ? Il y a renoncé ? Peut-être n’ai-je pas pu tout lire. Merci
Séverine

Bonjour Séverine,

Le RN affirme, en cas de victoire aux élections législatives, vouloir privatiser l’audiovisuel public – le 10 juin, le porte-parole du parti d’extrême droite et député du Nord, Sébastien Chenu, a confirmé ce projet.

Une telle perspective provoque des sueurs froides à France Télévisions et à Radio France, les deux sociétés visées en priorité, mais aussi chez les producteurs et le milieu de la création audiovisuelle en général. « Aucun pays européen ne s’est risqué à privatiser l’audiovisuel public », rappelle une tribune signée par quarante et une organisations professionnelles fustigeant un « projet dangereux pour les Français » et pour « ce pilier de notre démocratie et de notre culture ». Elle suscite aussi quelques doutes du côté des chaînes privées, dont le cours en Bourse n’a pas tardé à décliner.

Tout le secteur s’accorde sur un principe : on n’accueille pas davantage de convives à partager un gâteau qui rétrécit quand on ne souhaite pas maigrir. Au sein d’une des chaînes privées, les responsables ont fait les comptes. D’un côté, un budget de France Télévisions qui, selon eux, avoisinerait les 3 milliards d’euros dans quelques années (aujourd’hui, il est de 2,4 milliards). De l’autre, des recettes publicitaires qui devraient passer de 3,5 milliards en 2022 à 3,1 milliards en 2030, d’après une étude menée par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) et publiée l’an dernier. Dans ces conditions, « la privatisation serait une catastrophe. A moins de diviser le nombre de chaînes par deux ».

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Le 24/06 à 18:11 Vos questions
Bonjour, Merci pour votre live. On parle très peu du Sénat et de son contre-pouvoir. Y a-t-il un risque de "dissolution" ou d'élections anticipées ?
Tom91430

Bonjour Tom91430, et merci de votre question,

Sachez d’abord que la dissolution de l’Assemblée n’a constitutionnellement aucun impact sur le Sénat, même si les travaux de la Chambre haute sont suspendus pendant cette période, comme le décrit cet article.

Quant au rôle de contre-pouvoir du Sénat en cas de majorité absolue du RN, on vous conseille de lire l’interview de Samy Benzina, professeur de droit public à l’université de Poitiers, qui décrypte la marge de manœuvre d’un premier ministre face « à un chef de l’Etat et un Sénat qui lui sont hostiles ».

Il précise notamment que si le RN prend le contrôle de l’Assemblée, « il pourra faire adopter l’ensemble des textes législatifs qui lui paraîtraient opportuns, puisque la Constitution donne la possibilité du dernier mot à l’Assemblée nationale lorsque le Sénat est opposé à un texte ».

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« Un premier ministre du Rassemblement national aurait un pouvoir très important »

Publié le 24 juin 2024 à 14h30 Temps de Lecture 7 min.

Le 24/06 à 17:51 Pour approfondir

Olivier Véran bat la campagne dans sa circonscription : « Je n’en ai pas fini avec la politique »

Critiqué pour avoir annoncé sa reconversion dans la chirurgie esthétique, Olivier Véran est finalement retourné dans l’arène politique pour être candidat à sa succession dans la 1ʳᵉ circonscription de l’Isère. Réinvesti par Renaissance, il se garde cependant de l’afficher, rapporte notre correspondant à Grenoble, Raphaëlle Lavorel, dans l’article ci-dessous.

Olivier Véran bat la campagne dans sa circonscription : « Je n’en ai pas fini avec la politique »

Par Raphaëlle Lavorel

Lecture : 3 min.

Ne lui parlez plus de chirurgie esthétique. Très critiqué après avoir annoncé ce choix de reconversion, à la suite de son départ du porte-parolat du gouvernement en janvier, Olivier Véran a finalement renoncé au bistouri. Un revirement décidé avant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, promet le neurologue. L’ancien ministre de la santé revient en Isère pour être candidat à sa succession en tant que député de la 1re circonscription, et au centre hospitalier universitaire de Grenoble qui l’a vu devenir médecin, pour être consultant bénévole en neurologie un jour par semaine.

Le 24/06 à 17:48 Vos questions
Les écologistes ne sont pas les premiers à dire qu’ils se désisteront, Mathilde Panot l’a annoncé vendredi ou samedi et vous en avez rendu compte dans ce Live. Faut suivre un peu 😜
axl

Bonjour axl,

Tout d’abord, sachez que votre fidélité nous fait très plaisir.

Pour répondre à votre remarque :

La cheffe de file sortante des députés LFI, Mathilde Panot, a déclaré vendredi que son parti appellerait « à voter contre le Rassemblement national » au second tour dans les circonscriptions où la gauche est éliminée dès le premier tour.

Autrement dit, il s’agit des cas où la gauche a fait moins de 12,5 % des électeurs inscrits. En effet, seuls les partis ayant atteint ce score sont qualifiés pour un second tour – s’il y en a trois, on parle de « triangulaires » ; et s’il y en a quatre, on parle de « quadrangulaires », comme nous l’expliquons dans cet article. Mathilde Panot n’évoquait alors pas un désistement en cas de qualification au second tour des candidats de LFI dans le cadre d’une triangulaire ou d’une quadrangulaire.

La secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, a, elle, annoncé lundi que ses candidats qualifiés pour le second tour mais arrivés en troisième position se désisteraient « pour battre l’extrême droite ». Elle appelle les autres partis à expliciter leur position en cas de situation similaire de leurs candidats.

Le 24/06 à 16:41 Urgent

Les candidats des Ecologistes se désisteront quand un candidat RN pourrait être élu

Au second tour des élections législatives, les candidats des Ecologistes se désisteront au profit d’un candidat « qui respecte les valeurs de la République » en cas de victoire possible du Rassemblement national, a annoncé, lundi, la secrétaire nationale du parti, Marine Tondelier, à l’Agence France-Presse.

« A chaque fois qu’un candidat écologiste, membre du [Nouveau] Front populaire, arrivera en troisième position, il se retirera au profit du candidat qui respecte les valeurs de la République pour battre l’extrême droite », a dit Mme Tondelier, en précisant attendre dorénavant « la même clarté de l’ensemble des forces politiques qui se disent républicaines ».

Les Ecologistes sont le premier parti de gauche à donner des consignes de désistement au second tour en cas de risque de victoire du RN. « Je n’imagine pas que la position d’autres membres du Nouveau Front populaire puisse être différente, mais je laisse les différents chefs de parti communiquer à leur rythme », a ajouté Mme Tondelier.

Le 24/06 à 16:33 Urgent

Jean-Luc Mélenchon « ne sera pas premier ministre » en cas de victoire du Nouveau Front populaire, affirme Marine Tondelier

Le dirigeant de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, « n’est pas le leader du Nouveau Front populaire et il ne sera pas premier ministre » en cas de victoire du bloc de gauche aux élections législatives, a déclaré lundi la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, à l’Agence France-Presse.

Au sein des partis qui composent l’alliance de gauche – PS, LFI, PCF et EELV –, « il y a un accord pour dire que le premier ministre devra être trouvé au consensus parmi les différentes forces politiques », a-t-elle affirmé.

Ce mode de désignation du premier ministre a encore été discuté ce matin par les différents chefs de parti, y compris le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, assure Mme Tondelier. « Nous allons discuter jusqu’à ce qu’on ait une solution qui aille aux quatre partis », a insisté la dirigeante des Ecologistes, désireuse de trouver « une personnalité d’apaisement ». « Ce n’est pas contre Jean-Luc Mélenchon, mais nos adversaires politiques utilisent cet épouvantail pour nous décrédibiliser », a-t-elle souligné.

Au même moment, les responsables socialiste et communiste Olivier Faure et Fabien Roussel ont écrit sur X : « Les députés du NFP, en lien avec leurs partis, choisiront la personnalité qui fait consensus pour rassembler le pays. »

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Au Nouveau Front populaire, le choix épineux d’un premier ministre

Publié le 19 juin 2024 à 05h30 Temps de Lecture 3 min.

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