Place de la République, à Paris, le 27 juin 2024.
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Législatives 2024 : revivez le dernier débat avant le premier tour ; des manifestations contre le RN et l’extrême droite dans plusieurs grandes villes de France

Le rassemblement le plus important a eu lieu à Paris, à l’appel de médias, de syndicats et de nombreuses associations. Plusieurs personnalités ont pris la parole devant la foule, dont l’ex-ministre Cécile Duflot, les actrices Judith Godrèche et Corinne Masiero.

Tout le live

Le 28/06 Ă  03:24

Ce live est maintenant terminé, merci de l’avoir suivi

Pour retrouver vendredi matin notre nouveau direct consacré au dernier jour de la campagne des législatives, rendez-vous sur la page d’accueil du monde.fr.

Le 28/06 Ă  01:48

Le résumé vidéo du débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Olivier Faure

Avant la fin de la campagne officielle, vendredi à minuit, les représentants des trois principaux blocs politiques français ont débattu, jeudi 27 juin sur France 2. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, venu représenter le Nouveau Front populaire, le premier ministre et candidat du camp présidentiel, Gabriel Attal, et le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, ont échangé pendant deux heures.

Le 28/06 Ă  01:17

Emmanuel Macron dénonce l’« arrogance » du RN qui selon lui se partage déjà les postes du gouvernement

Emmanuel Macron a dénoncé dans la nuit de jeudi à vendredi à Bruxelles l’« arrogance » du Rassemblement national qui selon lui s’est « déjà réparti » tous les postes du gouvernement avant même les élections législatives.

Alors qu’un député sortant RN a estimé qu’un membre du gouvernement ne pouvait pas être binational, visant particulièrement l’ancienne ministre de l’éducation Najat Vallaud-Belkacem, le chef de l’Etat s’est emporté. « C’est une dissolution des esprits et des consciences », « une trahison profonde de ce qu’est la France », a-t-il lancé devant la presse à l’issue d’un sommet européen, dénonçant « la parole désinhibée de ces derniers jours, le racisme ou l’antisémitisme désinhibé ».

Le 28/06 Ă  00:26

Un député RN sortant affirme que la binationalité de Vallaud-Belkacem a posé un « problème de double loyauté »

Le député sortant (Rassemblement national, Loir-et-Cher) Roger Chudeau a estimé jeudi sur BFMTV qu’un membre du gouvernement ne pouvait pas être binational car cela posait un « problème de double loyauté », prenant l’exemple de l’ancienne ministre de l’éducation Najat Vallaud-Belkacem dont la nomination fut « une erreur ».

Interrogé sur les emplois que le Rassemblement national interdirait aux citoyens titulaires d’une double nationalité en cas d’accession au pouvoir, M. Chudeau a évoqué les emplois ministériels, en citant un « exemple précis » : « Najat Vallaud-Belkacem, franco-marocaine, qu’a-t-elle fait ? Elle a détruit le collège public et surtout elle a voulu instituer au CP des cours d’arabe », a-t-il lancé. Si Mme Vallaud-Belkacem a bien mené une réforme du collège parfois critiquée lors de son passage au ministère, elle n’a en revanche jamais voulu instituer des cours d’arabe au CP. Elle a au contraire initié une réforme du système d’enseignement de lague et culture d’origine (ELCO), dont le manque de contrôle pédagogique et les dérives « communautaristes » avaient été dénoncés par le Haut Conseil à l’intégration.

« Elle disait elle-même qu’elle était une sorte de passerelle, de pont, entre le Maroc et la France. Elle le revendiquait comme une qualité », a ajouté M. Chudeau, évoquant plus généralement « un problème de double loyauté à un moment donné ». La nomination de Mme Vallaud-Belkacem à l’éducation (2014-2017), « je pense que c’était une erreur, et pas une bonne chose pour la République », a insisté M. Chudeau, pour qui « les postes ministériels doivent être détenus par des franco-français, point final ».

Le RN, donné favori des élections législatives de dimanche, a fait part en début de semaine de son souhait d’« empêcher » les personnes avec une double nationalité d’occuper « des emplois extrêmement sensibles » dont la liste sera définie « par décret ».

Le patron du RN Jordan Bardella a pris l’exemple d’un patron de centrale nucléaire et le député Sébastien Chenu a évoqué des secteurs « notamment liés à la sécurité et à la défense ».

« Ce qui s’applique à un haut fonctionnaire doit s’appliquer évidemment à un ministre, c’est assez logique », a déclaré M. Chudeau. Le député a ensuite fait savoir sur X que sa position sur Mme Vallaud-Belkacem était « un avis strictement personnel, et n’engage nullement le RN ».

Cette sortie a suscité plusieurs réactions indignées, dont celle du député socialiste Boris Vallaud, époux de Mme Vallaud-Belkacem, qui a évoqué un « grossier mensonge. Grossier menteur ». « Elle est le meilleur de la République et vous en êtes la honte », a-t-il poursuivi.

Mme Vallaud-Belkacem a de son côté interpellé Emmanuel Macron sur la même plateforme : « Cautionnez-vous cela ? Sinon, vous savez ce qu’il vous reste à faire : vous engager, à chaque fois que vous arriverez troisième, à vous désister en faveur du candidat qui respecte les valeurs de la République. »

Quant à la patronne des députés écologistes Cyrielle Chatelain, elle a épinglé « toute la logique excluante et raciste du RN » qui « différencie les Français entre eux en fonction de leur origine, de leur lieu de naissance ». La présidente sortante de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a pour sa part estimé que « le vrai visage du RN est toujours là : un racisme décomplexé, un tri entre les Français ».

Le 27/06 Ă  23:24

La gauche, « seule digue possible » face au RN, dit François Hollande

L’ancien président socialiste François Hollande, en meeting jeudi soir en Corrèze, a pronostiqué une « punition » pour la majorité d’Emmanuel Macron aux législatives, en faisant de la gauche « la seule digue possible » face au « danger » du Rassemblement national.

« La majorité présidentielle, elle a été assommée par son créateur », a cinglé M. Hollande, raillant son successeur à l’Elysée qui « en rajoute tous les jours, amplifiant encore la punition qui va être infligée à sa famille politique ». Etrillant également une droite « dissoute », dont « le président est parti avec la clef » et qui a « nourri l’extrême droite » avec ses « dérives », il a martelé qu’« il ne restait qu’une seule digue possible : la gauche » face au « danger que court le pays ». « Nous sommes les seuls à pouvoir redresser le pays et redonner espoir à une population qui l’a perdu », a-t-il lancé.

Celui qui fut déjà député de la première circonscription de Corrèze, de 1988 à 1993 puis de 1997 à 2012, assure s’être lancé dans la bataille des législatives « sans aucun intérêt personnel » et seulement « dans un esprit collectif ».

La majorité présidentielle n’a investi personne contre l’ex-chef de l’Etat mais elle soutient le député sortant LR Francis Dubois, son principal adversaire avec la candidate du Rassemblement national Maïtey Pouget. Une candidate « invisible » selon François Hollande, dont il assure n’avoir « pas vu le visage, ni sur les marchés, ni sur sa profession de foi ».

L’ancien patron du PS a ciblé le programme économique du RN, dont la campagne est soutenue selon lui par de « grands groupes financiers ou médiatiques » : « Le libéralisme du RN est encore plus dur que celui qui se fait aujourd’hui à travers la politique gouvernementale », a-t-il asséné.

Jugeant « inadmissible » que le camp présidentiel fasse « l’équivalence entre l’extrême droite et la gauche radicale », il a défendu aussi le programme social du Nouveau Front populaire, taxé de dépensier par ses adversaires : « Ils ont fait 65 milliards de cadeaux fiscaux, qui n’ont eu aucun effet sur la croissance et l’emploi, et on vient nous chercher sur les dépenses ? N’acceptez aucune critique de leur part », a conclu le candidat de l’union de la gauche.

Le 27/06 Ă  23:21

Recours en justice contre un candidat RN présenté à tort comme « président de région » sur ses bulletins de vote

La région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé jeudi avoir saisi la justice pour demander la destruction des bulletins de vote du candidat du Rassemblement national dans la deuxième circonscription de l’Ain, Andrea Kotarac, faussement présenté comme « président de région ».

« La mention mensongère de cette qualité (...) constitue ainsi une usurpation de fonctions électives, dont le caractère manifestement illégal et d’une particulière gravité sont susceptibles d’affecter la sincérité du scrutin », a souligné la collectivité dans une requête au juge des référés du tribunal administratif de Lyon que l’Agence France-Presse a consultée.

Une photo, jointe au document, montre distinctement la mention « Président de Région » sur le bulletin du premier tour des élections législatives anticipées de M. Kotarac, qui préside le groupe RN au conseil régional.

« Ces bulletins de vote portent fortement atteinte à l’image de la région et lui font subir un préjudice d’image immédiat », a-t-elle ajouté, demandant au tribunal que M. Kotarac « cesse de se prévaloir de la qualité de “président de région” sur tous documents de propagande électorale » ainsi que la destruction de ces bulletins.

« C’est M. Laurent Wauquiez qui a été élu à ce mandat exécutif en janvier 2016, et réélu le 2 juillet 2021, M. Kotarac n’ayant obtenu que 17 suffrages sur 204 », a rappelé la région. Le président LR de la région se présente pour sa part dans la première circonscription de Haute-Loire.

Contacté par l’AFP, M. Kotarac, un porte-parole du RN qui a fait ses débuts politiques auprès des Insoumis, n’a pas souhaité faire de commentaires.

Le 27/06 Ă  23:15 Sur le terrain

En Moselle, « entre le Front national et le Front populaire, j’ai les jetons »

Confronté à l’incompréhension de ses électeurs après la dissolution de l’Assemblée et le ralliement d’Eric Ciotti au parti de Marine Le Pen, le député LR sortant de Moselle Fabien Di Filippo tente de défendre une droite en sursis.

Plus d’informations dans le reportage de Sylvia Zappi :

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Législatives 2024, dans la Moselle : « Entre le Front national et le Front populaire, j’ai les jetons »

Publié le 27 juin 2024 à 12h57 Temps de Lecture 5 min.

Le 27/06 Ă  23:07

Devant ses partisans LR et RN à Nice, Ciotti sonne la « mobilisation générale »

Eric Ciotti a appelé jeudi soir ses partisans LR et Rassemblement national (RN) à Nice à la « mobilisation générale » lors des deux tours des élections législatives pour permettre à son alliance avec l’extrême droite de « gagner, gouverner la France et la redresser ».

« Je sais que vous êtes fiers et heureux de la libération de la pensée », a-t-il déclaré devant quelque 300 personnes venues sur le port de Nice pour ce premier meeting depuis l’annonce de son alliance.

Après un discours offensif de son suppléant Patrick Baqué, chirurgien niçois qui a appelé à déplacer le « cordon sanitaire » pour lutter contre ce qu’il nomme « la gauche raciste, antisémite et antifrançaise », M. Ciotti a dressé un tableau sombre de la situation de Nice et de la France en matière de finances publiques mais aussi de sécurité et d’immigration.

Dénonçant le président Emmanuel Macron, « l’homme qui valait mille milliards d’euros de dettes », le député a exclu le vote macroniste comme alternative. « Le macronisme, c’est fini. Dimanche, il y aura le choix entre l’alliance des droites ou l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon à Matignon, Sandrine Rousseau ministre de l’intérieur, Rachel Keke à la culture », a-t-il lancé.

« C’est indécent et factuellement faux, » a répliqué son adversaire macroniste dans la 1e circonscription des Alpes-Maritimes, Graig Monetti, également en meeting au même moment. « Il y a énormément de Niçois et de Français qui sont républicains, progressistes, démocrates, centristes et qui rejettent fortement les extrêmes. »

Le 27/06 Ă  23:05

Le Covars alerte quant aux conséquences sanitaires qu’impliquerait une remise en cause de l’aide médicale d’Etat

Dans une « lettre » publiée jeudi, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) entend « alerter des conséquences sanitaires de certaines intentions politiques exprimées en vue des élections législatives à venir », sans nommer de partis.

En particulier, les experts indépendants soulignent l’importance de « l’accès aux soins pour tous, y compris les étrangers ». « Sa remise en cause pourrait entraîner un défaut de suivi médical impactant gravement non seulement la santé de ces personnes étrangères malades mais également la collectivité, notamment du fait des risques de transmission d’infections », écrivent-ils.

Dans ces conditions, les membres du Covars soutiennent que le dispositif de l’aide médicale de l’Etat (AME), dont bénéficiaient 470 000 personnes fin 2023, est un « outil efficace de protection et de santé publique » et que « sa restriction éventuelle mettrait en péril la santé individuelle et collective ».

Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a répété lors du débat télévisé sur TF1 mardi soir son intention de supprimer l’AME s’il parvient au pouvoir. En janvier, Gabriel Attal avait fait part, dans le cadre des débats sur la loi immigration, de son intention de « réformer » l’AME sur la base du rapport Evin-Stefanini. Ce document conforte l’AME dans son principe, tout en appelant à un renforcement des contrôles et au resserrement des critères d’éligibilité.

Le 27/06 Ă  22:22

Des manifestations contre le RN et l’extrême droite dans plusieurs grandes villes de France

Le rassemblement le plus important a eu lieu à Paris, à l’appel de médias (« Mediapart », « Politis », Arrêt sur images…), de syndicats (CFDT, CGT, Confédération paysanne, FSU…) et de nombreuses associations (Attac, Greenpeace, Abbé Pierre…).

Des manifestations pour faire barrage contre le Rassemblement national et l’extrême droite ont eu lieu, jeudi 27 juin, dans plusieurs grandes villes de France, réunissant plusieurs milliers de personnes, selon un décompte de l’Agence France-Presse.

Le rassemblement le plus important a eu lieu à Paris, à l’appel de médias (Mediapart, Politis, Arrêt sur images…), de syndicats (CFDT, CGT, Confédération paysanne, FSU…) et de nombreuses associations (Attac, Greenpeace, Abbé Pierre…). Plusieurs personnalités ont pris la parole devant la foule, dont l’ex-ministre Cécile Duflot, les actrices Judith Godrèche et Corinne Masiero, la réalisatrice Alice Diop ou l’humoriste Guillaume Meurice.

A Rennes, dans le rassemblement de quelque 700 personnes organisé à la mi-journée à l’appel, notamment, de la CGT, de la CFDT, de FO et de Solidaires, Wilfried Lemaréchal, secrétaire général de la CFDT Ille-et-Vilaine, était venu pour « dire non à la menace que fait peser pour la démocratie le RN ».

A Lille, les quelque 300 manifestants, dont beaucoup de salariés du secteur de la santé, ont appelé à « l’unité des salariés, étudiants, retraités et des immigrés ».

Plusieurs mobilisations nationales contre l’extrême droite ont eu lieu depuis l’annonce des législatives anticipées, où le RN est en tête des estimations de vote. Le 23 juin, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel d’associations féministes, de syndicats et d’ONG. Le 15 juin, 250 000 personnes avaient manifesté à Paris, Marseille, Strasbourg, Bayonne, Nantes ou Valenciennes.

Le 27/06 Ă  22:12

C’est la fin du débat entre Gabriel Attal, Olivier Faure et Jordan Bardella

Le 27/06 Ă  22:09

Olivier Faure accuse Jordan Bardella de propager des préjugés « qui cherchent à faire un signe égal entre l’homophobie et l’islam »

Au sujet de la lutte contre l’homophobie, Gabriel Attal veut une « République intraitable quand certains subissent des discriminations ». Le premier ministre rappelle l’ouverture de la protection médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, et que le RN s’y est opposé.

Olivier Faure déplore, lui, les récents propos du chef de l’Etat sur l’hypothèse de pouvoir déclarer un changement de genre en mairie, très mal perçus par les associations LGBT+. « Il y a des enfants, des jeunes, des moins jeunes qui souffrent dans leur chair parce qu’ils sont nés garçon ou fille, mais se sentent exactement l’inverse, souligne-t-il. J’aimerais qu’il n’y ait pas de Français qui soient considérés comme anormaux, comme ce fut le cas trop longtemps. » Dans les pays dirigés par l’extrême droite, « l’homophobie et la transphobie reviennent en force », pointe-t-il, donnant l’exemple de la Hongrie.

Quant à Jordan Bardella, il n’a pas directement abordé la question, pour estimer que dans de nombreux quartiers en France, « il ne fait bon être ni juif, ni homosexuel, ni femme » parce qu’on a, selon lui, laissé venir en France « des gens qui rejettent toute forme de différence ». Olivier Faure l’attaque aussitôt, l’accusant de propager des préjugés qui « cherchent à faire un signe égal entre l’homophobie et l’islam ».

Le 27/06 Ă  22:06

« On ne peut pas faire confiance à l’extrême droite s’agissant des droits des femmes », dit Gabriel Attal

Jordan Bardella se pose en défenseur des droits des femmes et assure vouloir « garantir à toutes les femmes de France leurs droits et leurs libertés ». Pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, il entend, là aussi, « durcir considérablement l’échelle des peines ». Il ajoute qu’à Paris, « 75 % des violences qui sont commises contre les femmes dans la rue sont le fait d’étrangers ». Le président du RN explique ensuite qu’il souhaite « régler la question de l’immigration pour mieux protéger les femmes dans l’espace public ».

Sur la question de l’égalité femmes-hommes, Olivier Faure souligne que les femmes sont aussi les personnes qui « sont les moins bien payées, celles qui ont des retraites plus faibles ». Le patron du PS accuse Gabriel Attal et Jordan Bardella de n’avoir pas voté le remboursement intégral des soins liés au cancer du sein. Enfin, s’agissant des agressions dans la rue, Olivier Faure souligne que « la réalité, c’est que neuf viols ou agressions sexuelles sur dix sont commis par un proche ».

Après avoir rappelé les mesures mises en place par le gouvernement actuel – les Téléphones grave danger, les bracelets antirapprochement, la lutte contre les pensions alimentaires impayées –, Gabriel Attal affirme : « On ne peut pas faire confiance à l’extrême droite s’agissant des droits des femmes. » Jordan Bardella répond ne pas être d’extrême droite et donc qu’il « ne [s]e sen[t] pas concerné ». M. Attal déclare ensuite à l’intention du chef du RN : « Si vous avez une majorité, je peux vous dire que le droit des femmes régressera. »

Le 27/06 Ă  22:01

Des propositions sur le handicap

Olivier Faure veut faire plus de place aux personnes en situation de handicap dans l’entreprise. Gabriel Attal souligne que le remboursement intégral des fauteuils roulants sera proposé dès cet été. « On a fait baisser de manière historique le taux de chômage des personnes en situation de handicap », souligne-t-il. Jordan Bardella insiste pour sa part sur le soutien aux aidants.

Le 27/06 Ă  21:58 Pour approfondir

Sur « l’excuse de minorité », une promesse électorale de LR et du RN en 2022 reprise aujourd’hui par Gabriel Attal 

Comme il l’avait déjà annoncé en avril, le premier ministre, Gabriel Attal, a confirmé ce soir vouloir remettre en cause le principe d’une peine réduite de moitié pour les mineurs de plus de 13 ans par rapport aux adultes, reprenant une promesse électorale des candidates des Républicains et du Rassemblement national dans leur programme pour l’élection présidentielle de 2022.

Dans les faits, un mineur peut déjà être considéré et jugé comme un majeur dès ses 16 ans, « à titre exceptionnel et compte tenu des circonstances de l’espèce et de la personnalité du mineur ainsi que de sa situation ». Gabriel Attal avait annoncé, le 18 avril, vouloir réfléchir à une « inversion du principe » : à partir de 15 ou 16 ans, le mineur serait par défaut traité comme un majeur, et le juge aurait « la possibilité, s’il considère que les circonstances sont réunies, de motiver une excuse de minorité ».

En dehors de ces situations rares, le droit actuel permet aussi d’appliquer un traitement sévère à tous les mineurs âgés de plus de 13 ans : ils peuvent être placés en garde à vue, condamnés à des amendes et même placés en détention.

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Justice des mineurs : Gabriel Attal dans la lignée de quatre-vingts années de durcissements

Publié le 19 avril 2024 à 16h43 Temps de Lecture 2 min.

Les DĂ©codeurs
Le 27/06 Ă  21:54 Vos questions

Vos questions sur les déclarations de Gabriel Attal sur la CSG des retraites

Je suis content que vous ayez éclaircis nos questions sur maretraitenupes.fr, mais il y a toujours quelque chose que je ne comprend pas. D'après l'amendement, le montant de la CSG serait progressif. Alors qu'il semble que dans le simulateur, plus le retraité a de revenu, moins la perte est importante ? Merci
PauloLeGaucho

Vous êtes nombreux à nous interroger plus en détail sur cette séquence, malgré notre première réponse (à 21 h 33). Faisons le point sur ce qui existe aujourd’hui :

- Il existe quatre taux de CSG pour les pensions de retraite : 0 %, 3,8 %, 6,6 % et 8,3 % ;

- Comme pour l’impôt sur le revenu, la CSG s’applique par tranches de revenus, qui varient selon le nombre de parts fiscales du foyer.

L’amendement déposé par la gauche en 2023 à l’Assemblée nationale (qui n’est qu’un point de repère sur ce que pourrait être la mesure retenue par le Nouveau Front populaire) propose sept taux de CSG de 0 % à 13,2 % (au-delà de 79 000 euros de revenus par part fiscale pour ce dernier). La contribution serait donc plus progressive.

Le site maretraitenupes.fr mentionné par Gabriel Attal nous semble effectivement trompeur pour plusieurs raisons :

1. Il ne permet pas de retracer ses calculs ;

2. Il ne permet pas de renseigner son nombre de parts fiscales, ni de raisonner sur les revenus du foyer, aboutissant à des estimations erronées ;

3. Il ne mentionne pas la CSG due pour les mêmes revenus aujourd’hui.

Les DĂ©codeurs
Le 27/06 Ă  21:51

Ecole : Faure défend la gratuité des fournitures scolaires, Gabriel Attal pose une nouvelle fois la question du coût

Oliver Faure défend la gratuité des fournitures scolaires pour donner à tous les enfants « les mêmes chances ». « Dire qu’on va tout rendre gratuit, ce n’est pas dire la réalité aux Français, car il va falloir prendre l’argent quelque part », critique Gabriel Attal. Le premier ministre évoque une « centrale d’achats » qui serait mise en œuvre par le ministère de l’éducation nationale avant la rentrée pour faire baisser le prix des fournitures pour les parents.

Quant à Jordan Bardella, il voit en l’école le « chantier prioritaire » de la nation. Il veut un « big bang de l’autorité », rendre obligatoire le vouvoiement de la communauté éducative par les élèves, et bannir les téléphones portables du temps scolaire.

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Derrière le « big bang de l’autorité » de Jordan Bardella, une rupture avec 50 ans de politiques scolaires

Publié le 24 juin 2024 à 18h04 Temps de Lecture 2 min.
Le 27/06 Ă  21:44

Justice : Attal et Faure échangent sur l’« excuse de minorité »

En matière de sécurité, « on a réinvesti massivement dans les forces de police », soutient Gabriel Attal. Il rappelle la création de « deux cents brigades de gendarmerie » et le « démantèlement d’un quart des points de deal ».

Côté justice, il défend une « atténuation de l’excuse de minorité », par laquelle les peines qui s’appliquent aux mineurs en cas d’infraction sont adaptées par rapport à celles qui touchent les majeurs. Il appelle à renverser la logique en proposant par exemple qu’en cas de récidive, l’excuse de minorité ne s’applique pas par défaut mais doive être motivée par le juge.

Olivier Faure rappelle que le code pénal distingue entre mineurs et majeurs, et que « cette règle doit être maintenue ». En cas de peines lourdes, cependant, elle devrait selon lui pouvoir être levée.

L’excuse de minorité n’a été levée que deux fois par la justice depuis 1945, pour des crimes particulièrement graves, et reste à l’appréciation souveraine des juges.

Le 27/06 Ă  21:41

Olivier Faure prône le rétablissement de la police de proximité

Pour lutter contre le trafic de stupéfiants, Olivier Faure affirme qu’il ne faut pas se contenter de s’« attaquer aux tentacules de la pieuvre [des cartels] mais attaquer la tête ». Pour cela, il faut « des moyens considérables », et cela passe notamment par la remise en place de la police de proximité. « C’est indispensable. Elle a été démantelée sous Nicolas Sarkozy », rappelle-t-il.

Jordan Bardella réclame quant à lui « un sursaut sécuritaire et pénal ». Il souhaite un durcissement des peines de prison, le rétablissement de peines minimales, la fin de l’excuse de minorité (principe juridique qui fait qu’un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur ; il peut toutefois être écarté pour les mineurs de plus de 16 ans dans certaines circonstances) et l’expulsion des délinquants et criminels étrangers.

Le 27/06 Ă  21:34

Gabriel Attal défend un entre-deux sur l’immigration, qui consiste à ne pas « tout ouvrir » et à ne pas « tout fermer »

Le premier ministre estime que l’immigration est une « préoccupation » pour les Français. Ils n’attendent pas qu’on « ferme tout », comme le propose selon lui M. Bardella, mais ne veulent pas davantage « tout ouvrir », ce qui est à ses yeux la position de la gauche.

« On a aussi besoin d’immigration », poursuit-il, citant le secteur de la viticulture. Le pays s’est aussi construit « avec des immigrés qui ont apporté énormément », juge-t-il.

Il faut cependant être plus efficace pour expulser les étrangers « qui troublent l’ordre public », ajoute-t-il, et renforcer, aussi, les expulsions des déboutés du droit d’asile. Il faut aussi que la maîtrise de la langue française soit un « impondérable » pour l’accueil des immigrés, estime-t-il.

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