Le parquet de Nanterre et l'ensemble des parties civiles ont demandé un supplément d'information, ouvrant la voie à un probable renvoi du procès des laboratoires Servier pour "tromperie aggravée". Le parquet comme les parties civiles souhaitent avoir accès à des pièces de l'instruction actuellement menée à Paris sur les mêmes faits, et qui devrait être bouclée à l'été.
Le parquet veut notamment plus de détails sur la communication "opaque" entre les laboratoires Servier et les visiteurs médicaux, et les médecins et le consommateur à qui l'on a prescrit le médicament mis en cause, le Mediator.
Voir notre infographie : "Chronologie de l'affaire du Mediator"
RÉPONSE EN FIN DE SEMAINE
Certains avocats des parties civiles jusque-là opposés à un supplément d'information se sont déclarés cette fois favorables à une telle mesure. "Un supplément pour interdire une dérive des débats sur des questions qui ne nous intéressent pas, j'y suis favorable à cet instant", a ainsi déclaré Me François Honorat, tout en mettant en garde contre un élargissement de ce supplément qui inclurait "les demandes de la défense".
Les conseils des laboratoires Servier souhaitent en effet un supplément d'information beaucoup plus large, notamment sur le rôle de l'Agence du médicament, mise en examen par les juges d'instruction à Paris.
Jeudi, l'audience a été suspendue à la suite des réquisitions du procureur. Le tribunal rendra sa décision sur une éventuelle poursuite des débats vendredi en début d'après-midi. Le procès devant le tribunal correctionnel de Nanterre dans le dossier tentaculaire du Mediator avait déjà été renvoyé l'année dernière, peu après son ouverture, le 14 mai 2012.
Lire : "L'imbroglio juridique du premier procès du Mediator"
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