Aucun médicament ne sera vendu en grande surface, a déclaré jeudi le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, au lendemain de la présentation d'un projet de loi visant notamment à simplifier les conditions d'installation des pharmaciens.
Cette possibilité avait été évoquée par son prédécesseur, Arnaud Montebourg. Le ministère de la santé a quant à lui toujours défendu le monopole des pharmacies sur la vente de médicament et leur rôle de commerce de proximité.
« On ne mettra pas des médicaments (...) en grande surface (...) parce qu'aujourd'hui on ne manque pas de pharmacies, les prix ne sont pas excessifs (...) et ensuite parce qu'il y a une sensibilité forte que j'ai pu mesurer dans mes contacts sur la sécurité sanitaire », a déclaré Emmanuel Macron sur France Inter.
« L'idée que des médicaments, même non prescrits, puissent être vendus en supermarché, c'est un peu une atteinte au modèle de société auquel les Français tiennent », a-t-il ajouté.
Certains supermarchés comme les centres Leclerc souhaitent commercialiser les médicaments sans ordonnance dans leurs parapharmacies, sous contrôle de pharmaciens. Selon Michel-Edouard Leclerc, les médicaments pourraient alors être vendus 20 à 25 % moins cher. « Rien n'empêche M. Leclerc d'avoir une officine de pharmacien dans son Leclerc ou devant son Leclerc », a encore dit M. Macron. « Mais ce pharmacien aura l'indépendance d'un professionnel de santé. »
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