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Face à l’épidémie due au coronavirus, les hôpitaux sont sur le pied de guerre

Dans son allocution de jeudi, Emmanuel Macron a demandé la mobilisation de « toutes les capacités hospitalières nationales » et le report des opérations non urgentes.

Par  et

Publié le 13 mars 2020 à 10h10, modifié le 13 mars 2020 à 14h33

Temps de Lecture 3 min.

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Le centre d’appel du Samu de l’hôpital Necker (Paris) mobilisé face à la crise, le 10 mars.

Les hôpitaux publics sont désormais tous en alerte maximale. D’un ton martial, Emmanuel Macron a annoncé jeudi 12 mars que les établissements de santé devaient se préparer à affronter « la plus grave crise sanitaire qu’ait connue la France depuis un siècle ». Pour y parvenir, a déclaré le chef de l’Etat, « toutes les capacités hospitalières nationales ainsi que le maximum de médecins et de soignants seront mobilisés », grâce à la mise en œuvre de mesures « exceptionnelles ». Les opérations non urgentes seront reportées, les étudiants et les jeunes retraités seront mobilisés.

« On sait que l’ennemi est à la frontière, mais qu’il n’a pas encore traversé »

Quelques heures plus tôt, à l’hôpital Tenon, à Paris, une réunion de crise avait donné le ton de la journée. Devant tout le personnel du bloc, les chefs de service ont annoncé diviser par deux le nombre d’interventions afin d’ouvrir au plus vite de nouveaux lits pour les patients Covid-19. « J’ai l’impression que l’hôpital est en état de guerre. On sait que l’ennemi est à la frontière, mais qu’il n’a pas encore traversé », juge Michael Atlan, chef du service de reconstruction et de chirurgie plastique.

Les quarante opérations hebdomadaires de chirurgie plastique ont été annulées pour les deux prochains mois. Seuls les patients souffrant d’un cancer ou les urgences auront leur place au bloc, et toutes les chirurgies qui nécessitent une réanimation seront contingentées. Dans le pire des scénarios, toutes les salles d’interventions seraient converties en salles de réanimation, entraînant des « listes d’attentes majeures » pour tous les patients déprogrammés.

Libérer des lits

A l’hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), la décision a été prise dès mardi soir de reporter toutes les interventions de chirurgie orthopédique non urgente. Objectif : libérer des lits et du personnel pour la vague de patients attendus dans les prochains jours.

La principale difficulté consiste maintenant à trouver des solutions de garde pour les enfants des soignants

« Il n’était pas possible de commencer le week-end avec une situation déjà compliquée », explique Thomas Bauer, le chef du service qui a « tout déprogrammé jusqu’aux vacances d’avril ». Près de 60 patients sont concernés, et en cas de besoin, 200 autres opérations prévues en ambulatoire pourraient aussi être reportées. « L’idée est d’aider nos collègues, on ne peut pas faire mieux », soupire le médecin.

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