Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Levothyrox : l’agence du médicament visée par une action collective en justice

L’instance est accusée d’un « défaut de vigilance » et d’un « défaut d’anticipation » au moment du changement de formule du médicament, en 2017, accusé par des patients de provoquer des effets secondaires.

Le Monde avec AFP

Publié le 14 septembre 2021 à 17h43

Temps de Lecture 1 min.

La procédure est lancée devant le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis), dont dépend l’Agence nationale et de sécurité du médicament (ANSM).

Après le laboratoire Merck, une nouvelle action collective en justice a été lancée dans l’affaire du Levothyrox, contre l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) cette fois, par le même avocat. Entre mars 2017 et avril 2018, quelque 31 000 patients souffrant de maux de tête, insomnies, vertiges et autres effets secondaires ont accusé la nouvelle formule du médicament d’en être la cause. Me Christophe Lèguevaques espère obtenir « 15 000 euros par demandeur » pour « indemniser le préjudice moral d’anxiété », a-t-il fait savoir lors d’une conférence de presse en ligne, mardi 14 septembre.

« Les personnes qui se sentent concernées » peuvent s’inscrire jusqu’au 15 novembre sur une plate-forme en ligne pour se joindre à cette action, moyennant 120 euros. La procédure est lancée devant le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis), dont dépend l’ANSM. Déjà à l’origine d’une autre action collective contre Merck, le laboratoire qui fabrique ce médicament pour la thyroïde, l’avocat a notamment accusé l’ANSM d’un « défaut de vigilance » et d’un « défaut d’anticipation » au moment du changement de formule.

Plusieurs procédures judiciaires

Selon Merck, la nouvelle formule était censée apporter davantage de stabilité en modifiant les excipients du Levothyrox et non son principe actif (la lévothyroxine). En juin 2019, une étude menée par l’ANSM auprès de plus de deux millions de patients avait conclu que le passage à la nouvelle formule n’avait pas engendré de « problèmes de santé graves ».

Cette affaire fait l’objet de plusieurs procédures devant la justice. Après la première action collective, la cour d’appel de Lyon avait estimé en juin 2020 que Merck avait commis « une faute » au moment du changement de formule, et l’avait condamné à verser 1 000 euros à chacun des 3 000 plaignants. Le laboratoire s’est pourvu en cassation.

Par ailleurs, au pénal, l’affaire fait l’objet d’une information judiciaire contre X pour des faits présumés de tromperie aggravée, homicide et blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui. Elle est instruite par le pôle santé du tribunal de grande instance de Marseille. La distribution de l’ancienne formule, qui devait s’arrêter, a finalement été prolongée à plusieurs reprises et se poursuivra au moins jusqu’à la fin de 2022.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.