La France a lancé, vendredi 22 octobre, sa campagne annuelle de vaccination contre la grippe saisonnière, dans un contexte particulièrement incertain, car toujours marqué par l’épidémie de Covid-19.
« La grippe pourrait être forte cette année car on n’en a pas eu l’année dernière », a expliqué Olivier Véran, le ministre de la santé, vendredi sur BFM-TV.
A partir de vendredi, les Français peuvent donc se faire vacciner gratuitement contre la grippe saisonnière s’ils font partie des catégories à qui on recommande de le faire. Il s’agit essentiellement des plus de 65 ans et des femmes enceintes, mais aussi des personnes atteintes de certaines pathologies : asthme, diabète, insuffisance cardiaque, sida… Tous les soignants sont aussi concernés.
Ce lancement concerne la vaccination pour les personnes indépendantes, qui peuvent la demander à leur médecin ou à un pharmacien. Dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), la campagne a déjà commencé lundi.
Faire d’une pierre deux coups
Le gouvernement compte profiter de la vaccination anti-grippe pour donner un nouveau souffle à celle contre le coronavirus, alors que les Français à risque peuvent se faire injecter une dose de rappel de vaccin anti-Covid depuis le début de septembre. Or, « les mêmes personnes sont à risque de Covid grave et grippe sévère », a rappelé Jérome Salomon, directeur général de la santé, jeudi lors d’une conférence de presse.
Les autorités sanitaires veulent donc faire d’une pierre deux coups. Concrètement, il sera possible – et même encouragé – de recevoir par la même occasion sa troisième dose de vaccin anti-Covid et son vaccin contre la grippe : une piqûre par bras. M. Véran a insisté vendredi :
« Je lance vraiment un appel aux Français âgés de 65 ans ou plus, ou aux Français atteints de maladie chroniques, ou aux soignants qui sont à six mois de leur dernière injection [de vaccin anti-Covid], de bénéficier d’un rappel. A nouveau, il est gratuit en centre ou chez le pharmacien. »
Les confinements successifs et les mesures barrières de lutte contre l’épidémie avaient alors réduit la circulation des autres virus, à commencer par celui de la grippe. Revers de la médaille, la faible circulation des virus l’hiver dernier a probablement diminué l’immunité de la population.
« Après deux ans de Covid, deux ans sans grippe, nous devons nous préparer à la “circulation” » des virus du Covid-19, de la bronchiolite et de la grippe saisonnière, a estimé M. Salomon jeudi, mettant l’accent sur l’importance des gestes barrières. Le gouvernement a, en tout cas, pris ses précautions en commandant plus de vaccins contre la grippe que l’an dernier.
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