Le traitement Beyfortus, qui vise à immuniser les bébés contre le principal virus à l’origine de la bronchiolite, sera finalement uniquement accessible aux maternités dans sa version destinée aux plus petits nourrissons, a annoncé mardi 26 septembre le ministère de la santé.
Le gouvernement « adapte sa stratégie afin de protéger en priorité les enfants les plus à risque d’être hospitalisés », a-t-il précisé dans un communiqué. Cette décision survient quelques jours seulement après la mise à disposition du traitement, le 15 septembre 2023. Le ministère a justifié ce choix par la forte demande rencontrée par ce traitement depuis le début d’une vaste campagne d’immunisation à la mi-septembre.
Ce traitement préventif contre la bronchiolite, commercialisé sous le nom Beyfortus par Sanofi et AstraZeneca s’attaque au virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable de la maladie. Cette infection respiratoire des petites bronches, souvent bénigne, peut évoluer chez le nourrisson vers des formes graves, caractérisées par des pauses respiratoires (ou apnées), par une gêne respiratoire pouvant conduire à l’épuisement ou encore par une perte de poids ou une déshydratation causée par des difficultés à s’alimenter. La saison épidémique court de la mi-octobre à la fin de l’hiver avec un pic en décembre.
La campagne d’immunisation des bébés réorganisée
Dans ce contexte, le gouvernement français a lancé le 15 septembre une campagne d’immunisation à destination des bébés. Or, celle-ci a rencontré un « taux d’adhésion très important », selon le ministère de la santé.
A l’Assemblée nationale, le ministre, Aurélien Rousseau, a salué une « réussite exceptionnelle ». Mais cette forte demande contraint le ministère à revoir l’organisation de la campagne « dans un souci de bonne gestion des stocks disponibles ». Jusqu’alors tous les parents pouvaient commander un traitement en pharmacie si leur bébé était né depuis février.
Désormais, la version 50 mg du traitement, destinée aux nourrissons de moins de 5 kilogrammes, sera réservée aux maternités. Les pharmacies pourront continuer à commander la version 100 mg, qui s’adresse aux bébés d’un poids supérieur.
Cette décision se justifie par le fait que « les nourrissons de moins d’un mois sont les plus à risque de faire une forme grave de bronchiolite », explique le ministère, sans évoquer le cas des bébés dans cette tranche d’âge mais déjà sortis de maternité. Selon les dernières données, datant de la semaine dernière, les hospitalisations liées à la bronchiolite commencent à augmenter mais restent à un niveau « faible ».
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