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Les hôpitaux publics pressent l’exécutif d’augmenter « significativement » leurs tarifs, devenus « obsolètes »

Dans un contexte de finances contraintes et de déficit historique des établissements, les pouvoirs publics doivent rendre leurs arbitrages concernant l’évolution pour 2024 des tarifs d’hospitalisation pris en charge par l’Assurance maladie.

Le Monde avec AFP

Publié le 01 mars 2024 à 13h33, modifié le 01 mars 2024 à 14h15

Temps de Lecture 1 min.

Les hôpitaux publics, touchés par un déficit historique, ont appelé, vendredi 1er mars, l’exécutif à augmenter « significativement » leurs tarifs d’hospitalisation, devenus « obsolètes », en raison notamment de l’inflation, en ciblant particulièrement les hospitalisations complètes et les prises en charge lourdes.

Dans un contexte de finances contraintes, les pouvoirs publics doivent prochainement rendre leurs arbitrages concernant l’évolution pour 2024 des tarifs d’hospitalisation pris en charge par l’Assurance maladie, comme ils le font chaque année.

Les tarifs actuels « ne correspondent plus à la réalité des coûts de prise en charge » et « ne permettent plus de financer l’activité réelle des hôpitaux », déplore, dans un communiqué, la Fédération hospitalière de France (FHF, hôpitaux publics). « Depuis 2020, l’évolution des tarifs n’a pas permis de couvrir la hausse des coûts réels des établissements, qui s’explique par l’évolution de la typologie des patients pris en charge et (…) la dynamique des coûts salariaux », écrit-elle, estimant que les tarifs ont décroché de « 9 à 10 % depuis 2020 ».

« L’urgence » : résorber « la dette de santé publique »

Outre l’inflation exceptionnelle, les « utiles mesures de revalorisation salariales » (mesures du Ségur de la santé, revalorisations dans la fonction publique, hausses des gardes de nuit et du week-end) n’ont été que partiellement compensées, argue la FHF. « Même les établissements disposant d’une activité dynamique connaissent une dégradation de leur situation financière », et le déficit cumulé des établissements « a doublé entre 2019 et 2022 » pour atteindre 1,6 milliard d’euros en 2023.

L’exécutif doit « soutenir » les spécialités qui prennent en charge des cas lourds et complexes « avec nuitées », plaide la FHF : la médecine en hospitalisation complète, la chirurgie lourde, les soins critiques et la réanimation. « L’urgence » est aussi de résorber « la dette de santé publique » : entre le début de la crise sanitaire en 2020 et la fin 2023, « 3,5 millions de séjours hospitaliers en médecine et en chirurgie n’ont pas été réalisés », notamment pour les « personnes de plus de 80 ans, dont le nombre de séjours demeure inférieur de 8,9 % par rapport à 2019 », rappelle la fédération.

Cette campagne tarifaire 2024 a tout d’une équation impossible. L’exécutif doit répartir l’enveloppe entre secteurs public et privé, qui réclament chacun une augmentation d’environ 10 %. Mais l’Objectif national des dépenses d’assurance-maladie (Ondam) pour l’année, adopté avec le budget de la Sécurité sociale à l’automne, ne permet d’espérer, selon la Fédération des hôpitaux privés, qu’une hausse de 3,2 %. Depuis, Bercy a révisé ses prévisions de croissance et a annoncé de nouveaux plans d’économie.

Le Monde avec AFP

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