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Paris 2024 : comment les JO se préparent au risque d’épidémies

Avec environ quinze millions de visiteurs attendus lors des Jeux olympiques et paralympiques, l’organisation tente d’anticiper tout risque sanitaire.

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Publié le 03 avril 2024 à 07h00, modifié le 03 avril 2024 à 20h02

Temps de Lecture 7 min.

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Anne Hidalgo, masquée en raison du protocole sanitaire, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs entre Tokyo et Paris dans le cadre de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Tokyo au stade national de Shinjyuku Ward, à Tokyo, le 8 août 2021.

Aucun microbe n’avait affecté, de façon significative, la Coupe du monde de football au Brésil, en 2014, ou les Jeux olympiques d’été de Pékin, en 2008. Quelques dizaines de cas de rougeole avaient été enregistrés aux Jeux d’hiver de Vancouver, en 2010, et une soixantaine de gastro-entérites à Munich lors du Mondial de football, en 2006.

Si virus et bactéries ne frappent pas toujours avec virulence lors des événements sportifs de grande ampleur, ceux-ci « sont systématiquement associés à des craintes épidémiques », constate Mircea Sofonea, épidémiologiste et chercheur en évolution des maladies infectieuses à l’université de Montpellier.

Qui dit grands-messes du sport, dit brassage d’une population massive, venant pour partie de l’étranger, qui peut être porteuse d’agents pathogènes. A quoi s’ajoutent, quand les compétitions ont lieu en été, des températures susceptibles de fragiliser la chaîne du froid et de favoriser les intoxications alimentaires.

La France, qui devrait accueillir 11,3 millions de visiteurs en région parisienne durant les Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août), puis 3,9 millions pour les Jeux paralympiques (du 28 août au 8 septembre) – 40 % venant des différentes régions françaises (hors Ile-de-France) et 13 % de l’étranger, selon une note de l’office de tourisme de Paris, publiée en janvier – est-elle préparée à d’éventuelles épidémies ?

Si le comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) n’a pas rendu d’avis concernant les Jeux en tant que tels, sa présidente, Brigitte Autran, dit constater « une très bonne prise de conscience » parmi les autorités sanitaires.

Ces dernières ont choisi de renforcer les moyens existants plutôt que d’opérer un grand bouleversement. « Plus on met en œuvre des protocoles spécifiques, moins les gens y sont habitués et plus on a de chances d’avoir des difficultés de mise en œuvre », explique Marie Baville, cheffe de service au centre de crises sanitaires de la direction générale de la santé (DGS). Ce centre, inauguré le 1er mars, est une mutation de l’ancienne sous-direction de la veille et de la sécurité sanitaire. Au passage, le service s’étoffe : de 45 personnes, il est en train de passer à 69.

En amont des compétitions, la DGS a identifié une quarantaine d’aléas avec composante sanitaire. Cela va des orages aux mouvements de foule en passant par les risques infectieux. A chacun d’entre eux est donné un coefficient de « criticité », en fonction de la probabilité d’apparition et de la sévérité de l’impact. Cette « cartographie » est régulièrement actualisée et mise à la disposition du centre de renseignement olympique, sous tutelle du ministère de l’intérieur.

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