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Selon l’Organisation mondiale de la santé, la mort du premier cas humain de grippe aviaire H5N2 n’est pas attribuable au virus

L’homme de 59 ans, mort le 24 avril à Mexico, souffrait « de maladie rénale chronique, de diabète de type 2 » et, « depuis longtemps d’hypertension artérielle systémique ». Sa mort est « multifactorielle », d’après l’OMS.

Le Monde avec AFP

Publié le 08 juin 2024 à 05h42, modifié le 08 juin 2024 à 05h53

Temps de Lecture 2 min.

La mort du premier cas humain de grippe aviaire H5N2 est « multifactorielle », a fait savoir l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vendredi 7 juin, précisant que les analyses se poursuivaient pour déterminer l’origine de l’infection.

L’OMS avait annoncé mercredi qu’un premier cas humain de H5N2, confirmé en laboratoire, avait été signalé au Mexique, en précisant qu’il était décédé le 24 avril. Selon le ministère de la santé mexicain, cet homme de 59 ans souffrait « de maladie rénale chronique, de diabète de type 2 » et, « depuis longtemps d’hypertension artérielle systémique ». Il était alité depuis trois semaines avant l’apparition des symptômes aigus, qui se sont manifestés le 17 avril par de la fièvre, un essoufflement, des diarrhées, des nausées et un malaise général, a dit l’OMS, à qui le cas a été notifié le 23 mai. Il a été hospitalisé dans la capitale mexicaine le 24 avril et est mort dans la journée.

« Il s’agit d’un décès multifactoriel et non d’un décès attribuable au virus H5N2 », a déclaré un porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, lors d’un point de presse vendredi à Genève. « Le patient est arrivé à l’hôpital après des semaines d’antécédents médicaux multifactoriels », a-t-il dit.

Son corps a ensuite été soumis à des tests de routine pour la grippe et d’autres virus, qui ont permis de détecter le H5N2. « A ce stade, comme il s’agit d’une maladie multifactorielle, il s’agit d’une mort multifactorielle », a insisté M. Lindmeier. Aucun autre cas n’a été détecté parmi ses contacts, à l’hôpital ou sur son lieu de résidence.

« Pas de risque pour la population »

« L’infection par le virus H5N2 fait l’objet d’une enquête pour déterminer s’il a été infecté par une personne lors d’une visite ou par un contact antérieur avec des animaux », a précisé le porte-parole de l’OMS.

Cette mort intervient après la découverte en mars de cas de H5N2 chez des volailles d’élevage dans l’Etat du Michoacan, qui borde l’Etat de Mexico où vivait la victime. D’autres cas de H5N2 avaient ensuite été identifiés le même mois chez des volailles à Texcoco, dans l’Etat de Mexico, et en avril à Temascalapa, dans le même Etat. « Il n’y a pas de risque pour la population », selon le ministère de la santé mexicain. L’OMS a jugé ce risque « faible ».

Jeudi, la Dr Aspen Hammond, du programme mondial de lutte contre la grippe de l’OMS, a expliqué qu’il est trop tôt pour faire des commentaires sur le virus, indiquant qu’il fallait attendre de connaître ses caractéristiques « et la mise à disposition des données complètes de la séquence génétique ».

Un cas humain infecté par la souche H5N1 détecté en Australie pour la première fois

Par ailleurs, l’OMS a annoncé « le premier cas humain » confirmé en Australie de H5N1, qui concerne une enfant de deux ans et demi hospitalisée en soins intensifs mais hors de danger.

La souche H5N1, en lien avec l’épidémie en cours chez les vaches aux Etats-Unis, et pour laquelle trois cas humains ont été rapportés, est différente de la souche H5N2.

« L’exposition [au virus] a eu lieu vraisemblablement en Inde » où le virus a été détecté sur des oiseaux dans le passé, a précisé l’OMS. L’enfant a voyagé à Kolkata du 12 au 29 février, avant de revenir en Australie le 1er mars où elle a été hospitalisée le lendemain dans l’Etat de Victoria. L’OMS ajoute qu’aucun membre de sa famille n’a développé de symptômes.

L’OMS avait appelé mercredi à renforcer le réseau de détection mondial du H5N1, qui a montré qu’il pouvait infecter un grand nombre d’espèces animales. Mais aucune infection d’humain à humain n’a été relevée et le risque de contracter le virus pour les humains qui mangeraient des animaux infectés est « négligeable », a affirmé à la presse Markus Lipp, expert en sécurité alimentaire de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Le Monde avec AFP

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