Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Edition du génome par Crispr : des traitements innovants, mais à quel prix ?

L’arrivée de nouvelles thérapies, qui promettent de guérir les patients en une seule injection, offre un nouvel espoir pour de nombreux malades. Mais leur coût élevé pourrait en limiter l’accès.

Par 

Publié le 27 mars 2023 à 17h45, modifié le 27 mars 2023 à 18h10

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Les résultats des essais cliniques menés aux Etats-Unis pour soigner des patients atteints de drépanocytose avec un traitement issu de la technologie de modification du génome Crispr-Cas9 suscitent l’espoir. Cette maladie héréditaire du sang, particulièrement invalidante et jusque-là incurable, affecte plusieurs millions de personnes dans le monde. Mais toutes ne pourront pas bénéficier de cette innovation thérapeutique, tant son coût est élevé.

La première patiente à avoir bénéficié avec succès de cette nouvelle thérapie génique, Victoria Gray, 37 ans, mère de quatre enfants, est le symbole de cette percée médicale. Fruit de la collaboration commencée en 2015 entre l’américain Vertex, réputé pour avoir mis au point le Kaftrio, un médicament contre la mucoviscidose, et la biotech américano-suisse Crispr Therapeutics, cette thérapie prometteuse s’administre en une seule et unique injection. A la condition que le patient subisse auparavant une lourde chimiothérapie et qu’un donneur compatible soit sélectionné.

Les deux laboratoires attendent désormais le précieux sésame de l’autorité de santé américaine, la Food and Drug Administration, pour pouvoir mettre sur le marché leur nouveauté. En cas d’approbation, elle deviendrait la première thérapie génique basée sur la technologie Crispr à être autorisée dans le monde. Et également l’un des traitements les plus chers du marché.

Si les deux laboratoires n’ont pas encore dévoilé le prix de vente de leur thérapie, les experts du secteur estiment qu’il devrait dépasser le million d’euros. De quoi préoccuper les Etats, qui s’inquiètent de plus en plus de la capacité de leurs systèmes de santé à supporter financièrement l’arrivée de tels traitements. Car le médicament développé par Vertex et Crispr Therapeutics ne sera pas le premier à franchir le seuil symbolique du million d’euros.

En 2019, la commercialisation du Zolgensma, une injection à plus de deux millions de dollars (1,8 million d’euros) destinée à guérir l’amyotrophie spinale, une maladie neuromusculaire rare, souvent mortelle, avait déjà provoqué une onde de choc mondiale. Les systèmes de santé occidentaux avaient bondi face à la facture, mais jugeaient encore pouvoir encaisser le coup (et le coût) en raison du très faible nombre de malades concernés. L’arrivée récente de thérapies géniques onéreuses pour des pathologies impliquant des populations de malades beaucoup plus étendues bouleverse cette équation. A l’instar de l’Hemgenix, un traitement contre l’hémophilie étiqueté aux Etats-Unis à 3,5 millions de dollars…

Il vous reste 58.91% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.