Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le papillomavirus humain touche près d’un tiers des hommes dans le monde, selon une étude

Un article paru dans « The Lancet Global Health », mercredi, établit que 21 % des hommes de plus de 15 ans sont porteurs d’un type de HPV potentiellement oncogène et très contagieux.

Par 

Publié le 16 août 2023 à 19h49, modifié le 17 août 2023 à 08h21

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Vaccination contre les papillomavirus humains à Utrecht (Pays-Bas), le 31 mai 2023.

Longtemps associés à des problèmes exclusivement féminins, les papillomavirus humains (HPV) sont de plus en plus identifiés par les chercheurs comme une menace de santé publique concernant les deux sexes. Près d’un tiers (31 %) des hommes de plus de 15 ans seraient atteints par au moins l’un de ces virus très contagieux et, plus important, un homme sur cinq (21 %) est porteur d’un HPV à haut risque, c’est-à-dire potentiellement oncogène.

Ces chiffres, issus d’une étude parue, mercredi 16 août, dans la revue The Lancet Global Health, confirment que les hommes sexuellement actifs, quel que soit leur âge, sont un réservoir important d’infections génitales, ainsi que l’importance d’inclure la population masculine dans les campagnes de vaccination contre les HPV.

Cette méta-analyse a pris en compte 65 études menées dans trente-cinq pays entre 1995 et 2022 et trouvé des données comparables dans la plupart des régions du monde, à l’exception de l’Asie de l’Est et du Sud-Est, où les taux sont moitié moins élevés. Elle montre que la prévalence de ces infections, c’est-à-dire le nombre de cas à un moment donné, était la plus importante chez les hommes âgés de 25 à 29 ans (35 %) et restait à un niveau élevé jusqu’à 50 ans. Mais le fait qu’elle soit également forte chez les plus jeunes de 15 à 19 ans (28 %) suggère que les hommes sont infectés rapidement après leur premier rapport sexuel. Ce profil d’infection est légèrement différent de celui des femmes, pour lesquelles la prévalence culmine peu après la première activité sexuelle et diminue avec le temps, avec un léger rebond après l’âge de 50 à 55 ans dans certaines populations.

Une précédente méta-analyse publiée en 2010 a montré que, chez les femmes ne présentant pas de cancer, la prévalence mondiale d’infection cervicale, c’est-à-dire du col de l’utérus, causée par un HPV était de près de 12 %. Mais, en 2014, une étude menée aux Etats-Unis a estimé qu’au cours de leur vie 85 % des femmes ayant au moins un rapport sexuel avec un homme risquaient de contracter une infection à HPV, contre 91 % des hommes. Les HPV sont, en effet, les infections sexuellement transmissibles les plus répandues dans le monde. Parmi les 200 types de papillomavirus pouvant se transmettre par voie sexuelle, une quinzaine sont considérés à haut risque, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes.

La vaccination, seul moyen de prévention

Si la plupart des infections sont asymptomatiques et éliminées naturellement par le corps, certaines sont persistantes et peuvent mener à des cancers. Chez les femmes, le plus courant est celui du col de l’utérus, causant la mort de plus de 340 000 femmes chaque année. Chez les hommes, ces infections peuvent se manifester cliniquement par des verrues ano-génitales, qui causent une morbidité importante et augmentent les taux de transmission, mais également des troubles péniens, anaux et oropharyngés. Le Centre international de recherche sur le cancer a estimé que, en 2018, 69 400 cas de cancers avaient été causés dans cette population par une infection à un HPV.

Il vous reste 40.47% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.