Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Une bonne capacité cardio-respiratoire protégerait contre certains cancers

Une étude menée chez plus d’un million d’hommes en Suède suggère, avec plus de trente ans de recul, qu’une capacité cardio-respiratoire élevée au début de l’âge adulte réduit jusqu’à 40 % le risque de survenue de certaines tumeurs.

Publié le 08 septembre 2023 à 12h00, modifié le 12 septembre 2023 à 15h22 Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

Dans le quartier de La Défense, à Puteaux (Hauts-de-Seine), en mars 2020.

Dix mille pas et plus. Diminution de la fatigue, réduction des effets indésirables des traitements, amélioration du moral et de la qualité de vie… L’activité physique (AP) a de multiples bénéfices dans les cancers, avec même une baisse du risque de mortalité et de récidive dans certaines localisations : sein, côlon-rectum, prostate. De quoi la faire reconnaître comme une thérapeutique à part entière, quoique encore sous-utilisée.

Lire la chronique : Article réservé à nos abonnés Bouger, pour réduire le risque de cancer

Au fil des études, des bénéfices sont aussi montrés en prévention, dans le cas de différentes tumeurs : sein, côlon-rectum, endomètre, foie… Mais, globalement, si près de la moitié des cancers sont considérés comme évitables, par des changements de comportement et de mode de vie, la part du manque d’AP dans leur survenue était jusqu’ici jugée assez modeste : 0,9 %, selon les données du Centre international de recherche sur le cancer et de l’Institut national du cancer. Soit la neuvième place au palmarès des facteurs de risque, loin derrière le tabac (impliqué dans 19,8 % des tumeurs), l’alcool (8 %), l’alimentation et le surpoids (5,4 % chacun)…

Une vaste étude suédoise, publiée le 15 août dans le British Journal of Sports Medicine, suggère que les effets de l’activité physique en prévention primaire des cancers pourraient être bien plus forts. En croisant les données de registres nationaux – systèmes de recueil continu d’informations sur la population très développés dans les pays scandinaves –, Aron Onerup (université de Göteborg) et ses collègues ont étudié la survenue de dix-huit types de cancers chez plus de 1 million d’hommes, avec un suivi moyen de trente-trois ans, à partir du début de leur service militaire. Les chercheurs ne se sont pas fondés sur des déclarations de pratiques physiques et sportives, mais sur des données objectives. Ils ont notamment eu accès aux mesures de la capacité cardio-respiratoire (en anglais cardiorespiratory fitness, ou CRF) des conscrits, âgés de 16 à 25 ans au moment de leur incorporation, permettant de les classer en trois catégories : faible, modérée ou élevée. La CRF correspond à la consommation maximale d’oxygène, observée lors d’un effort intense, pouvant être maintenu pendant quatre à six minutes.

Prudence dans l’interprétation

Pendant la période de suivi, 84 117 de ces hommes ont développé une tumeur maligne avec, pour la moitié des localisations, un risque inversement proportionnel à la CRF. La baisse de risque relatif atteignait 40 % dans les cancers du foie, 39 % dans ceux de l’œsophage. Autres tumeurs concernées : estomac (− 21 %), pancréas (− 12 %), côlon (− 18 %), rectum (− 5 %), tête et cou (− 19 %), rein (− 20 %), poumon (− 42 %). S’agissant d’une étude observationnelle, les chercheurs suédois restent prudents, d’autant qu’ils n’avaient pas de données exhaustives sur des facteurs de risque comme la consommation de tabac ou d’alcool, le régime alimentaire, dans cette population. Il est donc possible qu’existent des facteurs confondants, notamment pour le poumon, très lié au tabagisme.

Il vous reste 27.93% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.