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Mobilisation générale pour mieux dépister les cancers ORL

Ces tumeurs, qui touchent 16 000 personnes par an en France, sont trop souvent diagnostiquées à un stade tardif.

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Publié le 18 septembre 2023 à 07h00, modifié le 18 septembre 2023 à 12h12

Temps de Lecture 2 min.

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Une douleur persistante au niveau de la gorge, une narine sans cesse bouchée, une difficulté constante à avaler… Ces signaux apparemment banals peuvent être l’expression d’un problème bien plus grave et méconnu, un cancer des voies ORL, siégeant au niveau de la cavité buccale, du pharynx, du larynx… Au total, ces tumeurs touchent près de 16 000 nouvelles personnes chaque année en France (dans 70 % des cas des hommes entre 50 et 64 ans), mais la majorité d’entre elles sont diagnostiquées à un stade avancé, ce qui entraîne de lourds traitements et un sombre diagnostic. D’où l’organisation, du 18 au 23 septembre, de la 11campagne de sensibilisation européenne sous l’égide de l’European Head & Neck Society (EHNS).

« Il s’agit de motiver les personnes à consulter dès qu’elles perçoivent un signe avant-coureur pendant plus de trois semaines, explique le professeur Sébastien Vergez, coresponsable du comité ORL de l’IUCT-Oncopole de Toulouse. Pris à temps, 90 % des patients peuvent être guéris. » Cette semaine, l’institut toulousain met en ligne un film de prévention à destination du grand public. Plus d’une quinzaine d’autres lieux de soins (à Brest, Grenoble, Nancy, Avignon, Rouen, Saint-Etienne…) organisent conférences, séances de sensibilisation ou de dépistage gratuit. Une liste – non exhaustive – de cette mobilisation nationale est disponible sur le site de l’association de patients Corasso.

Environ neuf cancers ORL sur dix « sont des carcinomes épidermoïdes [croissance anormale de cellules squameuses] et sont le plus souvent liés à la consommation de tabac et d’alcool », explique la chirurgienne Ingrid Breuskin, cheffe du comité ORL de l’Institut Gustave-Roussy (Villejuif). Mais des papillomavirus, connus par ailleurs pour leur rôle dans les cancers génitaux, sont responsables de 45 % des cancers de l’oropharynx en France. D’où la sensibilisation conjointe, lors de cette 11e semaine d’action européenne, sur l’importance de vacciner les jeunes garçons et filles. Une campagne est d’ailleurs déployée dans les collèges à la rentrée 2023.

Pourquoi ces tumeurs de la sphère ORL, au cinquième rang des cancers en nombre de patients en France, sont-elles si mal dépistées ? « Cette pathologie fait référence à une anatomie compliquée : les cancers les plus fréquents sont ceux de la cavité buccale et de l’oropharynx, mais les tumeurs peuvent aussi se loger dans les sinus, le nasopharynx, l’hypopharynx, le larynx… Ces localisations sont parfois méconnues, même pour certains soignants », reconnaît Ingrid Breuskin.

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