Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Les effets indésirables de l’Ozempic, cet antidiabétique détourné pour maigrir, de mieux en mieux mesurés

Une étude de chercheurs de l’université de Colombie-Britannique (Canada) montre un lien entre les médicaments destinés aux diabétiques et des affections gastro-intestinales sévères : pancréatite, obstruction intestinale, pathologies biliaires et gastroparésie.

Par 

Publié le 11 octobre 2023 à 06h00, modifié le 12 avril 2024 à 11h21

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Une boîte d’Ozempic, un antidiabétique, dans une pharmacie, à Niesky (Allemagne), le 13 avril 2023.

Il s’est imposé comme un moyen efficace pour perdre du poids. Au point que, sur le réseau social TikTok, des vidéos de jeunes femmes s’injectant une dose d’Ozempic, le plus médiatique des antidiabétiques détournés pour maigrir, se sont multipliées au cours de l’année écoulée.

Destiné d’abord aux patients atteints d’un diabète de type 2, ce médicament, commercialisé par Novo Nordisk et autorisé depuis 2017 aux Etats-Unis et 2019 en France, fait partie des analogues du GLP-1, une hormone digestive naturelle qui permet de contrôler la glycémie. A l’origine, il devait uniquement stimuler la libération d’insuline chez les diabétiques, mais il a une autre propriété : il ralentit la vidange de l’estomac, diminuant de fait l’appétit. D’où son succès.

En France, des remontées de terrain ont fait état d’un usage détourné chez des personnes non diabétiques dans un objectif de perte de poids. A tel point que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a, le 1er mars, dans un communiqué commun publié avec l’Assurance-maladie, indiqué que l’Ozempic allait faire l’objet d’une « surveillance renforcée ».

Ce coupe-faim miracle n’est pas sans danger sur le plan gastro-intestinal. Des chercheurs de l’université de Colombie-Britannique (UBC, Canada) ont publié, jeudi 5 octobre dans le JAMA, la première étude épidémiologique montrant un lien entre les médicaments amaigrissants, dont les principes actifs sont le sémaglutide (Ozempic et Wegovy) et le liraglutide (Rybelsus et Saxenda), et des affections gastro-intestinales sévères : pancréatite, obstruction intestinale, pathologies biliaires et gastroparésie – un retard dans le passage des aliments de l’estomac vers l’intestin grêle.

Les chercheurs de l’UBC ont examiné les dossiers d’assurance-maladie d’environ 16 millions de patients américains en s’intéressant aux personnes à qui l’on avait prescrit du sémaglutide ou du liraglutide entre 2006 et 2020. Ils ont inclus des patients ayant des antécédents récents d’obésité et ont exclu les personnes atteintes de diabète ou prenant un autre médicament antidiabétique. Ils ont ensuite analysé les dossiers afin de vérifier combien de patients ont développé l’une des affections gastro-intestinales les plus graves et ont comparé ce taux à celui des patients utilisant un autre médicament amaigrissant, une combinaison de bupropion-naltrexone, destinée aux personnes obèses.

Un risque de pancréatite 9 fois supérieur

« Notre cohorte comprenait 4 144 utilisateurs de liraglutide, 613 de sémaglutide et 654 de bupropion-naltrexone. Les taux d’incidence des quatre risques graves étaient plus élevés chez les utilisateurs d’agonistes du GLP-1 que chez ceux qui prennent du bupropion-naltrexone », indique Mohit Sodhi, le premier auteur de cette lettre.

Il vous reste 54.89% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.