Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Endométriose : première étape vers le remboursement d’un test salivaire

Dans un avis rendu lundi 8 janvier, la Haute Autorité de santé autorise sous condition l’accès au test salivaire Endotest pour diagnostiquer la maladie.

Par 

Publié le 08 janvier 2024 à 14h30, modifié le 12 avril 2024 à 11h16

Temps de Lecture 1 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Le test salivaire, mis au point par une équipe de médecins experts et la start-up lyonnaise Ziwig, coûte environ 800 euros.

Comment réduire l’errance diagnostique de l’endométriose ? Cette maladie hormonodépendante inflammatoire chronique touche une femme sur dix en âge de procréer – soit environ 2 millions de personnes en France. Elle se caractérise par des douleurs pelviennes intenses. Mais pour poser un diagnostic d’endométriose, le délai moyen peut aller jusqu’à dix ans.

Disposer d’un test rapide, fiable et non invasif serait une petite révolution. Ziwig, une start-up lyonnaise spécialisée dans l’intelligence artificielle, avec l’aide de médecins experts de trois CHU – hôpital Tenon (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), Lyon-Sud (Hospices civils de Lyon) et Angers –, a développé un test salivaire.

L’examen permettrait de diagnostiquer en quelques jours seulement la maladie après la réalisation d’un prélèvement. S’il est susceptible d’être réalisé directement par la patiente, il nécessite un séquençage haut débit et l’utilisation d’un algorithme conçu par intelligence artificielle dans un laboratoire de biologie médicale.

Ce test est préconisé en troisième intention, après les examens cliniques et d’imagerie (IRM), mais préalablement à une cœlioscopie à visée diagnostique pour des femmes ayant des symptômes douloureux mais une imagerie normale. En effet, cet examen invasif n’est pas anodin. Sans compter qu’il peut s’avérer inutile lorsqu’on ne trouve pas de lésions caractéristiques de la maladie.

« Simple et rapide »

C’est sur la base de résultats cliniques de bonnes performances diagnostiques (98 % de fiabilité) que la Haute Autorité de la santé (HAS) a rendu, lundi 8 janvier, un avis très attendu concernant le remboursement de ce test. Elle s’était autosaisie afin d’en évaluer l’efficacité et l’utilité cliniques avant de pouvoir statuer sur un éventuel remboursement.

Si l’instance reconnaît le caractère innovant et non invasif de ce test et ses bonnes performances diagnostiques, elle estime que l’utilité clinique n’est pas « encore démontrée ». En d’autres termes, il lui manque encore des données, notamment concernant la population cible, pour arrêter définitivement sa position.

La HAS veut aussi éviter un large déploiement qui pourrait provoquer un usage inapproprié de ce test perçu comme « simple et rapide ». Et ce d’autant plus que son coût est élevé : aux alentours de 800 euros.

Dans ce contexte, la HAS propose à ce stade un accès à Endotest dans le cadre du « forfait innovation ». Concrètement, cela signifie que des patientes pourraient bénéficier d’un accès encadré à ce test avec une prise en charge dérogatoire et conditionnée à la réalisation de l’étude d’utilité. « Celle-ci permettrait l’obtention des données encore manquantes, telles que l’impact du test sur la prise en charge des patientes, une estimation du volume de prescriptions du test dans la population cible ou encore l’acceptabilité des patientes. »

Il vous reste 2.97% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.