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La galaxie NGC 1672 vue par le télescope spatial James Webb.
NASA, ESA, CSA, STScI, J. Lee, T. Williams (Oxford), J. DePasquale and A. Pagan

Les images de galaxies spirales captées par le télescope James-Webb décryptées par un astronome

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Publié le 07 février 2024 à 18h00, modifié le 07 février 2024 à 19h37

Temps de Lecture 3 min. Read in English

Les galaxies spirales sont parmi les objets célestes les plus hypnotiques. En témoigne une nouvelle livraison d’images collectées par le James-Webb Space Telescope (JWST), mise en ligne lundi 29 janvier. Ce télescope de la NASA, des agences spatiales européenne (ESA) et canadienne (CSA) observe l’Univers en infrarouge. Cette frange du spectre lumineux a la particularité de pouvoir traverser certaines zones poussiéreuses du ciel, qui restaient opaques au télescope Hubble.

Ces nouvelles images s’inscrivent dans un projet de long terme, le programme international Physique à haute résolution angulaire dans les galaxies proches (Phangs), auquel participaient déjà Hubble et plusieurs observatoires terrestres, tels qu’Alma et Muse du Very Large Telescope (VLT), au Chili. « Avec le JWST, on accède à une finesse de détails dont on ne pouvait pas rêver auparavant, se réjouit Médéric Boquien (université et observatoire de la Côte d’Azur), qui participe à la collaboration Phangs. C’est révolutionnaire, et cela soulève à chaque fois de nouvelles questions. » Ces dix-neuf nouvelles images vont contribuer à affiner la compréhension de la dynamique de ces galaxies et de la formation, en leur sein, de milliards d’étoiles.

Passage en revue de quelques-unes d’entre elles, dont les caractéristiques sont commentées par Médéric Boquien.

NGC 628

La galaxie NGC 628 vue par le télescope spatial James-Webb.
Image composite de la galaxie NGC 628, vue par les télescopes spatiaux James-Webb (en haut à gauche) et Hubble (en bas à droite).

« Cette galaxie se présente de face. Dans l’image provenant du télescope Hubble, en bas à droite, on observe des régions plus obscures constituées de poussières qui atténuent la lumière des étoiles, formant comme un squelette. On y voit aussi des zones plus rosées, faites de gaz ionisé où se sont formées les étoiles les plus massives, qui explosent après seulement quelques millions d’années d’existence.

Le James-Webb [image du haut] fait apparaître des régions orange, qui trahissent des poussières qui rougeoient, chauffées par la lumière des étoiles environnantes. Les régions les plus brillantes sont de véritables pouponnières, où des étoiles nées il y a tout au plus quelques millions d’années – pratiquement aujourd’hui en termes astronomiques – sont en train d’éclore de leur cocon de poussières.

Ce qui nous a particulièrement marqués en recevant cette image, ce sont les bulles sombres, qui représentent des zones où sont survenues des explosions d’étoiles. Celles-ci ont repoussé gaz et poussières qui, comprimés sur leur périphérie, constituent des chapelets de régions où se forment de nouvelles générations d’étoiles.

Au centre, il y a un trou noir supermassif, qui, ici, est calme. »

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