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Censés améliorer l’adhésion aux traitements, les outils numériques déçoivent

Alarme sur smartphone, envoi de SMS, pilulier électronique, médicament connecté… Les nouvelles technologies développées pour améliorer l’adhésion thérapeutique sont une aide pour les patients, mais ne remplacent pas la relation soignant-soigné.

Par  et

Publié le 19 février 2024 à 17h30, modifié le 19 février 2024 à 19h09

Temps de Lecture 3 min.

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Préparation d’un pilulier.

Médecine numérique, objets connectés, nouvelles technologies, plusieurs appellations désignent des outils qui visent à mieux mesurer et à améliorer l’adhésion des patients aux traitements. Alors qu’environ un malade chronique sur deux fait des infidélités aux prescriptions médicales, la nécessité de quantifier le phénomène est importante aussi dans les essais cliniques. Comment évaluer l’efficacité d’un antibiotique, d’un antidouleur ou d’une chimiothérapie si les médicaments ne sont pas pris correctement ?

Ces technologies sont très diverses. Au-delà des simples alarmes sur son smartphone, comme un nœud à son mouchoir, il existe de nombreuses applications, qui envoient des notifications (signal sonore, message…) pour la prise de médicament. Mais une revue de treize études publiée en 2017 ne trouve aucune preuve concluante d’amélioration de l’observance des médicaments prescrits pour un diabète ou une hypertension artérielle, grâce à des interventions de santé numériques telles que l’envoi de SMS…

« Ces outils peuvent être intéressants pour améliorer la non-observance non intentionnelle [oublis], par exemple lors d’une première prescription de pilule contraceptive pour des jeunes femmes », explique Stéphanie Sidorkiewicz, maître de conférences des universités en médecine générale à l’université Paris Cité, qui a fait sa thèse, en 2017, sur le sujet.

Pilulier connecté

« Plusieurs études ont montré une amélioration de la prise des traitements par l’envoi automatisé de SMS, comme dans le cas des antiagrégants plaquettaires après un infarctus du myocarde ou, en Afrique, dans le suivi des traitements antiviraux ou antituberculeux », soulignent, de leur côté, Nicolas Postel-Vinay, spécialiste de l’hypertension artérielle à l’hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP) et ses collègues, dans un article publié dans la revue Médecine/Sciences, en septembre 2018.

Apparus dans les années 1990, les piluliers électroniques ne constituent pas la révolution annoncée. « Leur usage n’est pas entré dans la pratique courante, et les études, peu nombreuses, ne sont guère concluantes », explique Nicolas Postel-Vinay. Une start-up montpelliéraine a récemment lancé Thess (Therapy Smart System), qui comprend un pilulier connecté à une plate-forme hospitalière destinée à des patients traités en cancérologie ou en postgreffe, suivis à domicile avec un traitement lourd. Cet outil permet de vérifier l’observance du traitement. De même, le patient peut renseigner les effets indésirables. Le cas échéant, il est ainsi possible d’adapter les doses délivrées par le pilulier.

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