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Relevé d’art rupestre 
20e siècle - Henri Lhote (1903-1991) - Algérie, Tassili n’Ajjer - Peinture sur papier - Muséum national d’histoire naturelle, Paris
Relevé d’art rupestre 
Algérie, Région Tassili n’Ajjer
Collection du musée de l’Homme, collection Henri Lhote, Paris

© MNHN - J.-C. Domenech
JC DOMENECH/COLLECTION HENRI LHOTE/MUSÉE DE L’HOMME/MNHN

L’exposition « Epidémies, prendre soin du vivant » retrace l’histoire de ces fléaux biologiques et sociaux

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Publié le 18 avril 2024 à 12h00

Temps de Lecture 2 min.

Gare la vaccine, triomphe de la petite vérole, 1770, dessin satirique.

Si la pandémie de Covid-19 n’avait pas submergé la planète au printemps 2020, il y a fort à parier que le Musée des Confluences, à Lyon, aurait proposé bien plus tôt l’exposition « Epidémies, prendre soin du vivant ». Sa directrice générale, Hélène Lafont-Couturier, en avait eu l’idée, dès 2019, après avoir découvert « Outbreak. Epidemics in a Connected World », présentée par la Smithsonian Institution au National Museum of Natural History, à Washington. L’histoire en a décidé autrement.

Paradoxalement, le virus responsable du Covid-19 est peu présent dans cette exposition. Il n’y figure qu’au tout début du parcours sous la forme d’une sculpture de verre du plasticien Luke Jerram, au côté de trois autres bactéries et virus pathogènes et de deux petits textes dont l’un est signé d’une fillette de 7 ans racontant l’impossibilité de voir sa maman infectée par le virus.

Chaque visiteur arrivera avec son vécu de cette période et établira lui-même des parallèles avec les épidémies passées : peste, variole, choléra, grippe espagnole ou encore sida. « Les épidémies s’inscrivent dans notre mémoire et font partie intégrante de nos sociétés. Elles sont un phénomène biologique mais aussi social », rappelle ainsi Mathilde Gallay-Keller, anthropologue et cheffe de projet de cet événement.

Chasse aux sorcières

L’exposition suit un parcours historique. Des premières épidémies du néolithique avec la naissance de l’agriculture et la sédentarisation des populations, dans l’Antiquité avec la peste sous l’effet de l’expansion des Empires romain et byzantin, au Moyen Age et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle avec la peste noire, en passant par la variole, le choléra et la grippe espagnole – elle n’a eu d’ailleurs d’espagnole que le nom –, puis le sida dans les années 1980. Chacune de ces maladies fait l’objet d’une carte d’identité détaillée : localisation de départ, mode de transmission, contagiosité, symptômes, nombre de morts. Des cartes interactives permettent aussi de suivre leur diffusion à travers les continents. C’est aussi l’occasion de découvrir de nombreux objets : un perce-document pour désinfecter le courrier, un fer à marquer les marchandises…

Cet instrument du XVIIIᵉ siècle servait à perforer finement le courrier, première étape de sa désinfection. La missive était ensuite trempée dans du vinaigre, puis séchée, voire « parfumée », au-dessus d’un foyer.

A chaque épidémie sa chasse aux sorcières pour trouver les responsables, rappellent les concepteurs de l’exposition : les femmes et les personnes de confession juive pendant la peste noire, les homosexuels au début de l’épidémie de sida. Et son lot de débats animés entre savants de la transmission.

Au cours de sa déambulation, le visiteur découvre les débuts de l’hygiénisme au XIXe siècle. C’est l’époque de la cartographie et des premières enquêtes épidémiologiques. Puis, il plonge dans l’univers des laboratoires. Des microscopes posés sur des paillasses invitent à l’observation. Un peu plus loin, des coupelles renfermant des micro-organismes permettent de se familiariser avec la culture de microbes en laboratoire.

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