Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Bagarres de rue entre les taxis et UberPop

Le ministre de l’intérieur appelle au calme, après plusieurs agressions de conducteurs et de clients d’Uber.

Par  (Lyon, correspondant)

Publié le 24 juin 2015 à 09h05, modifié le 24 juin 2015 à 18h59

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Manifestation de conducteurs de taxis à Paris, le 16 juin. En France, Uber – valorisé à quelque 50 milliards de dollars selon la presse américaine – revendique plus d'un million d'« utilisateurs réguliers » pour son application, dont 400 000 qui recourent à UberPOP.

Alors que les tensions et les incidents se multiplient entre les chauffeurs de taxi et les conducteurs non professionnels de l’application UberPop, le gouvernement hésite entre apaisement et haussement de ton, avant la manifestation nationale des taxis. Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a lancé « un appel au calme » mardi 23 juin. Tout en rappelant que l’application, mettant en relation des passagers et des conducteurs qui sont de simples particuliers, se trouvait « dans une situation d’illégalité absolue », M. Cazeneuve a prévenu : « Rien ne justifie des actes de violence. Dans un Etat de droit, nul ne peut se faire justice soi-même. »

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Taxis ! Vendez vos licences à Uber !

Depuis plusieurs jours, le conflit a pris un tour violent. A Nice, six chauffeurs de taxi ont été placés en garde à vue durant quelques heures, mardi, après l’agression présumée d’un conducteur du réseau UberPop. S’en est suivi un mouvement des chauffeurs de taxi, bloquant l’aéroport de Nice. Des violences similaires se sont produites à Lille et à Strasbourg.

A Lyon, un client a été sévèrement molesté dimanche 21 juin, vers 2 h 30. Agé de 26 ans, l’homme sortait de discothèque lorsqu’il a essuyé un refus de transport de la part d’un taxi en grève. Sa volonté d’appeler un conducteur d’Uber a alors provoqué un attroupement, au cours duquel il a été violemment frappé. Bilan : fracture du nez, enfoncement de la pommette et trente jours d’incapacité totale de travail. L’auteur des coups n’a pas été identifié.

Pneus dégonflés

« Les tensions sont plus fortes la nuit. La clientèle est plus difficile, les contrôles sont moins fréquents. Les chauffeurs d’Uber en profitent », dit Boris, 37 ans, chauffeur de taxi à Lyon depuis treize ans, qui ne cautionne pas les violences mais redoute « un drame si rien ne change ». Selon la Fédération des taxis indépendants, l’activité des professionnels sous licence a baissé de 30 % depuis le début de l’année, à cause de ces nouveaux services.

« J’ai refusé un déplacement parce que j’ai senti que c’était un piège »

Au cours de la même nuit de samedi à dimanche à Lyon, un conducteur d’UberPop a été victime d’un véritable guet-apens, monté par deux chauffeurs de taxi qui se sont fait passer pour des clients. A l’arrivée de la course : autocollants sur la voiture, pneus dégonflés, cigarette dans l’habitacle en guise d’intimidation. Le parquet de Lyon a demandé à la Sûreté départementale de mener des enquêtes complètes sur ces incidents, à la fois sur l’exercice illégal de la profession de taxi, visant les conducteurs d’UberPop, et sur les violences dont sont victimes ces mêmes conducteurs. « Ces violences sont regrettables et nous ne les cautionnons pas, jusqu’à présent aucune preuve n’est apportée de l’implication de chauffeurs de taxi dans des violences physiques », affirme Pascal Wilder, président de la Fédération des taxis indépendants du Rhône.

Il vous reste 48.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.