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Procès du scandale de la viande de cheval : « Une des plus importantes fraudes alimentaires de ces dernières années »

Le parquet de Paris a requis quatre ans et un an de prison ferme pour les deux principaux prévenus au procès de la viande de cheval vendue pour du bœuf.

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Publié le 13 février 2019 à 11h34, modifié le 13 février 2019 à 11h34

Temps de Lecture 6 min.

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La procureure, Aude Le Guilcher, n’a pas lésiné. A l’issue de plus de trois heures de réquisitoire pour ce qu’elle a qualifié d’« une des plus importantes fraudes alimentaires de ces dernières années », elle a réclamé, mardi 12 février, des peines de prison ferme à l’encontre de deux des quatre prévenus dans l’affaire du « scandale de la viande de cheval » vendue pour de la viande de bœuf. Pour la représentante du ministère public, « la traçabilité [de la viande] a été méticuleusement torpillée par deux binômes », aux Pays-Bas, puis en France.

Depuis le 21 janvier, un quatuor de « professionnels de la viande » comparaît devant la 31chambre correctionnelle du TGI de Paris, spécialisée dans les dossiers de consommation, de travail et de santé publique. Sur le banc des prévenus, les Français Jacques Poujol et Patrice Monguillon, 47 et 58 ans, respectivement ancien directeur général et ancien responsable de site dans l’entreprise de transformation de viande Spanghero – fondée à Castelnaudary (Aude) par les anciens rugbymen Laurent et Claude Spanghero qui l’avaient revendue au moment des faits –, côtoient les négociants en viande néerlandais Johannes Fasen et Hendricus Windmeijer, 69 et 61 ans.

Soupçonnés de s’être entendus pour substituer, entre janvier 2012 et début 2013, plus de 500 tonnes de viande de cheval à du bœuf en modifiant l’étiquetage, au détriment de la société luxembourgeoise Tavola qui fabriquait des plats surgelés pour Picard et Findus, ils répondent d’« escroquerie en bande organisée » et de « tromperie ». Tous réfutent ces infractions passibles de dix ans d’emprisonnement, admettant tout au plus une série de « négligences ». M. Poujol jure avoir été abusé par M. Fasen, auquel il aurait spécifiquement commandé du bœuf, toujours par oral, quand ce dernier assure que M. Poujol lui demandait sciemment du cheval, moins cher, ce qu’il lui fournissait sans discuter.

Tour de passe-passe

Lorsque l’affaire, d’ampleur européenne mais sans conséquences sanitaires, a été mise au jour au Royaume Uni, en janvier 2013, son volet français a été largement médiatisé. Lasagnes, hachis parmentier, chili con carne, bœuf aux haricots… Les plus populaires enseignes de surgelés hexagonales ont, en effet, dû rappeler plusieurs milliers de leurs plats préparés à base de viande de bœuf dont elles ont découvert qu’ils contenaient en réalité de la viande de cheval. De quoi rendre les consommateurs méfiants.

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