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Procès du Mediator : « Ni pacte ni contrepartie », s’indigne la défense de Servier

Le laboratoire ainsi qu’un immunologue et une ex-sénatrice sont soupçonnés d’avoir influencé une mission d’information sénatoriale sur le Mediator dans un sens favorable au médicament.

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Publié le 18 septembre 2020 à 19h46, modifié le 18 septembre 2020 à 20h02

Temps de Lecture 3 min.

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C’est la fin d’une séquence judiciaire qui aura duré près d’un an, après la tenue, entre septembre 2019 et juillet 2020, du procès pour tromperie du scandale du Mediator devant le tribunal judiciaire de Paris. A l’issue d’une semaine de débats menés sereinement dans le volet trafic d’influence, les avocats de la défense du laboratoire Servier, de son ancien no 2 Jean-Philippe Seta, de l’immunologue Claude Griscelli et de l’ancienne sénatrice Marie-Thérèse Hermange sont venus, vendredi 18 septembre, dénoncer une accusation reposant sur une « construction intellectuelle que l’on a voulu faire tenir coûte que coûte ».

Le laboratoire Servier est soupçonné d’avoir tenté d’influencer la rédaction du rapport de la mission d’information sénatoriale sur le Mediator dans un sens favorable au médicament, dont la toxicité faisait déjà l’objet de controverses. Selon l’accusation, il serait pour cela passé par l’immunologue de renom Claude Griscelli, qu’il rémunérait depuis de nombreuses années et qui entretenait des relations amicales avec la sénatrice Marie-Thérèse Hermange, par ailleurs rapporteuse de la mission sénatoriale en question.

Après avoir soutenu que les parties civiles n’avaient pu connaître aucun préjudice direct de l’infraction de trafic d’influence faisant l’objet du procès et qu’elles devraient en conséquence être déclarées irrecevables, les conseils des prévenus ont tour à tour souligné les fragilités du dossier qui, selon eux, ne dispose d’aucun élément matériel. « Il n’y a pas de bon scandale sanitaire sans bon scandale politique », a dit Ophélia Claude, l’avocate de Mme Hermange. « On en crée un de toutes pièces pour satisfaire cette image d’Epinal. »

« Artiste cubiste »

Elle a d’abord relevé que sa cliente devait bénéficier de l’immunité parlementaire puis s’est indignée de ce que l’accusation se soit « transformée en artiste cubiste », en faisant porter la responsabilité de la complicité de trafic d’influence à sa cliente, alors même qu’« elle en était la cible ». Me Claude a souligné que sa cliente n’était en fait coupable que de « confiance mal placée, un délit qui n’existe pas ».

Le conseil de Claude Griscelli, Me François Artuphel, s’est ensuite attaché à démontrer que son client n’avait « jamais cherché à dissimuler ses liens avec Servier » et qu’il disposait d’une « double légitimité » à répondre aux interrogations techniques de la sénatrice. Légitime par son parcours professionnel « exceptionnel », mais aussi par sa double compétence de clinicien et de chercheur. « Le conflit d’intérêts est une notion qui n’existe pas dans le code pénal », a-t-il ajouté.

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