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Affaire Michel Zecler : quatre policiers mis en examen dont deux écroués

Dimanche, le procureur de la République de Paris a indiqué que les policiers avaient fini par reconnaître, au cours de leur garde à vue, que « les coups portés n’étaient pas justifiés ».

Par  et

Publié le 30 novembre 2020 à 04h19, modifié le 30 novembre 2020 à 14h00

Temps de Lecture 4 min.

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Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, en conférence de presse, le 29 novembre à Paris.

Neuf jours après l’interpellation violente subie par le producteur de musique Michel Zecler dans le local de son studio situĂ© dans le 17e arrondissement de Paris, et cinq jours après la rĂ©vĂ©lation par le site Loopsider des images Ă©tablissant les mensonges des policiers sur les circonstances de leur intervention, quatre policiers ont Ă©tĂ© mis en examen conformĂ©ment aux rĂ©quisitions du parquet et deux d’entre eux, le brigadier et l’un des gardiens de la paix que l’on voit sur les vidĂ©os, ont Ă©tĂ© placĂ©s en dĂ©tention provisoire.

A l’occasion d’une confĂ©rence de presse tenue, dimanche 29 novembre, au tribunal judiciaire de Paris, le procureur de la RĂ©publique de Paris, RĂ©my Heitz, Ă©tait revenu sur la chronologie de l’affaire Zecler, devenue en quelques jours un nouveau symbole des violences policières, et avait annoncĂ© l’ouverture d’une information judiciaire et le dĂ©fèrement de quatre policiers.

Il avait prĂ©cisĂ© que son parquet avait requis les mises en examen du brigadier et des deux gardiens de la paix que l’on voit sur la vidĂ©osurveillance du studio d’enregistrement assĂ©ner de très nombreux coups au producteur de 41 ans pour « violences volontaires avec interruption temporaire de travail (ITT) infĂ©rieure Ă  huit jours par personnes dĂ©positaires de l’autoritĂ© publique (PDAP) avec arme en rĂ©union et accompagnĂ©es de propos Ă  caractère raciste Â», mais aussi pour « faux en Ă©criture publique, violation de domicile et dĂ©gradations de bien Â». Le parquet de Paris a aussi requis leur placement en dĂ©tention provisoire compte tenu de « la gravitĂ© des faits Â», de « l’importance du trouble causĂ© Ă  l’ordre public Â» et pour Ă©viter « les risques de concertations et de pressions Â».

Le parquet avait enfin demandĂ© la mise en examen d’un quatrième policier, auteur d’un jet de grenade lacrymogène dans le local dans le deuxième temps de l’intervention policière, pour « violences volontaires par PDAP en rĂ©union et avec armes et dĂ©gradation de biens par moyens dangereux pour les personnes Â», et requis son placement sous contrĂ´le judiciaire avec l’interdiction d’exercer.

Très bons états de service

RĂ©my Heitz a prĂ©cisĂ© que les trois policiers auteurs des violences avaient reconnu au cours de leurs gardes Ă  vue avoir portĂ© des coups en raison de l’attitude de M. Zecler « qui se dĂ©battait Â» mais aussi Ă  cause de « la panique qu’ils avaient ressentie dans le local dont ils ne parvenaient pas Ă  s’extraire Â». Le procureur a ensuite dit qu’après plusieurs auditions ils avaient fini par reconnaĂ®tre que « les coups portĂ©s n’étaient pas justifiĂ©s Â».

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