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Remboursement des consultations : le dispositif « MonPsy », une formule qui divise les professionnels

Depuis mardi, les Français peuvent bénéficier d’un forfait de huit consultations, intégralement pris en charge par la Sécurité sociale et les complémentaires santé. Tarif, nombre de rendez-vous… certains points suscitent le mécontentement.

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Publié le 05 avril 2022 à 18h48, modifié le 06 avril 2022 à 10h42

Temps de Lecture 4 min.

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Emmanuel Macron l’avait annoncé lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, en septembre 2021 : huit séances annuelles chez le psychologue peuvent désormais être remboursées, à compter de mardi 5 avril, via la plate-forme MonPsy (Monpsy.sante.gouv.fr) pour tous les Français âgés d’au moins trois ans. « La pandémie a révélé l’importance du sujet de la santé mentale », avait déclaré le chef de l’Etat, appelant à mettre plus de moyens dans ce secteur. Les psychologues du secteur libéral peuvent dorénavant recevoir des patients qui bénéficieront d’un remboursement, sous certaines conditions.

Ce sont justement ces conditions qui suscitent le débat chez les professionnels. Mardi 29 mars, plus de 2 000 psychologues cosignaient une tribune dans Le Monde afin de signifier leur opposition. « Beaucoup de psychologues sont favorables à un dispositif de remboursement des séances au nom d’une égalité d’accès aux soins psychiques (…) Pour autant, le dispositif MonPsy est inacceptable et dangereux pour nous comme pour nos futurs patients », écrivaient les signataires.

Premier point de crispation : la nécessité d’être orienté vers le psychologue par un médecin généraliste pour pouvoir bénéficier de la prise en charge. Une condition à laquelle s’oppose vivement le Syndicat national des psychologues (SNP), qui la juge « inadéquate », car n’appartenant pas au « domaine de compétences des médecins ». Son secrétaire général, Patrick-Ange Raoult, signataire de la tribune, avance notamment que cette obligation peut « provoquer une réticence supplémentaire, avec un retard de prise en charge », puisqu’elle implique que le patient se confie une première fois chez un médecin avant de le faire auprès d’un psychologue.

La Fédération française des psychologues et de psychologie (FFPP) adopte une position plus mesurée sur ce point. Selon sa présidente, Gladys Mondière, il aurait fallu trouver un dispositif hybride, en laissant le choix entre un passage par le généraliste et un accès direct vers un psychologue. « L’adressage a comme avantage qu’un bon nombre de patients qui n’iraient pas spontanément voir un psychologue vont y aller, parce qu’ils sont recommandés par le médecin traitant », souligne la psychologue, exerçant en cabinet à Lille. Mais, pondère-t-elle, « d’autres personnes n’ont pas envie de parler de leurs problèmes personnels à leur médecin traitant. Ceux-là, on ne les aura pas. »

1 300 psychologues volontaires

Le patient doit ensuite consulter la plate-forme MonPsy pour trouver un psychologue recensé. Sur les 18 000 psychologues libéraux exerçant en France, 1 300 se sont pour l’heure portés volontaires. Avant d’apparaître sur la plate-forme, leurs candidatures sont examinées, afin de s’assurer qu’elles répondent aux critères d’éligibilité : les psychologues doivent par exemple avoir exercé pendant au moins trois ans. A l’heure actuelle, 600 professionnels sont inscrits, les autres dossiers étant en cours d’examen.

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