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En Ile-de-France, une cellule régionale de régulation pour « s’assurer que toutes les femmes sur le point d’accoucher soient bien prises en charge »

Dans un entretien au « Monde », Amélie Verdier, directrice de l’agence régionale de santé Ile-de-France, annonce la mise en place d’un dispositif pour « écarter le moindre risque qu’une patiente se retrouve devant un établissement où elle ne pourrait être accueillie ».

Propos recueillis par 

Publié le 20 juin 2022 à 10h59, modifié le 20 juin 2022 à 11h05

Temps de Lecture 3 min.

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Amélie Verdier, directrice de l’agence régionale de santé d’Ile-de-France, à Paris, le 26 juillet 2017.

Amélie Verdier, ancienne directrice du budget au sein du ministère de l’économie et des finances, est directrice de l’agence régionale de santé Ile-de-France depuis juillet 2021. Elle a succédé à ce poste à Aurélien Rousseau, désormais directeur du cabinet d’Elisabeth Borne, première ministre.

La crise de l’hôpital touche les maternités de plein fouet. Quelle est la situation en Ile-de-France ?

Les maternités franciliennes sont en situation de fragilité et, pour certaines, en Seine-Saint-Denis ou dans une partie du Val-d’Oise, de grande fragilité. Nous y sommes très attentifs. Les tensions s’expliquent essentiellement par le manque de sages-femmes. En Seine-Saint-Denis, on pourrait atteindre un manque d’effectifs de 35 % des postes de sage-femme sur l’ensemble du département au cours de l’été, ce qui est inédit.

L’Ile-de-France est déjà globalement moins bien lotie que d’autres régions, avec 73 sages-femmes pour 100 000 habitants, contre 79 au niveau national. Dans le même temps, nous avons cette tendance lourde, chez nous comme ailleurs, de sages-femmes qui souhaitent exercer en libéral plutôt qu’à l’hôpital. Entre 2011 et 2022, les effectifs en exercice libéral et mixte ont ainsi augmenté de 172 %, quand ceux des établissements de santé ont quasiment stagné (+ 3 %). Depuis la crise due au Covid-19, on assiste même à une diminution de 10 % du nombre de sages-femmes à l’hôpital. Une tendance à la baisse qui a commencé dès 2016.

Comment vous préparez-vous à l’été, période déjà difficile dans les maternités, avec une activité qui se maintient, voire augmente, mais un personnel réduit ?

A court terme, plusieurs dispositifs sont mis en place. Les établissements peuvent faire un conventionnement pour majorer les heures supplémentaires sur les métiers en tension, comme celui des sages-femmes, d’environ 30 %. Nous travaillons à renforcer le vivier de libéraux, de retraités, d’étudiants en formation, qui peuvent venir en soutien des équipes.

Nous allons faire aussi jouer la solidarité régionale. Pour s’assurer que toutes les femmes sur le point d’accoucher et les urgences soient bien prises en charge dans une maternité, nous ouvrons, dans les tout prochains jours, une cellule régionale de régulation. Ce dispositif existe déjà pour les grossesses pathologiques, mais, au vu des tensions, nous allons ainsi la déployer pour l’ensemble des grossesses. Il s’agit d’écarter le moindre risque qu’une patiente se retrouve devant un établissement où elle ne pourrait être accueillie.

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