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Santé périnatale : l’agence Santé publique France tire la sonnette d’alarme

L’agence nationale de santé publique rassemble pour la première fois bon nombre de données relatives à ce sujet, et relève une évolution préoccupante sur la décennie 2010-2019.

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Publié le 20 septembre 2022 à 00h01, modifié le 20 septembre 2022 à 08h41

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Une infirmière nourrit et soigne un nouveau-né dans le service de pouponnière et de soins intensifs de la maternité de Mayotte, à Mamoudzou, le 14 mars 2018.

Une « situation préoccupante de la santé périnatale en France ». Un ton assez alarmiste accompagne la publication par Santé publique France (SPF), mardi 20 septembre, d’un ensemble d’indicateurs concernant la santé périnatale – soit ce qui touche à la santé de la femme enceinte, du fœtus et du nouveau-né, de la grossesse au post-partum. En s’appuyant notamment sur les données de l’Insee, celles issues du codage des actes à l’hôpital et de résultats d’études diverses, l’agence nationale de santé publique offre une photographie inédite de l’évolution de la santé périnatale depuis dix ans, de 2010 à 2019.

Une ère pré-Covid donc, observée ici avec un fil rouge : celui des inégalités de santé. Tout en reconnaissant un niveau « élevé et stable » de prise en charge, le rapport témoigne de fait d’une grande hétérogénéité territoriale, avec une situation particulièrement inquiétante à Mayotte et en Guyane. En augmentation ces dernières années, les chiffres de la mortalité néonatale – qui correspond aux décès des nouveau-nés de la naissance à leur 27e jour – sont l’un des points d’alerte de ce travail, destiné à éclairer les pouvoirs publics dans leurs actions de prévention.

Sur ce sujet, mais aussi sur d’autres, tels que les premières causes de mortalité maternelle que constituent les maladies cardiovasculaires et la santé mentale, « il faut réagir assez vite, et notamment sur la prévention, dès le désir d’enfant », affirment des autrices du rapport.

Hausse de la mortalité néonatale

C’est l’un des constats alarmants du document de 162 pages, qui confirme les résultats de publications scientifiques récentes : la mortalité néonatale a augmenté ces dernières années, passant de 1,6 décès pour 1 000 naissances en 2010 à 1,8 en 2019, en métropole. La hausse se concentre sur la première semaine de vie, « ce qui pose la question de l’accès aux soins, du suivi de grossesse et de l’accompagnement des femmes après la naissance », relève une des autrices, la docteure Anne Gallay, directrice des maladies non transmissibles et traumatismes à SPF.

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Dans les départements et régions d’outre-mer, la situation est deux fois plus critique : entre 3,3 et 4,4 décès pour 1 000 naissances sont enregistrés, selon les années, au cours de la décennie observée. Il s’agit d’un « résultat inquiétant », pointe SPF, qui confirme que la France se situe en « queue de peloton » sur cet indicateur par rapport à ses voisins européens. Comment l’expliquer ? A ce stade, peu de réponses. « Des travaux sont en cours pour tenter de comprendre cette évolution préoccupante », indique Nolwenn Regnault, autre autrice du rapport, responsable de l’unité périnatale, petite enfance et santé mentale à SPF.

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