Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

JO 2024 : plus de 30 000 policiers et gendarmes seront mobilisés chaque jour

Le ministre de l’intérieur, Gérarld Darmanin, a expliqué devant les sénateurs, mardi, qu’il s’agit d’« un défi jamais mis en place ». La seule cérémonie d’ouverture verra affluer 600 000 personnes sur les bords de la Seine, à Paris.

Par 

Publié le 25 octobre 2022 à 16h57, modifié le 18 avril 2023 à 11h08

Temps de Lecture 2 min.

« Un défi jamais mis en place ». Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin a détaillé, mardi 25 octobre devant les commissions des lois et des affaires culturelles du Sénat, les enjeux en matière de sécurité que représentera l’organisation à l’été 2024 des Jeux Olympiques et paralympiques (26 juillet-11 août), et les moyens qui seront nécessaires pour y faire face.

« Plus de 30 000 policiers et gendarmes seront mobilisés chaque jour pendant un gros mois », a-t-il expliqué enposant le cadre général. La sécurité des Jeux représente un enjeu majeur, tout particulièrement après le fiasco organisationnel de la finale de la Ligue des champions de football au Stade de France, fin mai.

Or, le rendez-vous olympique aura une dimension tout autre : ce sont quarante sites, accueillant 10 500 athlètes, qu’il faudra protéger, dont la moitié en Ile-de-France, essentiellement à Paris et en Seine-Saint-Denis. Mais « vingt-deux villes accueilleront des épreuves, ce qui demandera des projections de forces », a également précisé le ministre de l’intérieur.

Souhait d’une « billetterie gratuite » pour la cérémonie d’ouverture

En Ile-de-France, ce sont « entre 12 000 et 45 000 forces de l’ordre » qui seront mises à contribution en fonction des jours, a détaillé M. Darmanin, rappelant qu’il y a « 250 000 policiers et gendarmes en France », avec une « base » réellement « mobilisable de 140 000 à 150 000 » fonctionnaires.

La seule cérémonie d’ouverture, le 26 juillet 2024, devrait voir affluer 600 000 personnes sur les bords de la Seine à Paris, a confirmé le ministre. Les quais bas de la Seine seront accessibles à « 100 000 » spectateurs payants, les quais hauts le seront gratuitement à « 500 000 personnes », a détaillé M. Darmanin, en précisant que cela mobilisera « 35 000 forces de l’ordre ». L’organisateur, a-t-il poursuivi, « doit également garantir 3 000 agents privés de sécurité » pour cette cérémonie et la ville de Paris a un objectif de « 3 000 recrutements » de policiers municipaux à l’horizon 2024.

Le ministre a également déclaré que le gouvernement souhaite la mise en place d’une « billetterie gratuite » afin de mieux contrôler le flux de spectateurs le long des quais hauts de la Seine. « Ce n’est pas finalisé. Pour l’instant, il n’est pas prévu que l’on puisse compter les personnes qui viendront sur les quais hauts », a-t-il précisé. « On doit éviter » de voir affluer « 800 000 à 900 000 personnes. Cela permettrait notamment d’avoir l’identité des personnes détentrices de billets. »

M. Darmanin a reconnu que, si la sécurité des quais bas sera assurée par le comité d’organisation des Jeux (Cojop), la responsabilité de la sécurité pour la partie quais hauts de la cérémonie d’ouverture n’a « pour l’instant » pas été établie. « Je plaide pour que l’Etat soit responsable de la sécurité, et donc de l’organisation aussi, et pas la ville de Paris, a-t-il expliqué. C’est la proposition que le préfet de police a faite à la maire de Paris. Je verrai Mme Hidalgo auprès de qui je vais solliciter un rendez-vous très prochainement ».

Report ou décalage d’événements sportifs et culturels

Pour faire face à ces besoins durant l’été 2024, M. Darmanin a expliqué que sera mis fin aux zones de compétence distinctes entre police et gendarmerie. Les élèves des écoles de police et de gendarmerie seront également mis à contribution pour certaines tâches. Policiers et gendarmes ne pourront par ailleurs pas prendre de congés du mois de juin au mois août.

Compte tenu des moyens qui devront être mis en place pour les JOP, un certain nombre de festivals et d’événements sportifs et culturels devront être annulés, ou reportés, a également expliqué le ministre de l’intérieur. Il a prévenu également qu’il n’y aurait « pas de CRS des plages cette année-là ».

« Nous menons ce travail en ce moment même, a-t-il ajouté. Nous ne pourrons pas mettre les mêmes forces qu’habituellement. Il ne s’agit pas d’obliger. Il n’y aura pas d’interdiction. Mais chacun doit faire un peu d’efforts ».

Des caméras de vidéoprotection en plus, mais pas de reconnaissance faciale

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmain a déclaré, au cours de son audition au Sénat, mardi 25 octobre, que « des moyens exceptionnels en vidéo protection » seront mis en place en vue des Jeux olympiques et paralympiques. « Les villes de Paris et Saint-Denis vont avoir des augmentations du nombre de caméras qu’elles n’ont jamais connues », a-t-il assuré, citant « au minimum 400 caméras pour Paris en 2024 et 500 pour Saint-Denis et les trois communes limitrophes ».

« Je ne suis pas pour la reconnaissance faciale », a par ailleurs affirmé M. Darmanin, soulignant qu’il n’est pas « sûr que nous ayons les moyens de garantir que cela ne soit pas utilisé autrement par la suite. » En revanche, le ministre a confirmé qu’il souhaite disposer « de moyens de vidéo dite intelligente, l’intelligence artificielle appliquée à la vidéo ». « La loi l’interdit actuellement », a-t-il rappelé, déclarant vouloir inclure dans la future loi sur la tenue des Jeux olympiques des « moyens légaux et budgétaires supplémentaires » pour obtenir ce type de technologie.

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.