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Des tensions sur des pilules abortives font craindre un accès limité à l’avortement en France

Certaines pharmacies font remonter en avril des difficultés d’approvisionnement en misoprostol, un médicament nécessaire à l’IVG médicamenteuse.

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Publié le 19 avril 2023 à 21h18, modifié le 20 avril 2023 à 06h31

Temps de Lecture 3 min.

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Des comprimés de misoprostol dans une clinique du planning familial de Rockville (Maryland), le 13 avril 2023.

Après l’amoxicilline et le paracétamol sous forme pédiatrique cet hiver, c’est au tour d’une pilule abortive d’être l’objet de tensions d’approvisionnement en France. Plusieurs organisations ont tiré la sonnette d’alarme au cours du mois d’avril pour alerter sur les difficultés que rencontrent certaines pharmacies, notamment à Lille début avril, pour commander du misoprostol, un médicament nécessaire à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse, possible jusqu’à neuf semaines d’aménorrhée, c’est-à-dire sept semaines de grossesse. « Pourquoi les administrations et le gouvernement ne répondent-ils pas aux inquiétudes des acteurs de terrain ? », interpellait ainsi lundi 17 avril dans un communiqué l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament (Otmeds).

Le ministre de la santé, François Braun, a répondu par le biais des médias, mercredi, en affirmant sur RMC qu’« il n’y a jamais eu d’impossibilité d’accéder à ce médicament », tout en reconnaissant que « ça a été un peu plus difficile dans certains endroits ». « Si on n’en trouve pas en pharmacie, (…) les centres qui pratiquent des IVG ont à leur disposition des boîtes », a-t-il précisé. Par ailleurs, le ministre assure que « depuis le début du mois, nous avons réabondé l’ensemble du marché, il y a maintenant trois mois de stock ».

Selon le protocole établi par la Haute Autorité de santé (HAS), l’IVG médicamenteuse nécessite deux étapes : la prise d’un comprimé de mifépristone, un stéroïde de synthèse qui va stopper la grossesse, puis trente-six à quarante-huit heures après, d’une pilule de misoprostol, qui provoque les contractions nécessaires à l’expulsion de l’embryon. Cette dernière est aussi utilisée en amont des IVG non médicamenteuses et dans le cadre de fausses couches. Actuellement, seuls deux produits à base de misoprostol sont commercialisés en France, tous deux fabriqués par le laboratoire Nordic Pharma : Gymiso et Misoone.

Des livraisons en cours

Le laboratoire a alerté dès la fin de l’année 2022 l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), chargée en France du suivi des tensions d’approvisionnement en médicament, de retards de fabrication pour Gymiso. Des perturbations qui ont entraîné un report d’utilisation vers Misoone. « En conséquence, ce n’est pas toujours le même produit qui est en tension, un coup c’est l’un qui manque, un coup c’est l’autre », explique Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine.

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