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Dans les maternités en tension, la difficulté de trouver un lit et un suivi

Alors qu’un pic de naissances est attendu, comme chaque année, à la fin de la période estivale, le manque de médecins et de sages-femmes persiste. En Ile-de-France, des dispositifs inaugurés durant l’été 2022 pour fluidifier et assurer la prise en charge sont reconduits.

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Publié le 12 juillet 2023 à 17h51, modifié le 12 juillet 2023 à 17h51

Temps de Lecture 3 min.

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Lors d’un accouchement dans une maternité parisienne, en juin 2022.

Où accoucher ? C’est pour apporter une réponse aux femmes qui n’en ont pas que la cellule d’aide à l’inscription en maternité (AIMA), portée par l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France et les réseaux de périnatalité de la région, est à pied d’œuvre. Alors qu’un pic de naissances est attendu, comme chaque année, à la fin de l’été, ce dispositif, mis en place pour faire face aux tensions de l’offre de soins, vient de souffler sa première bougie. En 2022, il a bénéficié à 654 femmes – pour 163 468 accouchements recensés, sur l’année, en Ile-de-France.

La saison 2023 commence fort : « Depuis un mois, on traite entre vingt-neuf et quarante-deux demandes par semaine, avance Marine, qui tient ce lundi de juin la hotline en binôme avec Marjorie (les deux agentes de l’ARS ont requis l’anonymat). Avant, on était plutôt à vingt. On entre dans une période tendue. »

Dans leur petit bureau parisien du boulevard Magenta (10e arrondissement), les deux jeunes femmes partagent sur leur ordinateur le même tableau de bord identifiant les femmes enceintes à contacter – qui ont été orientées vers la cellule AIMA par un pharmacien, un médecin, un hôpital –, le terme de leur grossesse, leur état de santé, leur adresse… Le binôme a aussi bien en tête la cartographie des 77 maternités – dont une vingtaine sont privées – maillant, plus ou moins étroitement en fonction des départements, le territoire francilien.

« Risques de fermetures inopinées »

Au bout du fil, des futures mamans sans visibilité sur la maternité qui pourra les accueillir le jour J, souvent en situation de vulnérabilité (28 % relèvent de « situations complexes », selon l’ARS). Et déjà arrivées, pour certaines, à un stade avancé de leur grossesse. C’est le cas de la toute jeune femme contactée cet après-midi-là, qui vit avec ses parents bien qu’« ils n’acceptent pas son état ». Elle n’a pas de carte Vitale, ignore si elle va « rester ou partir » du domicile familial, ce qui complique les démarches administratives. Ou de cette autre femme, trentenaire, arrivée de l’étranger à sept mois de grossesse révolus, « sans les bons papiers », sans dossier médical complet, et que Marjorie prend le temps de rassurer. A chaque appel, engagement est pris d’apporter une solution de prise en charge « sous une dizaine de jours ».

Pour les naissances imminentes, un autre dispositif peut être activé : la cellule de transfert à terme et post-accouchement, qui peut être sollicitée par les établissements en tension dans l’incapacité de prendre en charge une femme sur le point d’accoucher ou qui doit être hospitalisée après la naissance de son enfant. Elle a permis, en 2022, d’assurer, entre juillet et septembre, 107 transferts mère-enfant, selon l’ARS. Elle aussi vit son deuxième été.

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